Histoires de déchéances

Ce qu’il y a de bien avec les Sopranos, c’est ça faculté de se renouveller, non d’année en année, mais de semaines en semaines. Ainsi, après l’excellent et le délirant "Pine Barrens/L’enfer Blanc", de la semaine dernière, on pouvait peut-être s’attendre à quelquechose dans le même ton, où les conneries de Chris et de Polly aurait grossit la catastrophe.
Que nenni. Nous voici dans un épisode sombre, un parfait épisode de fin de saison, puisque l’aboutissement et la déchéance de Gloria et de Jackie Jr.

Vous aurez remarquez qu’il n’y a pas de titre anglais pour cet épisode. En effet, "Amour fou" (in french dans le texte) est le surnom que donne Gloria à sa relation avec Tony. Par le Dr Melfi, cet état, la pousse à jouer sans cesse avec le feu : et si elle à choisis d’être avec Tony Soprano, c’est en sachant pertinament qui il était ! (Il ne faut pas oublier à la base qu’elle était chez le psy, à cause d’une tentative de suicide due à sa précedente rupture !) Et on va voir le côté "maladif" du personnage ressortir au fil de l’épisode. Elle se plaint du côté Wasp de son frère, qui ne lui laisse même plus voir sa filleule. Elle s’arrange pour faire essayer à Carmela une voiture de luxe, pour se lier d’amitié avec elle, en apprendre sur la vie de Tony. Elle l’appelle même un jour où Tony est juste à côté d’elle.

Tony d’abord compréhensif, tente de faire des efforts, puis, il admet que finalement sa psy avait raison, et il rompt avec elle. Mais Gloria en profite pour l’appeller, larmoyante. Il tente d’être gentil une dernière fois et d’aller chez elle pour lui dire que "même si ce qui s’est passé était génial, maintenant c’est finit", elle deviens hystérique. La scène dégènere en bataille, elle menace de prévenir sa femme si il rompt avec elle, elle geint sur son sort. Finallement, complètement excédé, il est près à l’étrangler, et lorsqu’elle lui supplie de le faire, il réalise à quel point elle à toujours cherché à s’autodétruire.

Prenant conscience de cela, Tony envoit un de ses hommes de mains (Patsy Parisi) régler l’affaire. Se faisant passer pour un client, il explique calmement à Gloria qu’a la moindre tentative de chantage affectif, c’est lui qu’elle "verra en dernier, pas Tony. Et ce ne sera pas spectaculaire !"
Pourant, c’est une double claque pour Tony. Il comprend d’abord que "finalement, Gloria, c’était juste une Irina qui à fait des études", puis il admet que ces deux personnages n’étaient que les substituts d’un autre : Sa mère ! (Comme il le hurle dans sa dispute avec Gloria : "Je ne t’ai pas seulement rencontré, je t’ai connu depuis toute ma putain de vie !") Et l’on peut admettre que la seule personne qui est finalement assez éloigné de sa mère, c’est Carmela.

Et (la nature est bien faite) cela rejoint un peu ses conclusions à elle lors de cet épisode. Toute cette saison, en effet, elle cherchait à savoir comment elle pouvait conjuguer sa bonne conscience, son amour pour sa famille et le "métier" de Tony. Cherchant à se confesser auprès d’un prêtre, celui-ci lui avoue "qu’il prépare une thèse en psychologie" et l’invite à prendre un café dans son bureau. Il lui explique qu’elle doit faire ressortir le "bon côté de Tony" pour être en paix avec elle même.
Ce qui est assez marrant, vu qu’on constate que ce prêtre à un langage de psychiatre et de pédagogue, et qu’on peut le comparer avec le psy que Carmela va voir en milieu de saison, et qui lui avait plutôt un langage de prêtre buté ! C’est le seul à lui dire qu’elle peut quitter Tony, mais que lui, ne la quittera jamais : une observation intéressante et proche de ce qui est conclue au dessus !
Seulement, au diner des femmes de mafiosi, elle décidera de prendre pour modèle Hillary Clinton et de se servir de Tony pour arriver à ses prorpes fins !

Cet épisode est aussi l’occasion de montrer de façon très sombre, les choix malheureux de Jackie Jr. En effet, cet en le regardant discuter avec Ralphy, autour d’une table, que l’on comprend que pas mal des personnages de la série : Tony Sopranos, Silvio, et même Chris Moltisanti, sont des figures presques quasi-légendaires pour lui. Aussi, lorsque Ralph lui raconte que la fortune de son père et de Tony s’est faite un soir de casse pendant une partie de poker de la mafia, il est tenté par l’aventure. Après tout, c’est pour lui le seul moyens de comprendre qu’il est un boss, et qu’il en à entre le pantalon.

Mais, Jackie Jr n’est pas Tony Soprano. Il est fainéant, peu renseigné, trop fier de lui, beaucoup trop nerveux. Aussi lorsqu’il se pointe lors de la partie de carte, la mise en minable, les joueurs blasés et désabusés et les moyens vulgaires. Il suffit que l’un d’entre eux tire pour que cela tourne au carnage : l’un des participant (le plus pacifiste) est tué, Chris est touché et Furio gravement blessé (et réparé par un chirurgien de la télévision...) Le seul braqueur restant étant Jackie Jr, (les autres s’étant fait tués !) Tony se voit dans l’obligation de sévir. Il demande à Ralphie de s’en occuper, ce qu’il acceptera avec une sorte de peine et un visage résigné.