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Gilmore Girls
4x08 - Die, Jerk
I’m going to google you, Emily !
samedi 12 juin 2004, par
Alerte, alerte ! On signale un ovni dans ce premier tiers de saison : un épisode principalement consacré à Rory. Quoi ? Oui, je sais, ça fait un choc, un peu comme si je rendais mes reviews à l’heure d’une certaine manière...
Tiens, je m’épate moi même ! Admirez comme ma transition est intéressante puisque l’histoire de Rory (oui, je commence par ça, parce que pour une fois où elle fait quelque chose, autant en parler) débute justement lorsqu’elle cherche désespérément son article dans le Yale Daily News du jour. L’article n’a pas été publié et elle n’en connaît pas les raisons : non respect des délais ? problème de place ? Rien de tout ça lui répond son rédacteur en chef ; son article était tout simplement sans âme et il a donc choisi de s’en passer (heureusement que Ju n’a pas une rédaction plus importante, sinon ça ferait un moment que j’aurais été viré d’EDUSA, à moins que... non, ce n’est pas parce que je suis responsable éditorial du réseau FLT dont fait partie son site ? Je n’ose y croire !). Rory est aspirante journaliste : elle doit publier un papier dans chaque rubrique du journal pour pouvoir ensuite prétendre intégrer définitivement la rédaction, démarche que l’on peut d’ailleurs saluer comme un excellent exercice intellectuel. Du coup, que son article à destination de la rubrique Arts soit refusé est embêtant (et ce n’est pas Paris, essentiellement préoccupée par elle pour changer, qui va la rassurer). Elle doit donc effectuer un autre essai, encore non concluant. Après une discussion avec Doyle, son rédacteur en chef (excellent), elle décide pour son troisième essai de dire vraiment ce qu’elle ressent dans son article. Elle se rend donc avec Lorelai à la représentation d’un ballet qui est apparemment totalement catastrophique. Ni une, ni deux, elle écrit ce qu’elle pense réellement (la ballerine à la prestance d’un hippopotame, pour résumer…) et c’est publié dans le journal.
C’est là où l’intrigue de Rory, miracle, devient intéressante et surtout amusante. Le lendemain de la publication de la critique, la porte de sa chambre a été taguée d’un excellentissime DIE JERK (faudra que je la réutilise celle-là d’insulte, à la fois particulièrement méchante et totalement ridicule donc too much juste comme il faut). Réunion de crise avec les quatre colocataires (non, y’a pas Jessyca bande de pervers ! mais y’a la colocataire sportive et la jeunette, toujours aussi transparentes et évidemment Rory et Paris). Paris organise la contre-attaque et demande à chacune d’établir une liste complète des ennemis potentiels. Evidemment Paris en a une liste longue comme le bras de Kobe Bryant et c’est elle qui déclare que Rory n’a pas besoin de faire une liste puisqu’elle est totalement incapable de se mettre quelqu’un a dos. Affirmation bien péremptoire ma chère Paris… car de la « jerk » en question, c’est bien de Rory qu’il s’agit. Et la personne derrière cet accès de colère n’est autre que la ballerine que Rory a massacrée dans sa critique (l’hippopotame, c’est elle, et c’est vrai qu’elle n’a quand même pas la taille danseuse…). La ballerine prend donc notre héroïne a partie en plein milieu du réfectoire pour lui dire sa façon de penser l’art de la critique (pour être clair : elle se torche avec le Yale Daily News mais comme on est sur la WB, on va pas le dire comme ça ; heureusement que sur EDUSA on a un rédacteur en chef qui nous laisse écrire ce qu’on veut et qu’avec lui on peut même rendre les reviews avec 6 mois de retard : Ju, on t’aime plus qu’on aime les responsables de la WB ! Et pourtant, c’est grâce à eux qu’on a un chef-d’œuvre comme One Tree Hill alors hein… mais je crois que je m’éloigne de l’épisode !). Paris annule de toute urgence une opération vengeance contre on ne sait qui après avoir découvert le pot aux roses tandis que Rory se demande si elle a bien fait d’écrire cet article. La crise de foi de la jolie fille aux yeux bleus se poursuit notamment chez ses grands-parents où Lorelai trouve qu’elle y est allée un peu fort tandis qu’Emily et Richard sont ravis de l’article : ça leur évitera de prendre des billets pour le ballet (radins ! Moi, je paye ma troupe de théâtre aussi pour me rejouer des nanars et je peux vous affirmer que c’est difficile de trouver quelqu’un jouant aussi mal que Chad Michael Murray dans One Tree Hill sans devoir le payer très cher ! Par contre, si vous trouvez une actrice amateur ressemblant à Sophia Bush alors là, j’aligne la monnaie sans discuter, à bon entendeur…). Rory hésite donc sur le comportement à adopter jusqu’à une discussion avec Doyle qui lui explique que lui aussi a du faire des papiers méchants à ses débuts (mais il a combien en plus de Rory lui ? Deux ? Trois ans ? Et il se la joue vieux briscard… Un rôle vraiment génial !) et que de toute façon, elle peut quitter le journal si ça ne la satisfait pas de se faire des ennemis… Rory s’empresse d’accepter un nouveau sujet (un concert country religieux a priori bien pourri). L’histoire est assez sympa mais elle se termine un peu en queue de poisson avec une moralité un peu à la con aussi du genre « faut pas avoir peur de se faire des ennemis et assumer son opinion ». Enfin bon, je vais pas me plaindre sinon on va encore dire que je me râle tout le temps au sujet de cette nouvelle saison ; donc on a eu Rory, c’était drôle. Conclusion : « cool » comme le dit de plus en plus Rory.
