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8.16 - Three Words

Du bon X-Files pur jus

Confiance

mardi 25 mai 2004, par Guiguilegentil

« Three Words », pourrait commencer par cette petite introduction : « Mulder et Scully les ont vus et ils doivent convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé ! Tintintiiin... ». ...

Un homme, HOWARD SALT, est intercepté juste devant la Maison Blanche, alors qu’il tente d’entrer de force afin de remettre un CD au président américain qui doit être mis au courant : les aliens arrivent, c’est l’invasion et Mulder enquête sur le début de la colonisation...



Voilà un épisode mythologique très fort ! Presque parfait ! Dont il n’y a rien à redire, moi je n’y ai pas décelé réellement de moindre défaut ! Tant on revient à ce qui a vraiment fait la mythologie des X-Files de façon très puriste en y apportant de nouveaux éléments très intéressants et originaux. Cet épisode est tellement réussit, pour moi, qu’il n’y a pas grand chose à analyser excepté les personnages eux-mêmes qui évoluent de façon très lucrative pour les heureux spectateurs que nous sommes.


Mulder est parmi nous. Dès la scène d’ouverture nous voyons un Mulder traumatisé qui se souvient de ses expériences subit par les extraterrestres. Mémoire douloureuse. D’entrée on comprend l’intérêt et l’enjeu de l’épisode : Mulder doit retrouver sa place, sans forcément être sûr de la retrouver. Tout d’abord il apprend qu’il ne sera pas réaffecté aux X-Files au profit d’un certain agent Doggett, puis que Scully a une grande confiance en ce dernier. Mulder défend son territoire et il a raison, même si sa réaction envers Doggett sera excessive. La réaction de Mulder est tout à fait normal : il est complètement déboussolé, il doit retrouver sa place, seulement tout a changé en son absence, Scully le contexte au FBI et même lui-même, malgré le fait qu’il n’en a pas encore conscience. C’est un personnage complètement perdu qui doit se redéfinir. Et cela est très intéressant à observer. Mulder et Scully se cherchent l’un l’autre, ils ont dût mal à communiquer.


Mulder semble avoir perdu son flair légendaire pour se laisser embarquer dans un piège aussi grossier. Même si l’attitude (moqueuse) de Doggett lors de sa première rencontre avec ce dernier ne pouvait que le renforcer dans son attitude paranoïaque Mulder fait un peu n’importe quoi. Mulder n’est plus une pièce maîtresse de la conspiration également, il joue les électrons libres, il est trop impliqué : il n’est plus celui qui enquête mais celui sur qui on enquête. C’est Doggett, même si les ¾ lui échappe qui dirige vraiment le jeu (dans cet opus en tout cas). Preuve que les X-Files sont vraiment importants et que sans eux Mulder aura bien du mal à faire quelque chose. En ce qui concerne le bébé de Scully il est évident qu’il est le père. La pirouette scénaristique pour ne pas abordé le sujet donc laisser planer le mystère est quasiment un aveu. Pour moi c’est clair : Mulder et Scully étaient ensembles depuis le début de la saison 7 et auraient tenu leur relation secrète. Mais Skinner ne semble pas être dupe puisque dans « Deadalive » lorsque Scully parle de la famille de Mulder et dit qu’il fut le dernier, Skinner dit qu’il n’espère pas, il fait sous doute allusion à l’enfant de Scully.


Pour conclure je dirai que tout dans cet épisode est excellent : le climat de paranoïa bat son plein et est amplifié par les relations tendues entre Mulder et Doggett et par les pressions de Kersh. Le personnage d’Absalom est devenu très intéressant. Et surtout grosse révélation : l’ami informateur de Doggett (Knowle Rorher) est en fait un extraterrestre ! Seul regret à ce niveau, ce personnage aurait dût être un peu plus utilisé avant cette révélation très surprenante. Histoire de s’attacher encore plus au personnage pour que la surprise soit encore plus grande. En tout cas ça c’est très bien joué : je l’ai pas venu venir et j’étais comme un fou sur mon canapé. C’est donc la confirmation ils sont bien parmi nous dans les plus grandes pontes du gouvernement. Ils ont pris forme humaine...Et les Lone Gunmen aussi sont très bons et très drôle, au meilleur de leur forme quoi. En plus la mise en scène de cet épisode est brillante tout comme sa photographie qui est un peu plus léchée que d’habitude.


Bon ben voilà, du bon X-Files comme on en faisait plus. Bien sûr le scénario n’est pas desplus original et sent le déjà-vu dans la série parfois, mais bon sang ne boudons pas notre plaisir : que c’est bon de revoir Mulder, surtout quand il se prend la tête avec Doggett ;o)