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3.14 - Chapter 58

American High Doll

Chapitre 58

dimanche 14 décembre 2003, par LordOfNoyze

L’épisode part, une fois n’est pas coutume, très moyennement et nous fait suivre les conséquences d’un relai d’athlétisme raté. Résultat : les tensions entre coéquipiers s’accentuent, et c’est un dit "petit pédé" (dans le texte) qui en fait les frais. Maladresse scénaristique, histoire d’amorcer l’histoire on nous montre super Guber qui demande de cesser le massacre. C’est effectivement très maladroit, et encore plus la façon de nous présenter la nouvelle Star qui va nous les briser apparemment jusqu’à la fin de la saison : elle écoute son walkman en chantant à tue-tête dans une salle reculée.

Ca va un peu mieux avec le cours d’Henson au cours de laquelle on nous présente une autre nouvelle élève, qui a 12 ans et parle d’un sujet fort prise de tête (et comme par hasard, les sujets prise de tête sont de la philosophie française...), à savoir le courant existentialiste de Sartre (à ce propos, Henson a fait lire le bouquin d’un des existentialistes-Breton, si je me souviens bien, parce qu’il y "avait moyen de se marrer deux ou trois fois"...Hum, incitation au savoir vous dites ?). Et l’incroyable, c’est qu’elle s’en sort très bien. Normal, c’est une surdouée, une génie capable de prendre n’importe quelle apparence...

Pinaise ça aurait été tellement bien que je me plante de série...

...enfin bref, surtout l’apparence d’une amoureuse transie d’un dénommé Riley. Problème : elle est prise en pitié par Harper. Autre problème : il ne trouve aucune autre solution que d’engager sa fille pour devenir compagnie officielle de cette élève de Terminale un peu particulière. Et à eux trois, ils forment le "club des Nerds", aussi capables de discuter de la prochaine rétrospective de la Cinémathèque que de décrypter les paroles de Jean-Claude Van Damme. Des Super Friends, on vous dit. Mais là où ça devient lourd, c’est que vient se greffer un triangle amoureux des plus Dawsoniens, et la formule marche toujours aussi bien (traduction : c’est toujours aussi lourd):ici, Cortexette aime Riley qui aimerait bien tâter de la Brooke, qui de son côté n’en a rien à foutre mais veut rendre jaloux Russel qui sort avec une "Evil Black Bitch" muette (le dernier qualificatif vous a donc écarté de l’idée que ce pouvait être Sherry Palmer). Donc Cortexette les envoie (très bien, d’ailleurs) chier, et va pleurer toutes les larmes de son frêle petit corps avant d’être réconforté par Henson. On ne voit pas trop où l’on veut en venir, mais rassurez-vous c’est l’intrigue la plus sympathique de cet épisode.

Oui, car maintenant je vais toucher deux mots de l’affaire "Straight Eye For The Queer Guy". Donc Super Guber nous fait un interrogatoire musclé (oui, vous avez tous en tête Michael Chiklis, mais c’est pas le même gabarit ici, rien à voir), personne ne lâche rien mais le Queer se fait de nouveau tabasser violemment. Et cette fois-ci Guber, après une séance de tournage en rond dans le bureau de Harper, part en guerre contre les discriminatiosn d’orientation sexuelle. Et on a donc droit à un remake de la 1ère saison, en quatre fois plus mal fait : Guber organise une session d’Alliance Gays/Hétéros aussitôt décriée par les parents d’élève mais qui fait un bide. Et puis Guber fait un speech de justicier et hop, tout le monde vient et apprend à respecter ses différences. Donc de là, deux remarques : pourquoi gâcher le charisme de Anthony Heald pour une intrigue aussi larmoyante, surréaliste et pourrie ? Pourquoi faire tout le temps passer les garçons de l’équipe de foot (qui est accessoirement celle de volley, basket, athlétisme, football américain... Et pourquoi pas le pentathlon tiens ?!?)pour des machistes irrespectueux et bourrins ?

Et enfin, le meilleur pour la fin : l’intrigue de Whittiah Streision la diva à la voix d’or (enfin son nom c’est Aisha, mais un nom de créature de Frankenstein lui va tellement mieux..). Donc Whittiah nous sort un refrain bien connu cette semaine : celui de la diva pas sûre d’elle, qui se fait huer lors des auditions en ne sortant pas une note, mais auquel une prof va donner sa chance afin de lui permettre de jouer dans la pièce d’Aretha...euh...Marla Hendricks. Et elle nous infligera les mêmes mimiques buccales de qui vous savez dans la clip où elle se les gèle sur un tabouret près d’un chalet lors d’une scène finale tout à fait gratuite et inutile. Certains auront applaudi, d’autres auront zappé dans l’attente d’un petit cliffhanger qui n’est pas venu.


Donc voici le début de la période "Winslow The musical" tel que pourait l’appeler Drum. Pour ma part je n’ai pas de commentaires à faire à ce sujet, mais ma note sera très loin de "L’école des fans".