Review sans dialogues (originaux)

Argh !!! C ?est pas possible, c ?est la fin du monde ! Je n ?ai pas de résumé américain pour appuyer ma critique. Donc, vous n ?aurez pas d ?extrait des dialogues pour étayer cette review du sixième épisode de la 4eme saison des Soprano. Hé oui, c ?est déjà le milieu de la saison. Sur HBO, ça va très vite ! C ?est pour cela que les épisodes précédents étaient assez décevant, car quelques épisodes en dessous de la moyenne, et c ?est un quart de la saison qui s ?écroule.

L ?épisode commence avec le retour de Polly au Bada-bing. Tout le monde l ?accueille à bras ouverts. C ?est le moment notamment où l ?on joue [u] sa chanson [/u], un air de Sinatra (tiens, quel hasard ?) qu ?il aimait bien. Au cours de la soirée, Tony lui fait passer une enveloppe pour « le remettre en selle », mais bien que content, il gueule en rappelant qu ?en tôle, personne ne s ?est déplacé pour l ?aider. Pourtant alors qu ?on pensait que l ?intrigue serait centrée sur lui, on part vers d ?autres personnages. Evidemment, Polly réaparaît en milieu d ?épisode, discutant avec Johnny (le mafieux New-yorkais qu ?il a contacté en fin de 3eme saison) pestant contre le clan Soprano et ses magouilles. Il se sent comme ?la fille la plus laide du bal » et propose un arrangement avec Johnny.

Dans cet épisode, le point de focalisation est une fois de plus Adriana, ou plutôt autour d ?Adrianna, puisqu ?on parle aussi d ?elle sans qu ?elle soit pour autant dans la scène. Toujours tracassée par ses problèmes avec le FBI, elle regarde un épisode de Murder One, où les protagonistes se trouvent coincés devant un dur problème : Une loi stipule qu ?une épouse ne peut témoigner contre son mari. L ?idée lui reste en tête, mais elle saute vraiment le pas, lorsque son nouveau contact(e) tente de l ?intimider dans un grand magasin. En faisant remarquer qu ?elle ne réussira jamais à arrêter la drogue, et qu ?elle devrait larguer Christopher, celle-ci lui annonce qu ?elle va bientôt se marier avec lui. Les agents du FBI se réunissent pour savoir si au fond, c ?est une bonne et une mauvaise chose pour eux. Bien qu ?ils semblent ne pas comprendre pourquoi Adrianna le fait, ils espèrent que d ?avoir Christopher comme mari la poussera dans un rôle de victime, ce qui est tout benef ? pour eux.

Pendant ce temps là, Tony et Ralphie tombent sur un nouveau coup. En discutant avec le cousin financier de Carmela, au petit dejeuner, (après une nuit au Bada-Bing), il les pistonne sur une affaire de fraude à l ?immobilier. Le but : racheter des vieilles maison pourries, demander à l ?état de les racheter pour en faire des logements sociaux, puis tout laisser tomber, au frais de l ?état. Tony décide de s ?associer avec Ronny, un ami politicien, et Morris, le chef noir d ?un centre de réinsertion, qu ?il rencontre dans un sauna. (Alors que pendant ce temps là, Furyo appelle Carmela et lui parle, pour une raison débile de lunettes de soleil, afin de dragouiller un peu.) A la sortie du sauna, Ronny en profite pour dire à Tony qu ?il est avec son ex, Irina. (Mais si, souvenez-vous, la brune de république tchèque, qui pleurait pour un oui ou pour un non. Bon débarras.) Tony dit que ça ne le dérange pas. (Tu m ?étonne, elle l ?énervait même.)

Sous prétexte d ?emmener Antony (qui au passage s ?en fout complément ?) voir une église bâtie par la communauté italienne dans les années 1900, Tony en profite pour jeter un coup d ??il à l ?état insalubre, et pour constater que la rue est peuplée de clodos junkies grossiers et accros au crack. Tony s ?impose chez Ronny en expliquant que les drogués gênent et qu ?il faut absolument les virer pour que cela ne paraisse pas trop suspicieux aux yeux des services sociaux. Au passage, il aperçoit Irina, qui semble aller plutôt bien. Ronny, ne pouvant s ?appuyer sur ses connaissances dans la police pour justifier une descente de police, décide d ?aller voir Morris pour lui demander d ?envoyer une patrouille de ses propres jeunes pour effrayer les Junkies. Bien que non-violent, il finit par accepter, sans doute par peur de la puissance que représente Tony et son clan.

