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2.01 - Little Green Men
No habla español
Les Petits Hommes Verts
jeudi 18 décembre 2003, par
Tout le monde est très content, X-Files a été renouvelée pour une seconde saison et l’équipe a une idée d’enfer pour justifier de l’absence de Gillian Anderson pour un temps qui sera finalement ...
... très réduit. Seul problème : dans l’enthousiasme général, Glenn Morgan et James Wong ont oublié d’écrire un scénario pour le season premiere !...
L’écriture du premier épisode d’une saison est un exercice difficile, qu’X-Files ne réussira pratiquement jamais. La mauvaise habitude est prise dès cette saison avec Little Green Men, qui figure encore aujourd’hui parmi les épisodes les plus ridicules de la série. Il accumule tant d’énormités qu’il en devient difficile de trouver par où commencer.

Mulder et Scully ont été séparés. Mulder se lamente sur la manière dont on lui a « retiré ses outils » (sic) avec la fermeture des X-Files, et, à plus grande échelle, l’arrêt du programme Seiti de recherche d’un signe de vie extraterrestre par les radiotélescopes. Son ami au Sénat, Matheson, lui révèle cependant que celui d’Arecibo à Porto Rico vient de capter quelque chose : une retransmission du message de la sonde Voyager. Mulder se rend sur place et découvre d’autres manifestations de la présence des extraterrestres.
Même si l’on est un spectateur pas trop regardant et qu’on passe l’éponge sur la voix-off limite ridicule qui ouvre l’épisode, on ne peut pardonner l’avalanche d’incohérences à suivre. En premier lieu desquelles on trouve l’énormité scientifique qui consiste à laisser entendre que les radiotélescopes ont été fermés suite à l’arrêt de SEITI - comme s’ils ne servaient qu’à ça. Le centre de commandement de celui d’Arécibo est censé être limite un cabanon perdu dans la jungle, et fermé à l’aide d’un simple cadenas. Mulder le fait sauter et trouve à l’intérieur l’hispanophone George, qui a donc réussi à rentrer sans faire sauter le cadenas (malheureusement Mulder ne s’intéresse jamais à ce cas paranormal de passe-muraille). Celui-ci lui confie que des extraterrestres sont passés faire coucou sur fond de la musique de Voyager.
Le script ne s’aventure jamais à essayer de justifier leur présence. On suppose qu’ils aiment cette musique et cherchent à connaître le compositeur pour acheter ses autres albums (c’est là l’explication la plus logique, c’est dire ! !). Finalement, les extraterrestres tueront le George, sûrement parcequ’eux aussi le trouvaient fatigant, et Mulder aura droit à son petit coucou des aliens, à grand renfort de lumière éclatante et d’ellipse narrative qui découchera sur un grand rien intersidéral dans les épisodes suivants. Tout cela avant qu’arrive la Brigade d’intervention ufologique (n’importe nawak !) et que Mulder et Scully doivent s’enfuir en emportant une bande audio comme preuve (c’est sûr que la bande de Voyager en cassette, c’est la preuve ultime ! !). Mais même cette preuve sera effacée. C’est ballot !
Un épisode d’ouverture qui repose tout entier sur son ambiance mélancolique réussie et l’approfondissement des personnages (notamment la scène, désormais définitive, de l’enlèvement de Samantha). Pour ce qui est de l’intrigue, repassez, y’a rien à voir !
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires