Accueil > Critiques > Critiques en Pause-pipi > FBI : Portés Disparus > 687000 $
1.22 - Fall Out
687000 $
Retombées
dimanche 16 novembre 2003, par
Un season finale, c’est l’occasion de faire le point sur les personnages, les relations, les intrigues récurrentes mais cela a déjà été fait et avec brio dans l’épisode précédent.
Que nous offre donc ce season finale ? Un épisode qui commence de manière on ne peut plus classique. Une employée d’une agence interim, Sydney Harrison, est kidnappée, une demande de rançon est faite. C’est l’assistante de Sydney, Libby, qui est chargée de l’échange dans une librairie de la ville sous haute surveillance mais cet échange se passe mal et le kidnappeur prend les clients du magasin en otage dont Samantha qui était l’agent de liaison à l’intérieur de celle ci.
Mon premier sentiment était la déception étant donné que tout le reste de l’épisode se focalisera sur la prise d’otage alors que ce n’est pas du tout le genre d’intrigue à laquelle la série nous a habitué. L’intrigue « recherche de la kidnappée » passant au second plan. Mais toute cette histoire de prise d’otage et de kidnapping n’est que la toile de fond afin de parler du traumatisme du 11 septembre 2001 de manière sensible, simple, à l’échelle de l’homme de la rue et c’est cela qui fait la force de ce double épisode final.
Les enquêteurs de la cellule disparition se repartissent les tâches :
Jack Malone : négociation avec le preneur d’otage
Martin Fitzgerald : Aide au quartier général improvisé en face de la librairie (et donc avec Jack)
Danny Taylor : recherche de Sydney Harrison
Vivian Johnson : Contact avec la famille du kidnappeur
Samantha Spade : prise en otage.
Très vite les informations arrivent sur le preneur d’otage du nom de Barry Mashburn. Celui ci est le mari de l’ancienne assistante de Sydney Harrison, celle ci ayant péri dans les attentats du World Trade Center, les bureaux de l’agence intérims s’y trouvant avant le drame. Depuis les évènements, Barry a complètement pété les plombs, perdu son emploi, sa maison. Sydney se sentant responsable de lui a toujours essayé de l’aider mais sans succès. Ce kidnapping ressemble donc plus à un cri de détresse d’un homme désespéré a qui on a tout pris et qui n’a plus rien à perdre et qui rend Sydney d’avoir survécu alors que sa propre femme est morte.
Les scènes dans le huit clos de la librairie sont partagées entre les scènes émotionnelles où chacun des otages prend la parole pour dire son nom et expliquer comment il a vécu les évènements du 11 septembre. Des scènes particulièrement fortes, réalistes et très bien jouées. Dans les années à venir le « où étiez vous le 11 septembre 2001 quand vous avez appris les attentats à New York » remplacera le « Où étiez vous lors de la mort de Kennedy ? » et on sent ici une charge émotionnelle bien présente quand tant les rôles que les acteurs sont impliqués au niveau des sentiments vis à vis de cette fameuse date qui a fait trembler le monde. Puis, il y a les scènes classiques de ce type d’intrigue de prise d’otage : négociation au téléphone, demande habituelle (et irréaliste) d’un hélicoptère pour que le criminel s’échappe, demande de vivre et libération au compte goutte d’otage et un inévitable cliffhanger à la fin de la première partie où un coup de feu est tiré afin de faire revenir le téléspectateur la semaine suivante. Pour rajouter du suspens, c’est bien sûr Samantha qui est touchée, à la jambe, et sa couverture est dévoilée.
Malone négocie comme un vrai pro et fait libérer progressivement les otages et fait sortir Sam en se constituant à son tour prisonnier de Barry Mashburn. Là oui, ça fait gros comme retournement de situation et même carrément cliché. Mais le tête à tête entre Tom Irwin et Anthony Lapaglia est d’une telle intensité que ça aurait été du gâchis de s’en priver. On a alors un droit à un face à face entre deux hommes qui ont échoué dans la vie (Barry s’étend mis dans les ennuies jusqu’au coup et Jack ayant raté son mariage) et qui vont se parler sans concession. Jack en fin stratège arrivera à faire avouer à Barry où se trouve Sydney Harrison et a sortir celui ci de la librairie.
Jack que cette « aventure » a fait réfléchir retourne finalement chez lui pour veiller sur sa famille car c’est cela qui est vraiment important dans la vie. Affiché sur le mur de sa chambre, une photo du World Trade Center, par la fenêtre, celles ci ont disparus à l’horizon...
Un bon épisode mais qui comme season finale fait pâle figure par rapport à l’intrigue de l’avant dernier. L’épisode aurait été moyen mais l’interprétation d’Anthony Lapaglia l’emporte dans une autre dimension.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires