"With a Little Help From My Friends"

Vous savez ce que je n’aime pas avec cette saison 3 de "Boston Public" ? C’est de ne pas avoir envie. Ne pas avoir envie de faire ces reviews, ne pas avoir envie d’allumer la télé chaque dimanche à 16 h 30 pour devoir ensuite donner mon avis sur les épisodes passés. Heureusement plus que 2 épisodes à suivre ce calvaire, et la raison principale qui fait que je n’ai pas envie, c’est que l’on sent que la team de Jason Katims n’a pas envie de faire un bon épisode de fin de saison.

Non, on dirait que les scénaristes sont à la solde du producteur, qui leur dit "Bon, cette semaine, on a Tamyra Gray, Heckel, Sharon Leal et Michael Rapaport de disponibles, alors vous me faites un épisode fissa qui leur donne le beau rôle". Et leur réponse n’est pas "FUCK YOU !", mais "Yes, sir".

Donc on va commencer par le plus important : Heckel est dans la merde. D’amoureux transi du nouveau proviseur adjoint à jaloux notoire il n’y a qu’un pas, qui a été franchi lors du dernier épisode (très) anecdotique, et (très, très, très) chiant, avec le poing dans la face du bellâtre de l’Académie à l’origine des restructurations. D’ailleurs, il est étonnant de constater à quel point les scénaristes n’ont pas développé ce personnage, alors que son apparition laissait présager le salaud de base qui allait faire des coups bas à l’ensemble de l’administration, et Guber en premier chef. Ben non, tout laisse à penser qu’il s’agit du Messie qui va en plus se mettre Ronnie dans la poche d’ici peu...donc une première intrigue mollassonne dont on se fout un peu...d’accord, beaucoup.

Ensuite, il fallait un prétexte pour réintroduire Whittiah Streision, et comme elle a cassé avec Lourdaud, les scénaristes se retrouvent dans l’impasse. Heureusement, ils lui inventent bien vite un papa alcoolique et pianiste, et une mère autoritaire et trop compatissante, et cette fois-ci lui adjoignent comme tuteur Harper (ben il en avait bien besoin, entre deux heures de boulot...). Mais le fond de l’intrigue est malheureusement bien plus sirupeux : le père, sur le point de décéder d’une cyrrhose, lègue la partition de sa dernière chanson à sa fifille. C’est le prétexte pour les scénaristes de nous inventer une chanson aux paroles affligeantes, calquées à la fois sur le pire du répertoire de Michael Bolton et sur "Dernière Danse" de Kyo ("je voudrais encore une dernière danse avec mon père...")...il est conseillé de faire comme moi, de couper le son à la fin de l’épisode, et se marrer en écoutant la tronche de limande de Whittiah débiter en anglais les paroles traduites avec les sous-titres.

C’est dommage, Verne Troyer n’a pas été engagé assez longtemps pour passer à l’acte avec sa chérie Marla Hendricks, alors pourquoi pas continuer avec Henson et son sale gosse ? Ah ben oui, mais sa copine BCBG a fait une gaffe en se prenant pour sa môman, donc la junkie l’a repris. D’accord.

Euh...

Et si la junkie de soeur invitait Henson à garder le sale môme et que celui-ci découvrait qu’elle se droguait toujours ? Super idée, ça nous permettrait de faire un arc de fin de saison exceptionnel sur le thème "Ca se discute : diriez-vous à votre soeur de vous confier la garde de votre enfant si celle-ci se droguait à votre insu ?"Et bien sûr, Henson répond un "oui" massif, en bon humaniste candide qu’il est. Traduction : Henson et sa petite amie BCBG adoptent le sale môme à la fin de l’épisode, à la grande joie de la BCBG qui manquait d’une jolie poupée pour jouer à maman.

Et je garde le plus ridicule pour la fin : on nous fait mariner pendant 30 minutes sur ce qu’il y a de nouveau dans la vie d’Heckel (Copyright Kellog’s), ben c’est très simple : il s’est mis au bouddhisme. La semaine prochaine, Heckel en séminaire au Tibet !

Ah, et j’oubliais Marcie et son nouveau beau-père Guber, mais comme ils vont sans doute nous faire chier avec son accouchement pour le "season finale", on passera ça sous silence.