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The Shield

3X12 - Riceburner

The First of the Gang to die

jeudi 3 juin 2004, par Feyrtys

Le titre de cette review est aussi le titre d’un des morceaux du dernier album de Morrissey. Elle n’a pas tellement de lien avec cet antépénultième épisode mais enfin, rien n’est trop bon pour le héro de toute mon adolescence et pour celui qui a composé un chef d’oeuvre : "Vauxhaull & I".

Je ne suis pas sûre que Morrissey soit un fan de The Shield... Tant pis ! J’espère au moins que certains d’entre vous le sont. Au moins ceux qui lisent cette review. Et si vous en faites partie et que vous suivez la série avec attention, vous aurez remarqué que je suis quelque peu en retard par rapport à la diffusion aux US... Je savais bien que je n’aurai pas du prendre quelques jours de vacances, voilà le résultat ! Je suis harcelée par des mails de fan en délire qui attendent avec impatience la suite de mes somptueuses reviews, et d’autre part par Ju qui menace de m’obliger à reviewer Alias à sa place à la rentrée prochaine. Je vous livre donc une petite review malheureusement vite faite, parce que j’ai le 3X13 qui m’attend derrière !

Ce qu’il y a d’ennuyeux avec The Shield, c’est que jamais je n’ai l’occasion de dire : "bof un épisode franchement moyen, avec du shipper à ralonge et des franges mal coupées..." ou encore : "sincèrement le coup de l’hélicoptère, pour tuer un personnage du générique, c’est pitoyable" ou bien "c’est cela ouiiii, les masques en caoutchouc sont devenus crédibles, et la marmotte elle met le chocolat dans le papier alu". Bref, vous m’aurez compris, je n’ai encore pu faire aucune review négative ni un tantinet moqueur.
Et ce ne sera pas encore le cas pour cette fois !

"Let’s Serve and Protect"

La communauté coréenne, elle rigole pas. Quand il s’agit de protéger l’un de ses membres, elle est capable de déjouer tous les plans de la Strike Team, même quand ceux-ci ont une indic à l’intérieur et Aceveda de leur côté. A chaque tentative pour arrêter le fugitif (qui a abattu deux enfants dont un mortellement en tentant d’échapper à la police), Vic et son équipe arrivent trop tard (à cinq minutes près). Ca fait beaucoup rire d’un certain point de vue, mais ça énerve surtout Vic, qui n’aime guère être mené en bateau de cette façon. Heureusement, le chef de la Strike Team (pas con) finit par comprendre : la taupe est haut placée. Et bien placée : elle est un collègue d’Aceveda, un Conseiller de la Mairie. Tout ça est politique, explique-t-il à David, incrédule devant les accusations (musclées, comme d’hab) de Vic. "Que feras-tu quand ta communauté te demandera de remplacer l’anglais par l’espagnol à l’école ?". Le politique aurait-il les mains liées par la communauté qui l’a élu, a-t-il en quelque sorte des comptes à lui rendre ou doit-il agir pour le bien de cette communauté ? Beau sujet de philosophie politique, mais à laquelle David Aceveda a répondu : il ne protégera pas un tueur d’enfant. Mais il a prouvé auparavant qu’il est capable de bien des compromis pour avoir le pouvoir, rien ne dit qu’il n’aurait pas fait la même chose que son collègue coréen...

Au commissariat de Farmington, à part ce fugitif à arrêter (et il le sera, et en beauté : "Pussy !"), Claudette et Dutch (l’air de rien, même après avoir étranglé un chat) enquêtent sur une femme qui commet des hold-up à main armée. Le mari est interrogé et là encore, ils ont trouvé le cast parfait pour interpréter le rôle du mari violent et haïssable. On a envie de le frapper violemment quand on le voit. Rougeau, pataud, mesquin et petit, il a tout pour lui. Au début persuadés que la femme a été obligée par son charmant mari à cambrioler ces magasins, Claudette et Dutch reviennent sur leur première hypothèse pour en conclure qu’en réalité, elle cherche à lui échapper.

Lors de l’interrogatoire finale, quand Claudette affronte ce sous-homme du regard en lui assenant un fatal "Elle préfère risquer la prison que de retourner vivre avec vous", elle est divine. L’homme perd son sang-froid et se lève d’un bond. Elle continue à soutenir son regard haineux avec un sourire de victoire aux lèvres.
Faut dire qu’elle est en forme, la Claudette ! Vous vous rappellez l’homme qui la draguait lorsqu’elle et Dutch recherchaient le tueur de vieilles femmes ? Et bien elle a fini par baisser sa garde, et la voilà bel et bien impliquée dans une histoire de coeur ! Dutch essaye d’ailleurs d’en savoir plus (je crois qu’il se réjouit pour elle, mais peut-être est-ce de la jalousie), mais sans résultat. Claudette garde ses pensées pour elle... Et quand elle sourit, elle est lumineuse.

Pas comme Danny, qui d’ailleurs se fait elle aussi draguer, mais plus par l’âne parlant de Shrek que par un Prince Charmant. C’était le côté léger de l’épisode, l’indic qui en fait des tonnes pour faire sourire la congelée Danny.

Du côté de la vie personnelle de notre cher Vic, on ne peut pas dire que ça s’arrange. Megan est effectivement autiste, mais moins gravement que son grand frère. Il n’empêche qu’il faut trouver deux éducateurs et qu’il faut leur donner deux fois plus d’attention. Vic a besoin d’argent ; il demande donc à son équipe de décider s’il a le droit ou non de toucher au Money Train. Mais le verdict ne tombe pas en sa faveur : dépenser de l’argent du Money Train serait un trop gros risque à l’heure actuelle. En plus, Tevon reprend peu à peu le dessus et va finir par retrouver la parole ! Personne ne sait comment cette histoire va finir. Shane ne semble pas s’en faire, il s’est marié avec sa boulette à lui tout seul, Mara. Il voudrait bien donner l’argent à Vic, mais Lem et Ronnie sont plus rationnels que lui (en même temps c’est pas très difficile), heureusement. Il reste à Vic de quasi supplier Aceveda de lui trouver des extra à faire pour arrondir ses fins de mois. Mais Aceveda lui explique que les budgets ne le permettront sûrement pas...

La passage qui m’a marqué dans cet épisode : la discussion entre Corrine et Vic, à propos de qui devrait quitter son travail pour s’occuper des enfants. Corrine avance des arguments bétons : en faisant des extra, elle gagne largement mieux sa vie que Vic. Mais voilà, Vic a un aveu à lui faire : il serait bien incapable de s’occuper de tout ce qui donne un sens à sa vie, ses enfants. Ce n’est pas une excuse pour ne pas quitter son boulot, je ne pense pas. C’est simplement un aveu d’impuissance (et ça croyez-moi, ça doit lui faire mal au Vic). Il sait que la meilleure personne pour s’occuper de Matthew et de Megan est Corrine, et que lui serait incapable de faire face, au quotidien, à l’autisme de ces deux enfant. C’était une belle scène.