The real Mackey

Où Vic se montre(pour une fois) plus malin que tout le monde, où un nouveau membre fait son apparition dans la Strike Team, encore plus terrifiant que Vic et Shane réunis.

Précédemment dans The Shield : à la fin de la 1ère saison, Vic était confronté à ses vieux démons, incarnés dans l’assistant du Chef, un dénommé Gilroy. Gilroy est le même qui a donné son poste à Mackey, lui a mis la pression pour obtenir des résultats à tout prix, et qui a couvert ses arrières tant que ça lui servait. Mais Vic s’aperçoit que Gilroy est pourri jusqu’à la moelle, et que les résultats obtenus par Farmington, et par la Strike Team en particulier, lui permettent, à lui et à sa maîtresse, de faire des investissements immobiliers et de s’en mettre plein les poches. Vic découvrant le pot au feu, Gilroy essaiera de jouer au plus vicelard avec lui et commettra l’erreur fatale de menacer Corrine et ses enfants. Vic finira par faire arrêter Gilroy sans risquer de se retrouver sans job.

Mais voilà qu’aujourd’hui, alors qu’un article dans le journal dénonce les mauvais résultats du commissariat de Farmington et nomme David Aceveda plusieurs fois, Gilroy revient frapper à la porte de Vic (ou du moins l’ancienne porte de Vic, puisque celui-ci n’habite plus avec sa femme) pour le supplier de l’aider à rejoindre la frontière. Vic, d’abord prêt à faire sa fête à Gilroy, finit par être sensible à ses arguments, et surtout le dernier : "Je peux t’aider à laver ton nom de toute cette affaire".
Pendant ce temps, au commissariat, tout le monde a lu le journal et s’inquiète pour son poste. Aceveda, lui, s’inquiète pour son poste de COnseiller. Il accuse Lanie d’avoir donné cet article à la presse sans le consulter auparavant, ce qu’elle a surement fait d’ailleurs. Mais elle préfère faire croire à une fuite. Aceveda est furieux. Lanie lui rappelle que tout ce qui est décrit dans l’article (de l’affaire Gilroy au meurtre d’Aceveda dans l’enceinte même du commissariat) est arrivé. Faudrait pas qu’il perde ça de vue le David. Parce qu’il a parfois pris de très mauvaises décisions, comme de faire confiance à Vic...
En revanche, il semble avoir compris la leçon, et lorsque son appui financier et conseiller de campagne lui propose de régler les choses dans l’illégalité, David refuse avec véhémence. Même si derrière, le Chef lui donne un ultimatum : les prochaines élections, les Primaires. Si rien n’a changé d’ici là, à savoir environ 6 mois, il pourra dire adieu à son poste et à sa carrière politique. Au moins, les choses sont claires.

Il y en a à qui les choses paraissent également très claires, et assez insupportables, c’est Claudette. Quand Aceveda vient passer sa mauvaise humeur sur elle, elle lui jettera à la figure ses quatre vérités. "Si vous m’aviez laissé plus de temps à me laisser faire mon job et moins de temps à m’en empêcher, peut-être que tous ces gens ici n’auraient pas à s’inquiéter de savoir comment nourrir leurs familles, et tout ça à cause d’un tas de fumier dont ils ne savent rien ! Sauver les emplois de ces gens, voilà ce que devrait être votre priorité !"
Cette femme est exceptionnelle.
Evidemment, Lanie essaye de la "débaucher" pour appuyer son rapport et enfoncer un peu plus David et la Strike Team. Mais Claudette ne se laisse manipuler par personne. Tout simplement parce qu’elle n’a peur de personne.
Mais dans cet épisode, on découvre qu’elle possède elle aussi ses côtés plus sombres. En enquêtant sur la mort d’une vieille dame lors d’un cambriolage (elle est morte d’une crise cardiaque alors que le voleur s’introduisait chez elle), elle se rend compte à quel point cette vieille dame esseulée pourrait être elle, dans quelques années, si elle laisse la distance se creuser entre elle et ses filles. C’est une très grande solitude que nous découvrons chez Claudette. Mais encore une fois, elle a suffisemment de force morale pour mettre un terme à cet isolement et reprendre contact avec ses filles.

