Accueil > Critiques > Critiques en Pause-pipi > The Shield > Police Karma
2.12 - Breakpoint
Police Karma
Balle De Break
dimanche 15 février 2004, par
Quand tout va mal, vous pouvez compter sur Vic Mackey pour essayer de tout arranger. Parfois, il y arrive. Parfois, il ne fait qu’aggraver la situation. Question de karma je pense, d’où le titre de ma review. Bon c’est aussi du au fait que je suis en train d’écouter OK Computer en même temps.
Le couple de Vic et de Corrine se désagrège un peu plus chaque jour. Vic a cru que sa femme essayait de divorcer, et il voulu "frapper le premier" en envoyant les papiers du divorce avant elle. Mais il se trompait, et, comble du bonheur, Corrine découvre chez lui la présence d’une autre femme, ce qui ne va pas jouer en sa faveur... Mais ce n’est pas fini, car, comme chacun le sait, quand une situation pourrit sur place, Vic est le premier à essayer de tout arranger, à sa manière.
Alors qu’il se rendait chez sa femme pour aider sa fille Cassie sur un projet scientifique, il se rend compte que les serrures ont été changées... Corrine ne l’entend pas frapper à la porte ; elle prépare un bain pour la petite dernière, pendant que Cassie l’aide dans la salle de bain. Mais Vic aperçoit son fils, Matthew, courir en criant. Il pense que son fils a un problème, et il casse un carreau pour rentrer. L’alarme (qu’il a lui-même fait installer pour la sécurité de sa famille) se déclenche, et dans la panique de vouloir aider son fils, Vic ne rentre pas les bons codes. Corrine s’affole, laisse la petite dans le bain et demande à Cassie de surveiller l’eau chaude qui coule encore. Corrine surprend Vic, essaye d’éteindre l’alarme pendant qu’ils se disputent. Cassie assiste à la scène, l’alarme retentit de plus belle, et soudain, les pleurs de la petite Megan font accourir tout le monde dans la salle de bain. L’eau du bain est devenue trop chaude et elle est en train de se brûler... Entre les pleurs, l’alarme, les cris, Cassie décide d’ordonner à son père de partir. Voilà qui résonne comme un coup de massue pour Vic, qui s’exécute. Il quittera la maison, après avoir essayer de consoler Matthew, en pleine crise, se balançant sur lui-même et répétant le son d’alarme.
C’est une scène magnifique que celle qui vient d’être décrite. Elle sonne juste, et dans la panique généralisée, Vic et Connie arrivent encore à se disputer et à se déchirer, ce qui la rend encore plus édifiante. Vic a encore une fois gâcher les choses avec sa famille. Et avec ses enfants, qui plus est. La réaction de Cassie est bouleversante.
A la fin de l’épisode, il se fera arrêter pour être entendu dans cette affaire domestique. Vic, parcourant le commissariat, menottes au poing (mais cachées par un blouson), aura tout du héros déchu.
Pourtant, il voudra maintenir la grosse affaire de la Strike Team : le vol d’un Money Train appartenant aux arméniens. Durant la saison écoulée, ils ont eu dix mille raisons de laisser tomber ce coup. Dix mille. Au bas mot ! Mais non, l’appât du gain est le plus fort. Comme s’il pouvait, miraculeusement, régler tous les problèmes de Vic. C’est le seul échappatoire auquel il puisse encore s’accrocher. Mais ne voit-il pas que ça ressemble plutôt à sa déchéance ?
Pourtant, Vic peut être tellement efficace en interrogatoire. Pour l’enquête sur la disparition d’un adolescent, il réussira à convaincre un jeune nazi de balancer son ami, à savoir l’adolescent recherché, Jeffrey. Mais entre temps, il aura laissé le soin au père de Jeffrey de tabasser un pédophile à qui Jeffrey aurait proposé une fellation avant de le voler et le frapper.
C’est devant ces pratiques, illégales, que Claudette voudra se révolter. Et finira par accepter le poste de capitaine que le Chef de la Police lui a proposé en prévision du licenciement d’Aceveda. Au début réticente, parce qu’elle sait à quel point ce poste est politique et constamment sur la sélette. Mais elle sera excédée par la Strike Team et leur propension à faire ce que bon leur semble, selon leur propre système de valeur, et sans aucun respect pour la loi. Ce n’est pas parce qu’un homme a été condamné pour pédophilie qu’ils ont le droit d’envoyer, pour le passer à tabac, le père d’un ado persuadé que son fils a été kidnappé par un pédophile, justement. Parce qu’en l’occurence, le suspect en question se trouve être innocent.
Il y a d’autres flics qui feraient bien d’être recadrés. Ceux qui découvrent que Julien est homosexuel, alors que Thomas, l’ex de Julien, crie au milieu du commissariat que Julien est homo, avec moultes détails. Il est des choses qui ne sont pas acceptées par tout le monde à Farmington, et le fait d’être homo en fait partie. Julien se retrouve être la cible de moqueries aussi basses que stupides, et on le menacé de ne pas être "couvert" lors d’une prochaine intervention à risque. Pire que tout, ces rebus de l’humanité vont même jusqu’à raconter au fils de la nouvelle femme de Julien que son beau-père est homo.
Seuls Danny et Vic semblent vouloir apporter leur soutien à Julien, qui se retrouve dans une situation difficilement gérable... Et Aveceda semble plus occupé par les élections prochaines que par ce problème. Et on le comprend un peu : le Chef de la Police lui a donné un ultimatum : il doit réduire son effectif de 20 % avant la fin de la journée, s’il veut conserver son poste. Aceveda, grand seigneur, donnera le nom des membres de la Strike Team et le sien pour finir...
Les situations empirent en prévision du dernier épisode de la saison. Vic ne fait rien pour arranger ses problèmes familiaux (ou plutôt, il fait tout le contraire croyant bien faire). Ses enfants sont tout pour lui, et quand Cassie lui ordonne de les laisser tranquille, et que Matthew est perturbé par toute cette affaire, c’est un Vic profondément blessé que nous voyons.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires