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3.11 - Chapter 55

L’indécence est mère de malheur

Chapitre 55

dimanche 23 novembre 2003, par LordOfNoyze

Approchez, approchez ! Dans "Boston Coeurs à Vif" Russel va t-il casser avec Brooke ? Henson va t-il manger correctement son sandwich au thon ? Marcie va t-elle fermer sa gueule qui lui a été apportée par la cigogne en plus de la semence d’un ex lourd ?

Bon, ben pour la première fois j’ai pris du retard sur ma review de "Boston Public". Je m’en excuse d’avance, mais c’est de loin la première fois que je n’ai pas du tout envie de donner mon avis sur ce nouveau Chapitre, que j’ai regardé avec un vide réactionnel impressionnant. C’est sans doute parce que Katims nous ressort une intrigue du monstre de Frankenstein sorti tout droit des abysses larmoyantes de CBS, j’ai nommé le Chapitre 53. A savoir l’intrigue dont on avait rien à foutre de Marcie enceinte. Le problème c’est que Marcie a une grande gueule auprès de tout le monde, et c’est pas son statut de grossesse qui va l’arranger. La preuve, elle gueule sur Guber, qui après ses remontrances hystériques sur environ 15 à 20 élèves depuis le début de la série, se ramollit pour empêcher que la petite soit mutée, comme le demandent les parents de son ex. Vous savez quoi ? Je vais passer les détails, à part son ex qui fait les frais de sa mauvaise humeur avec une affiche "Reproducteur", et le fait qu’il lui fasse une grande déclaration sur le thème "Maintenant je suis mature, j’assume ma chérie que je ne peux pas appeler ma chérie mais que je veux aider quand même".Pfff.

Ensuite, on continue avec le couple Russell/Brooke (jeune joueur aux dents longues), et donc là c’est à peu près la même histoire que la semaine précédente, sauf que là il est courtisé par les grandes universités. Donc on nous sert 20 minutes d’histoire de chaînes données par le coach d’une université pour influencer Russell (qui cherche aussi à influencer Brooke de rentrer dans cette université par la même occasion)... C’est pas trop mal joué, la gueule de Harper père et fille est assez pittoresque à la fin lorsqu’ils voient le joueur prodige gagner mais...Pfff.

Encore du "He Got Game", je vous conseille ce film décidément, parce que quoi qu’on en dise Chi McBride c’est pas Denzel Washington.

Et enfin, dans la série "Boston Public nous mobilise sur les grandes causes grâce à des mauvais personnages", aujourd’hui "Sauvons Sri". Cela raconte comment Ronnie va réussir à sauver une jeune immigrée somnolant en cours des griffes d’un esclavagiste qui lui a payé le voyage et veut se le faire rembourser en la faisant bosser 40 heures par jour. Outre le rocambolesque de la situation (les immigrés auraient pu tabasser Henson et Ronnie pour ne pas se faire choper) et les grands moyens de la fin (Henson qui s’explique pour une deuxième fois avec le Grand Méchant, c’est moi ou ils veulent ramener Senete à la vie ?), on sent que cette fois-ci les documentaristes se sont documentés...chez Fox News. Donc ça nous donne de la démagogie stupide, et cette fois-ci on ne peut qu’être outrés de la façon dont les profs passent pour des assistantes sociales (surtout que là ça part d’une élève qui dort, je veux dire, pas de quoi en faire un plat !)...donc...Pfff..

Heureusement ce chapitre décidément en pilotage automatique aura un mérite : mettre Jeckel dans des péripéties Hensonesques (traduction : le petit va s’en prendre plein la gueule) après sa coucherie avec la femme-poète. Cette femme poète s’avère être ici une véritable mante religieuse, pas dans le sens où elle bouffe Jeckel, mais qu’elle l’asservit, en lui proposant un dîner...avec un ex-mari, plein d’allusions et de sous-entendus. Ce qui part d’un bon principe, et c’est là ma seule réaction de tout l’épisode : Jeckel croyait que la dame était divorcée, alors qu’elle avait bien précisé qu’elle était séparée. Donc Jeckel a mauvaise mémoire, et comme il ne suit pas les conseils d’Heckel, ça nous donne un divorce en grandes pompes, une tentative de rupture, une mère qui ne m’a pas l’air plus préoccupée que ça...et une gosse, Becky, qui trinque en apprenant que son prof couche avec sa mère. Et voilà. En attendant peut-être qu’elle arrêtera de mettre des tenues d’allumeuse, mettra le frein sur les pancakes et rentrera au couvent, qui sait ?


Alors le bilan. Donc je sais pas, c’est à votre guise : ou alors vous considérez que les emmerdes de Jeckel rendent cet épisode sympathique auprès de la suite des aventures de Russell la Grosse Tête, et dans ce cas-là vous serez indulgents. Ou alors vous trouvez que l’immigrée sauvée grâce à un gros chèque de Tata Ronnie, et que Marcie qui gueule sur un Guber pour l’occasion ramolli et qui devient un second papa pour son clone administratif foireux de Louisa, c’est très abusé. Donc au mieux, quelque chose de sympa mais pas trop quand même, au pire le quatrième ratage de la saison. Dans les deux cas, c’est en dessous de 5 que ça se joue.