Mais revenons à Vic. Gilroy lui promet donc de laver son nom de cette affaire s’il arrive à lui faire atteindre la frontière mexicaine. Gilroy apparait telle une loque humaine, sans trop de volonté ni d’espoir. Il sait juste qu’il ne veut pas retourner en prison.
Vic finit par lui faire confiance, même si Shane le lui déconseille. "Ce mec est pourri". C’est bien la première fois que je suis d’accord avec Shane, et ça ne risque pas de se reproduire souvent ! Evidemment que ce type est une pourriture, un vrai déchet ! On l’avait déjà remarqué, quand il n’avait hésité à tuer, de sang froid, le témoin qui pourrait l’identifier lors de la saion précédente. Il n’avait pas non plus hésité à menacer la famille de Vic ! Et à se faire du fric sur le dos de la violence urbaine en utilisant les ressources de la police. Un vrai pourri, tel que Vic pourrait le devenir s’il continue sur cette voie. Mais Vic aurait-il pitié ? La pitié va-t-elle le sauver ? Je ne sais pas encore si Vic est "sauvé", et puis, je n’aime pas tellement ce terme de "sauvetage", c’est un peu trop chrétien à mon goût. Vic n’a pas besoin d’être "sauvé", il a juste besoin de retrouver des limites à ses agissements et à avoir une nouvelle vision de son rôle. En tous cas, si la pitié ne peut rien pour lui, elle aurait pu le faire mettre en prison. Parce qu’en réalité, Gilroy sert d’appât pour attrapper le gros gibier, la Strike Team. C’est évidemment Lanie qui est derrière tout ça. Gilroy a un micro-transmetteur sur lui. Heureusement, rien de compromettant n’a encore été dévoilé. Gilroy se retrouve alors aux mains de Vic. Il est pathétique de bassesse... En caleçon, à moitié déshabillé après la fouille, il est mal rasé et se remet d’une cuite... Il ne veut pas partir à Mexico, il pleure.

Vic décide pourtant de l’envoyer comme prévu, à Mexico, avec sa fausse carte d’identité et un transporteur que Vic a recruté pour l’occasion. Mais alors que Gilroy s’apprête à aller vivre de sa pêche sur une plage déserte, Vic retourne à Farmington et la joue très très fine : il expliquera que Gilroy est venu chez lui, qu’il a essayé de le convaincre de l’aider, et que Vic a presque failli le faire, parce que c’était un ancien ami à lui. Lanie passe au vert. Son plan a échoué. Mais, alors que la police se rendait chez Vic pour reprendre Gilroy, ce dernier a "disparu"...

Lanie n’a plus rien à présenter au Chef. La bande est inutilisable, et mieux que ça, elle discrédite la thèse selon laquelle Vic et la Strike Team sont des éléments incontrôlables et violents. Le Chef clôt l’enquête et lave le commissariat de Farmington, ainsi qu’Aceveda, de tout soupçon.

Pour une fois, tout est bien qui finit bien !

Pendant ce temps, Danny en prend "plein les dents", apprenant de la bouche de Claudette que c’est Vic qui est impliqué dans le meurtre d’Armadillo, alors que c’est à elle qu’il est incombé... Elle réglera ses comptes avec lui. "Reste loin de moi !" lui dira-t-elle. Je ne sais pas si c’est le genre de choses qui touchent véritablement le grand égoïste qu’est Vic, mais bon, sait-on jamais...
Ensuite, elle essaye d’aider une future mère à considérer l’adoption plutôt que la mort prématurée de son bébé, puisqu’elle s’entête à chercher des embrouilles et à se faire poignarder alors que l’accouchement est imminent. Danny se proposera même de prendre soin du bébé (faut-il qu’elle soit vraiment en depression pour dire des choses pareilles !). La fille lui répondra un charmant : "Plutôt tuer mon bébé de mes propres mains que de le laisser à une flic blanche !". Huummm c’est pas "Sept à la maison" comme réplique ça !! Je suis d’ailleurs en train d’imaginer ce que deviendrait The Shield dans un monde à la "Sept à la maison". Ca pourrait valoir le détour... ou pas du tout !