Mais il n’y a pas que Rory dans cet épisode, on retrouve également Lorelai dans plusieurs petites histoires bien sympathiques. Tout d’abord, elle retrouve Nicole et ça lui fait un choc. Quoi « qui ça » ? Nicole je vous dis ! Mais si, souvenez-vous, la femme de Luke. Quoi « la femme de Luke » ? Ben oui, on a tendance à l’oublier mais il est bel et bien marier mais on soupçonne que c’est surtout pour faire bouillir Lorelai… d’ailleurs, ça marche plutôt bien, parce que Lorelai fulmine contre Luke et ce n’est pas en balançant une vague excuse du type « Nicole m’aime pas » qu’elle va arranger les choses (même si elle a raison). Bref, c’est la constante de Gilmore Girls : Luke et Lorelai se tournent encore et toujours autour. Ce qui est dingue là dedans, c’est que si Lorelai fait la gueule parce que Luke ressort avec Nicole, elle ne se gène pas pour flirter avec Digger (aka Jason, mais nous en resterons définitivement à Digger). Digger, grande trouvaille de cette quatrième saison pour le moment. J’avais dit qu’il avait le potentiel, cet épisode nous prouve qu’il s’intègre parfaitement à la galerie des personnages de Gilmore Girls. Il est formidablement doué pour indisposer Emily, ce qui est déjà jouissif, mais en plus il est encore plus fripouille que Lorelai quand il s’y met. Il sonde ainsi Lorelai sur le restaurant qu’elle préfère pour un rendez-vous, amoureux, en même temps qu’il flatte Emily sur ses talents pour trouver le lieu le plus adapté à un rendez-vous, d’affaire cette fois. Un numéro d’équilibriste dont on se régale, comme on avait salivé quelques temps auparavant quand il s’était imposé à la table des Gilmore en expliquant qu’il devait partir manger un cheeseburger seul. Enfin, car c’est décidément un personnage très actif, il initie Richard aux joies de l’Internet sans fil (Wi-Fi), ce qui offre à ce dernier l’occasion de passer sa femme à Google. Franchement très très drôle !
A côté de ces grandes intrigues, on signalera la présence de Lane et de Sookie et Michel dans deux petites histoires assez amusantes. Sookie se débat toujours avec Bruce, qui ferait vraiment peur à n’importe qui et surtout à un bébé ; alors comment Sookie peut-elle lui confier le sien ? Et pendant que Bruce rend le sort du bébé de Sookie très improbable (friture ? jardin ? soude ? avec ou sans le Colonel Moutarde ? Achtung ! La voilà, je dis plus de conneries), Michel est interdit de bébé parce qu’il a éternué il y a une semaine et qu’il ne faut pas exposer le bébé. Bon, c’est totalement absurde, mais c’est normal parce qu’il n’y a pas une grosse présence à l’écran, donc au final quelques scènes très amusantes (notamment Lorelai parlant dans le langage bébé à Michel à défaut de pouvoir converser avec le bébé à Sookie). Lane, elle, est confrontée à un horrible dilemme : sa mère lui confie un cadeau à envoyer à Dave. Il s’agit d’une jarre, qu’elle croit être destinée à son futur mari selon une ancestrale tradition familiale. Evidemment, Lane n’est absolument pas disposée à une quelconque forme de mariage, même avec Dave le Californien (qui a pris un pseudo à l’Ouest, vous le croiserez vers l’Orange County, il répond à Seth « The Dude » Cohen). Bref, elle palabre, s’engueule avec Dave et va finalement voir sa mère qui lui répond que cette idée de jarre de mariage est totalement stupide : il s’agissait simplement d’une ruse pour qu’elle se la ferme quand elle était petite. Toujours aussi sentimentale Mrs. Kim ! Une intrigue assez anecdotique mais qui a le mérite de nous faire voir Lane et sa mère.
Un épisode d’assez bon niveau au final avec d’excellents passages, contrebalancés par quelques scènes un peu plus poussives. Mais comme il paraît que je suis trop critique concernant cette saison de Gilmore Girls et qu’il est évident que, comme pour chaque saison de cette série la qualité va aller en augmentant, je conclurai donc simplement en affirmant que ce furent 42 minutes très prometteuses, grâce à Digger notamment.