Adrianna saute le pas et propose le mariage à Christopher. Il est assez étonné, et lui dit que ça signifie pour elle qu ?il va falloir qu ?elle arrête de se défoncer. Alors, elle lui annonce qu ?elle est stérile. La réaction de Christopher est rapide :
« Comment-tu à pu vivre avec moi pendant 2 ans sans me dire que tu était de la marchandise avariée ?

 Hein ?

 Si je t ?épouse, la ligné Moltisanti s ?arrête.

 On pourra adopter un enfant ?

 C ?est ça ! Un gamin jaune avec des yeux bridés qui s ?appelle Moltisanti, c ?est tous les jours qu ?il risque de se faire casser la gueule à la récré. »
Christopher se barre. Seulement, il rumine. Il demande conseil auprès de Tony, de Silvio (qui sont pour qu ?il retourne vers elle) et de Poly (qui est contre ? « être célibataire, c ?est génial. ») Tony a le dernier mot : « Si tu ne te marie pas tu risque de finir comme l ?oncle Junior ou pire, comme Polly. » Un soir, après s ?être défoncé, Christopher va revenir vers Adrianna pendant qu ?elle regarde un épisode de « L ?agence tout risque. » Il lui dit qu ?il l ?aime, qu ?ils vont s ?épouser rapidement.
Comme Carmela est prête de péter les plombs lorsqu ?elle apprend qu ?elle pourrait se marier « face à un sosie d ?Elvis Presley » elle organise la réception dans son salon.

Finalement, en choisissant sa robe de marié, une de ses copines lui confie que contrairement à ce qu ?elle pensait, se marier ne la protégera pas du FBI, elle à vu ça dans un épisode d ?Arabesque. Ce qui est confirmé par un conseillé juridique, vu incognito : Le secret entre époux ne concerne pas les choses vues ou faites avant le mariage, et si les fédéraux ont un dossier sur elle, ils peuvent la contraindre à témoigner.
Finalement, elle épouse quand même Chris et se console en ouvrant ses cadeaux de mariages.

Tony passe chez sa psy, qui ne lui excuse pas son attitude de la semaine passée. (Le fait qu ?il ait balancé sauvagement une boite de mouchoir ?) S ?il réussit à se calmer devant des drogués, pourquoi n ?en ferait-il pas autant avec son entourage ? Surtout que les drogués en questions sont salement en train de dézinguer, les jeunes envoyés par Morris pour « foutre la zone » et « tirer en l ?air », sèment la panique et réussissent à tirer dans les parties d ?un gars. Néammoins, les junkies partent, le contrat est signé, le cousin Brian remercié (par une rolex), Ronny et Morris touchent leur part, et Tony trinque à la santé du gouvernement. Pourtant, en discutant entre eux, Ronny et Morris semblent avoir une pointe de remord sur ce qu ?ils font, surtout en pensant aux défavorisés qui vont finalement trinquer dans l ?histoire, mais ils se disent qu ?ils sont trop vieux pour croire qu ?ils peuvent changer le monde, et que ces illusions les ont poussés à devenir ce qu ?ils sont.

Dans la dernière scène Tony se met à pleurer en entendant une chanson en voiture. Il se rend chez Ronny et le bas à coup de ceinture. « Tu avais toutes les filles du monde, et il à fallut que tu choisisse celle là » hurle-t ?il avant de le laisser au main d ?Irina, non sans lui avoir caressé le visage au passage. (Le visage d ?Irina, bien sûr, pas celui de Ronny.)

Ce qui choque immédiatement après l ?épisode, c ?est cette scène. Elle est en complète contradiction avec tout ce que Tony avait dit sur Irina, et sur son évolution personnelle. Qu ?est ce qui le pousse à faire ça, un sentiment de jalousie, de possession qu ?il a sur ses ex ? La réminiscence de la mort de Gloria ? Un retournement de situation ?
Je ne comprends pas trop, et j ?espère que cette scène sera expliquée dans le reste de la saison. En attendant je vais devoir me contenter avec philosophie de cette idée que les personnages ne sont jamais tout blanc ou tout noir.