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1.07 - Ice

La ch’tite Bebête qui monte, qui monte...Plaf.

Projet Arctique

mercredi 10 décembre 2003, par LordOfNoyze

Retrouvez en un clic le texte polémique qui me mettra à dos tous les X-Philes, me soumettra à la torture de la chèvre avant éxécution publique au prochain Premium TV.

A ce qui paraît, cet épisode s’inspire de "The Thing", un film d’horreur des années 80. M’en fous, je connaîs pas, et j’aime pas les films d’horreur de toute manière. Mais un épisode qui commence avce un gars au torse ensanglanté en Alaska, dans un état de terreur et d’épuisement psychologique, qui s’entretue avec un de ses coéquipiers, ne peut pas être foncièrement mauvais. Et d’ailleurs (ahhhh...) on retrouve dans cet épisode le George Mason de "24", Monsieur Xander Berkeley, avec des cheveux en bonus, dans le rôle du docteur Da Silva.

Et puis, j’aime bien les huis-clos, c’est le top pour la pression psychologique. D’ailleurs difficile de faire plus clos : un labo en Alaska en pleine tempête de neige... Là Mulder et Scully sont assistés de deux docteurs et un géologue, et c’est à qui trouvera la ch’tite bête. Ils ont déjà du boulot pour commencer, vu que le pilote est contaminé dès son arrivée... en étant mordu par le clebs de l’expédition. Voilà ce que j’aime : le jeu du "qui sera le prochain" ?? Un jeu certes pervers, à pratiquer avec vos amis. Le principe : trouvez qui crèvera avant que Mulder et Scully trouvent l’antidote au virus qui rend dingue ; vous pouvez éventuellement élaborer un tiercé gagnant.

Ce tiercé gagnant, je le donne :
1 - Borg, le pilote : malgré une opération à la "sauvage" il crève avant d’avoir pu rapatrier Mulder et Scully, bloqués ainsi pour 24 heures dans le labo avec la ch’tite bebête ;
2 - Murphy, un des deux docteurs, trouvé mort inexplicablement. Peut-être il est allé prendre une bière, enfin...
3 - La nana docteur, enfin presque, ils lui mettent le ver pour détruire le virus juste à temps avant qu’elle devienne un danger public(par "public", j’entends ici ceux qui sont dans le labo).

Après discussion avec les autres rédacteurs j’en suis arrivé à la conclusion qu’il fallait donner une explication à mon opinion : c’est-à-dire pourquoi je trouve cet épisode moyen. Je suis ouvert à tous les contre-avis et réactions et reconnais que je ne suis qu’un jeune X-Phile qui n’a peut-être pas saisi toutes les subtilités de la série. Alors je m’explique.

Tout d’abord, comme je l’ai dit, le film est un remake, ce n’est donc pas un scénario original vu que une partie de la trame, ou du moisn l’idée, est pompée à "The thing". Je n’ai pas vu "The thing" et je n’ai pas envie de le voir, je n’entrerai donc pas dans une polémique sur un hommage qui aurait tourné à un plagiat. Je regarde cet épisode et je remarque très vite qu’il d’agit ni plus ni moins qu’un huis-clos. Et là je me dis que le principe du huis-clos ayant déjà été utilisé miantes fois au cinéma et à la télévision, je sais à quoi m’attendre. En général le huis-clos est propice au genre policier, puisqu’il met en présence dans un lieu fermé des gens d’origines et de personnalités très différentes, voire contradictoires, pour une raison bien précise mais se retrouvant enfermés et isolés indépendamment de leur volonté. Le point commun des huis-clos, du moins dans les policiers, est une certitude : l’un d’entre eux est un meurtrier ou un criminel, qu constitue une menace pour le reste du groupe mais dont personne ne connaît l’identité (excepté lui-même, bien sûr, ce qui entraîne une suspicion et une pression psychologique conduisant à l’affrontement). Très vite, les meurtres et éliminations commencent, et le coupable s’avère quasiment toujours être celui que l’on soupçonne le moins. Oui, sauf que là, c’est "X-Files" et c’est du fantastique. Mais à y voir de plus près, quelle set la différence, à part que la menace est le ver qui bouffe la moelle épinière ?? Finalement, en connaissance des éléments du huis-clos, et en se posant deux secondes, pendant la coupure pub par exemple pour y réfléchir, on peut aisément trouver le meurtrier, enfin, ici le porteur du ver. Mais sinon, il y a tout : les affrontements psychologiques, il est vrai fort bien interprétés par Duchovny et Anderson, le paroxysme étant la scène de la mise à l’écart dans la chambre ; l’isolement dû à la tempête de neige. Et on a même un "happy end" relatif avec la neutralisation et le sauvetage de la nana, et la destruction du labo par les autorités gouvernementales. Et des artifices scénaristiques (eh oui, n’ayons pas peur des mots) concernant le départ des meurtres avec le clebs de l’expédition, et le moyen de neutralisation (les vers qui s’entretuent).


Donc en conclusion, c’est un épisode fort divertissant, mais pour tout initié aux histoires en huis-clos, fonctionnant comme sur des roulettes.