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1.20 - Tooms
Somewhere under the Escalator...
Le Retour de Tooms
mercredi 17 décembre 2003, par
Eh oui, notre vieil ami Eugene le contorsionniste revient pour faire encore plus de dégâts et d’abalations de foie ! Donc, l’intérêt de faire une suite à "Compressions"...
... tient surtout au fait qu’il fait trouver des preuves tangibles pour incriminer Tooms.
Donc, on prend les mêmes scénaristes (Glen Morgan et James Wong, scénaristes firt habiels comme on avait pu le voir dans "Compressions") et on recommence ! D’emblée, on reprend le même rythme lent pour s’attacher au regard et aux expressions de chaque personnage. Et comme le scénario est assez dense, ça rend l’enquête passionnante. Les scènes où le médecin légiste reconstitue en 3D la dentition de Tooms pour le faire correspondre aux morsures d’un vieux corps, retrouvé grâce à l’aide du vieux détective qui savait avant tout le monde de quoi il retournait 30 ans auparavant (Lynne Acres, chez qui on retourne et se payant une interprétation remarquable) rappellant carrément "Les Experts".
On assiste là à la toute première apparition du nouveau directeur du FBI, le seul qui finira par croire au boulot réalisé aux "X-Files", à savoir Walter Skinner. Les relations intrigantes avec Cancer Man, apparemment de pression, auront tout le loisir d’être développés dans les épisodes mythologiques ultérieurs, mais ils transparaissent ici de façon épidermique. Morgan et Wong traitent encore ici la difficulté de rester fidèle aux méthodes d’investigation classique quant on est sur une surveillance d’homme qui est loin d’être normale.
Pour le reste, la routine : même avec une argumentation détaillée, Mulder se rend ridicule lors du procès de la commission de Tooms. Même si le gore reste aussi suggéré, et non montré, on a un Tooms qui prend un peu plus de risques que dans "Compressions" : là, petite nouveauté, il est dégoulinant de bile, et il essaie de rentrer par la cuvette des W-C... Dommage, on lui ferme la cuvette au nez, le dîner est pas pour ce soir..
Ca ne l’empêchera pas de faire une farce à Mulder : histoire de brouiller les pistes, il rentre dans son appartement en se faisant hara-kiri.. Néanmoins Mulder et Scully réussiront à classer l’affaire en le broyant sous un moteur d’escalier roulant.
Mais ce "Retour de Tooms" est bien moins l’occasion de se taper un bon remake de films d’horreur de série B des années 60 (JE VOUS L’AVAIS DIT !! Voir ma review du 1.02.. Devinez ce qui passe à la télé alors que Mulder roupille et que Tooms pénètre dans son appartement ?) que de consolider les relations Mulder/Scully, avec une Scully qui commence à adhérer aux thèses et reconnaître le boulot du "Martien". Et ce totalament à l’opposé du but à long terme de son travail, dont la recommandation de durcissement de Skinner (plus de rapports, quoi) tombe à point nommé. A ce moment-là, avec cet épisode maîtrisé et aux relations se nouant intimement entre les deux personnages, on sent qu’une série se forme, et son style aussi.
Ben, à déguster avec un excellent chianti. Que dire de plus ??
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