Presque marié et un enfant...

Monica Reyes est appelée par le département de police de la Nouvelle Orleans pour enquêter sur des meurtres avec rituels sataniques. Elle demande à l’agent Mulder de l’aider pour une raison particulière. Scully est transferée à l’hôpital, elle pourrait perdre son enfant suite à des complications lors de sa grossesse...

« Empedocles » est un épisode bien décevant. Décevant parce qu’il était très important pour le perso de Doggett, et qu’il a été gâché par plusieurs choses par un scénario bien mal fichu. Si c’est vrai que Greg Walker était un bon scénariste pour « Harsh Realm », là il s’est pourtant carrément planté. Alors pour faire simple je vais recenser ce qui ne va pas dans cet épisode.


Tout d’abord l’épisode est trop hétérogène. En effet les scènes shippers entre Mulder et Scully sont absolument nécessaires après le retour de Mulder (et encore je dis ça en étant bien sympa), mais ne collent absolument pas avec le reste de l’épisode qui se focalise sur le passé de Doggett. X-Files a toujours bien séparé la mythologie des loners, et n’a pas la flexibilité de « Buffy » par exemple où l’ont peut mélanger histoires indépendantes avec trame de fond dans un même épisode sans que cela choque. C’est en ça que l’épisode est trop hétérogène et se plante : les scènes shippers viennent casser le rythme de l’enquête et empêche le spectateur de se concentrer vraiment sur celle-ci, elle en devient presque hermétique. Et ce n’est pas les scènes de remise en question de Doggett demandant conseil à Scully qui vont y changer quelque chose. Ca donne donc, à mon sens, un scénario bien mal construit.


Autre point très négatif. Mais la sobriété bordel ! Le thème du mal passant d’un être à un autre n’était pas très original : il a été utilisé dans tellement de films (« Le Témoin du Mal » avec Denzel Washington) et séries B voir Z déjà. Mais ce n’est pas là le problème. Le problème sont les effets spéciaux (très limite niveau réalisation déjà) qui viennent tout gâcher. En effet ils sont trop évidents et font disparaître tout mystère. Imaginez si le pré-générique avait été dispensé du moindre effet spécial si on ne voyait pas ce que voyait Rod, on se serait posé des questions et aurait succité en nous un petit intérêt au moins... Si on n’aurait pas vu les yeux (tout pourris et ridicules) qui brillaient on aurait dût réfléchir un peu pour comprendre l’histoire, mais là pas la peine avec ces scènes ridicules on comprend tout et du coup tout devient téléphoné ! De plus sans ces effets à 2 balles (vraiment du niveau d’un épisode de Charmed), on se serait vraiment posé la question de savoir si le Mal est effectivement une maladie ou autre chose et comme le dit Mulder, à la fin de l’épisode on ne saurait jamais, à l’instar des personnages, ce qu’il en est comme dans notre réalité. Ce qui aurait rendu l’histoire vraiment crédible comme peuvent l’être les épisode de la série « MillenniuM » abordant ce sujet.


Les quelques maigres points positifs à présents : Monica Reyes, elle est excellente. Les moments oniriques des visions de Doggett, elles sont très bien foutues et la scène finale est pas trop mal. Les scènes entre Mulder et Scully : « On se croirait dans un épisode de ‘Dingue de toi’ ! », le livreur de pizza tout ça est hilarant mais est ce que cela a vraiment sa place ? Telle est la question... Pour conclure je dirai que pour que l’épisode soit vraiment bon, il aurait fallu qu’il se trouve dans la saison 9 pour dégager Mulder et un tantinet Scully pour laisser vraiment la place à l’histoire (de Doggett), et supprimer tous les effets spéciaux inutiles et ringards (moi l’effet lorsque le gars se griffe le visage je vous le fais quand vous voulez ! ;) Voilà mais ce n’est pas le cas, alors c’est bien dommage car cet épisode avait un réel potentiel et surtout il était très important pour le personnage de Doggett ! Trop dommage ! ... Arf !....