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Enterprise
4.01 - Storm Front, Part 1
Le Maître du Haut Château
lundi 11 octobre 2004, par
La 3e saison de Star Trek Enterprise fut une saison exceptionnelle... au regard des 2 premières saisons de la série bien évidemment. Elle fut de loin la plus passionnante depuis le début de ce 5e spin-off. D’autre part, les rares véritables point forts du show furent très justement récompensés aux derniers Emmy Awards : Outstanding Special Visual Effects pour l’épisode Countdown et Outstanding Music Composition (Dramatic Underscore) pour Similitude.
De plus, la série accueille une nouvelle star :
Cette « beauté » répond au doux nom de « Sony 900 high-definition digital camera ».
Ok, comme ça ce n’est pas très sexy… mais sachez qu’elle fait d’Enterprise l’une des rares séries télés à être tournées en numérique haute définition (à l’instar de Star Wars Episode II : Attack of the Clones et Star Wars Episode III : Revenge of the Sith au cinéma). Pour une série au visuel aussi léché, c’est un avantage précieux (et les économies indirectes ne sont pas négligeables).
Rajoutez à ça un cliffhanger, pas forcément le plus original du siècle, mais en tout cas diablement surprenant et vous aurez autant de raison de penser que le cadavre bouge encore !
Mais, mais, mais… premier élément à prendre en compte avant d’aborder cet épisode : il a été écrit par Manny Cotto, le nouvel executive producer et show-runner de la série. Jusqu’à maintenant, il a été capable du meilleur (Azati Prime, The Council) comme du pire (Similitude, Harbinger…). Et quand on sait qu’il a du se dépêtrer tant bien que mal avec ce fameux cliffhanger, écrit par B&B sans penser à sa résolution, on peut craindre que Storm Front ne parte avec de sérieux handicaps.
Tout commence assez mal avec le prégenérique : celui n’offre quasiment aucune info supplémentaires que le résumé. On y voit juste Travis Mayweather reconnaissant enfin les avions de chasses US (des P-51) et le navette se faire canarder (d’où zoulis sfx et effets sonores ad hoc).
Cut
It’s been a long time…
Aaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrrrrrrgggggggggggghhhhhhhh !
Smegg off ! Mais virez-nous cette chanson !
Je reprends mon calme…. Je respire par la bouche….
Archer est ensuite transporté en camion vers un lieu de détention, escorté par l’un des red-eyed alien aperçu dans Zero Hour. Celui-ci ne semble pas comprendre qu’Archer est du futur. Le camion tombe dans une embuscade. Archer parvient à s’évader mais s’évanouit à cause de ses blessures. Il se réveille chez Alicia, une résistante du réseau de... Brooklyn : nous sommes en 1944 et les Allemands ont envahi plusieurs état du Nord-Est des USA, dont Washington D.C. et New York. Les compagnons de résistance d’Alicia s’avèrent être tout simplement des mafieux de Little Italy !
Enterprise s’attaque ici à un monument de la littérature de la science-fiction : Le Maître du Haut Château de Philip K.Dick. Manœuvre périlleuse puisque ce roman de Dick paraît TRES éloigné de l’orientation action de la série, et joue d’ailleurs très peu de l’élément science-fictionnel pour être plus précisément une magistrale étude de caractère. Peut-être pas la meilleure décision que la série est prise…
Sur le NX-01, entre deux déprimes de Porthos, l’équipage comprend « quand » ils sont en écoutant les transmissions radio. Mais 2 visiteurs interviennent tour à tour : c’est d’abord Silik, le leader de la cabale Suliban, qui déambule discrètement le long des coursives… C’est ensuite le crew-man Daniel qui vient s’écrouler en piteux état à l’infirmerie. Il paraît avoir plus de 100 ans et d’après le Dr Phlox n’aurait plus que longtemps à vivre. Daniel explique à T’Pol que c’est lui qui a envoyé le NX-01 400 ans dans le passé. La Temporal Cold War s’intensifie : une nouvelle faction (les red-eyed aliens) s’emploient à modifier de nombreuses lignes temporelles en envahissant massivement le passé. De nombreux agents temporels, dont Daniel, ont été envoyé pour les arrêter : peu ont réussi et le futur de Daniel est anéanti. La faction a néanmoins été pousser à se replier sur Terre dans les années 1940. Les arrêter à cette époque permettrait de rétablir l’avenir.
Peu après, Silik tentent de prendre Trip en otage et de partir avec lui en navette. Trip réussit à se libérer et Silik part seul. L’Enterprise tire sur la navette et celle-ci s’écrase près sur la côte Est des USA.
Daniel et Silik sont de retour et la Temporal Cold War avec eux ! Le rôle de Silik est encore mystérieux mais la suite apportera peut-être un éclaircissement quant au rôle du Future Guy dans ce conflit. On peut toutefois regretter que cette story-line tiennent plus d’éléments jetés au fur et à mesure que d’un arc prévu à l’avance.
Tandis que Tucker et Mayweather descendent sur Terre pour retrouver Silik, Archer réussit à rencontrer l’un des responsables red-eyed en le piégeant avec l’aide de la résistance. Archer réussit à lui faire avouer que les aliens aident les nazis dans le but de pouvoir construire l’équipement nécessaire pour construire un conduit temporel qui leur permettrait de retourner dans leur époque. Le capitaine lui vole son communicateur avant que le groupe de résistant ne soit pris dans une fusillade. Archer réussit enfin à communiquer avec son vaisseau et se fait téléporter in extremis avec la dernière survivante du groupe : Alicia.
Archer se précipite à l’infirmerie et parvient à entendre les derniers paroles de Daniel : le conduit temporel ne doit pas être achevé.
Sur Terre, Trip et Travis n’ont pas retrouvé Silik mais ont eu le temps de détruire la navette avant d’être capturés par les Allemands. Ils sont emmenés dans un centre où Vosk, le leader des red-eyed compte bien les faire parler. En attendant, il se délecte de la vision du conduit temporel quasiment achevé.
Si la reconstitution historique et les nombreuses scènes nocturnes sont des ravissement pour l’œil, on ne peut pas dire que l’épisode soit trépidant. L’impression dominante est que les personnages passent la quasi-totalité du segment à comprendre la situation dans laquelle ils sont, plus qu’à agir. Si seulement cette exposition pouvait exploiter la situation pour disserter sur les conséquences d’une victoire du nazisme et d’une occupation qui s’éternise, mais las, tout juste a-t-on droit à Vosk proposant au général allemand en charge des USA un agent infectieux qui tuerait tous les « non-aryens », car « nous aussi recherchons la pureté ».
Encore une fois, Enterprise plante son début de saison : la tension inhérente à la découverte de la résolution du cliffhanger retombe bien vite. Heureusement les nouveaux éléments venant enrichir la Temporal Cold War réussissent à maintenir un minimum d’intérêt.
Ne soyons pas vaches, on se fera encore avoir et on regardera la 2e partie !
Enterprise à Warp 3 (sur 5)
Un season premiere bien mollasson, comme la série en a malheureusement la détestable habitude. Malgré tout, le développement de la Temporal Cold War est toujours intéressant et a le mérite de demeurer cohérent. Reste à voir la seconde partie de cet arc pour peut-être en apprécier tout l’intérêt.