Accueil > Critiques > Archives > Boston Public > Love me, please love me...
3.13 - Chapter 57
Love me, please love me...
Chapitre 57
dimanche 7 décembre 2003, par
Ce qui commençait comme un plaisant épisode spécial Saint-Valentin s’avère vite un cadeau empoisonné. Des détails dans cette review.
Précédemment dans "Boston, coeurs à vif" : Heckel et Ronnie nous font chier, et Henson tombe amoureux et nous les brise avec des BCBG.
Bon, donc déjà en voyant le teaser c’est très mal parti. Heureusement un retour inattendu nous laisse espérer quelque chose d’intéressant : celui de Kim Woods, la rigolote prof introduite en début de saison pour pallier au retour de Senete. Elle a ici affaire à une élève qui raconte ses rêves, mais des rêves d’un genre particulier, auquel elle coupe court. Néanmoins à la sortie du cours, elle apprend que l’objet de ses rêves pour le moins douillets (pour me traiter de pervers, n’oubliez pas lordofnoyze@hotmail.com)n’était autre qu’elle.
Et puis on se met à avoir de sérieux doutes en se rendant compte de deux choses : non seulement l’épisode est un spécial Saint-Valentin, mais en plus il est écrit par Constance M.Burge, machiavélique et gênante créatrice de "Charmed" et partenaire du sabordage de la 5e saison de "Ally Mc Beal", entre autres. Et puis on laisse sa chance à Miss Burge, en se disant que c’est une erreur, on affûte ses armes pour la review, et là une intrigue jouissive nous arrive en pleine gueule de façon totalement imprévue. Ou plutôt à l’improviste, puisque la mère de Guber, respectable personne âgée, débarque de Floride, laissant Guber dans l’embarras et avec plein de bagages qu’il doit traîner dans les couloirs de Winslow High !!
Bon, on se concentre un peu sur l’intrigue de Kim Woods. Après avoir demandé conseil à Ronnie, qui lui conseille de couper de suite tout lien avec elle (il faut dire que les deux se faisaient des restos pour qu’elle la conseille sur le choix de son université !), et de la remettre à sa place doucement mais fermement. Ce qu’elle fait de façon..on va dire ferme (mais la fermeté n’est pas le propre de Kim Woods), alors que l’élève lui jure qu’elle n’est pas lesbienne. Jamais de la vie, sauf que là on a une fin de premier acte plutôt bien vue (oui, pour une fois le mini-cliffhanger est très adroit), puisqu’après avoir affirmé qu’il n’y avait pas de quoi en faire tout un drame, l’élève ouvre le casier plein de photos volées et dessins de Kim Woods. Un degré est franchi lorsqu’elle se ramène avec un bouquet de fleurs à la main, prétextant être heureuse d’avoir obtenu une place en fac. Donc on a une intrigue drama assez sympathique, vu que Kim Woods commence vraiment à flipper. Après que Harper soit mis au courant, celui-ci décide la mutation de l’élève dans une autre classe, il n’empêche que le harcèlement continue : Kim retrouve son appartement saccagé. Là où cette intrigue pourrait continuer en prévention des parents, etc., Harper prend une décision tout à fait inattendue : muter Kim Woods car elle n’est plus en sécurité dans la ville. Ce à quoi on peut rétorquer que Senete a reçu d’innombrables menaces, comme pour l’affaire Jamal Grinshaw, et il a tenu bon sans que Harper bouge le petit doigt. Certes, peut-être ne voulait-il pas reproduire la même chose avec Woods, mais comme disparition de personnage, c’est vraiment bâclé et à l’emporte-pièce, montrer le contenu du casier de la chieuse devant une Kim Woods horrifiée ne changeant rien.
La deuxième intrigue la plus sympathique est sans conteste l’apparition de la mère Guber, ce qui donne l’occasion de quelques scènes formidables, comme lorsqu’il l’interrompt alors qu’elle raconte son enfance à Marilyn, ou encore le mensonge à Lipschultz lorsq’il lui raconte que son père et sa mère sont séparés. On a ici l’aspect le plus vulnérable et charmant de Guber, à savoir un fils obéissant qui n’a pas encore pu se sortir du joug maternel, cachant sa solitude sous des airs de petit caporal. A ce titre, les passages entre la mère et le fils Guber sont très bien joués, et on a le retour d’un Lipschultz en pleine forme, avec un shipping de toute beauté avec la mère Guber ("Ne vous inquiétez pas j’ai des capotes.")en fin d’épisode.
Bon, on va donc passer sur le plus lourd de l’épisode : donc Henson se saigne pour acheter une montre de luxe à sa bien-aimée après qu’elle en ait fait de même. Par ailleurs, Burge nous fait la désagréable surprise de nous tromper concernant la relation très lourde et infantile Cooke/Heckel, en nous faisant voir un Heckel excédé de devoir cacher sa relation avec Ronnie (scène digne des meilleurs soaps, croyez-moi sur parole), à la fin de l’épisode Ronnie change d’avis, et c’est parti pour une relation épanouie dont on nous resservira sans doute des tonnes indigestes avant la fin de la saison. Burp.
Au départ, après visionnage de l’épisode, j’étais décidé à lui donner 7/10 vu que pour un épisode de Saint-Valentin Boston Public réussit l’exploit d’être charmant et léger sans lourderie (excepté bien sûr, pour les deux pathétiques couples précités). Mais en voyant les réactions sur le forum, j’ai remarqué que l’on était plutôt dégoûté du départ de Kim Woods,alors que dans le même temps on continue à donner du temps d’antenne à Heckel. Donc un point de pénalité à l’épisode, qui est plutôt bon. Et ça, pour un épisode de Constance M.Burge (gasp !), c’est rare.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires