Les bons samaritains

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Dawson n’a toujours pas encaissé la décision de son père d’avoir quitté la maison. Il reçoit une lettre lui disant qu’il a gagné le prix du meilleur court-métrage dans la catégorie junior du festival de Boston pour son petit film qu’il avait fait avec Joey, Pacey et Jen : $2500. Les résultats scolaires de Pacey sont si médiocres que son avenir n’est pas des plus reluisant. De son côté, Joey refuse de participer au prochain film de Dawson, elle préfère s’investir dans ses cours de dessin.
Andie fait comprendre à Pacey qu’il doit se reprendre en main. Chris invite Jen à une fête de l’un de ses amis prénommé Todd. Jen demande à Dawson s’il veut y aller mais celui-ci refuse car il a des doutes sur ce genre de fête où l’alcool est roi.
Jack invite Joey à un petit dîner en tête à tête et celle-ci accepte.
Dawson parle de son prochain film à Joey : ce sera une histoire d’amour. Il semble faire référence à son histoire avec elle. En quittant Joey, il croise Jack qui vient la chercher, tensions mais pas de frictions cette fois-ci. Mitch donne une clef de son appart à Dawson. Celui-ci la prend et lui dit ensuite qu’il cherche un père, pas un ami.
Finalement, Dawson décide d’aller à la fête avec Jen. Quant à Andie et Pacey, ils révisent dans la chambre d’Andie. Plus tard, La mère d’Andie fait un scandale dans un magasin et Pacey résout la situation avec brio. Jack et Joey passent une bonne soirée. Joey lui avoue qu’elle est un peu contrariée du fait de ses relations avec Dawson.
A la fête de Todd, Dawson surprend Jen, complètement ivre, dans une chambre avec Chris et un autre garçon et la sort de cette situation. Mécontente, Jen "supplie" Dawson qu’il doit l’accepter comme elle est et qu’elle ne peut avoir le même style de vie que le sien. Dawson l’amène chez son père. La relation entre Jack et Joey devient de plus en plus sérieuse, Joey est prête à accepter un autre rendez-vous.
Andie remercie Pacey de ce qu’il a fait pour sa mère. Dawson s’excuse auprès de son père pour s’être trop emporté ces derniers jours. Joey rentre dans la chambre de Dawson, il n’y a personne et elle repart, pensive...
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Dawson porte bien le statut de personnage principal dans cet épisode. On le retrouve dans trois intrigues différentes : Lui et Joey, lui et son père et puis lui et Jen.


En ce qui concerne ses relations avec Joey, il a beau se forcer à jouer les détachés, ça ne marche pas. Il décide d’ailleurs d’écrire carrément un film sur lui et Joey, en espérant que ça se terminera bien -le fameux happy end que Jen lui conseille de ne pas faire. Il sent bien que Joey l’amante est en train de s’éloigner de lui et ça ne lui plait pas qu’ils redeviennent juste amis (il faisait semblant de croire que ça lui convient). Il le réalise encore plus en découvrant qu’elle s’apprête à sortir avec Jack, ce qui le pousse à aller se changer les idées avec Jen.


On peut dire que tout cela rejaillit d’une certaine manière dans les discussions avec son père. Entre lui et Mitch, ce n’est pas la grande entente. Dawson n’accepte pas cette situation. Il aimerait avoir son père près de lui et il a l’impression de rendre visite à un simple ami. Tous ces changements dans sa vie le perturbe. Dawson vénère son père, c’est son héros, son modèle. Il le compare à Harrison Ford. Mais Mitch lui fait comprendre que les gens ont des défauts, qu’il en a comme tout le monde, Harrison Ford y compris. Les choses s’améliorent à la fin, Dawson étant prêt à mieux accepter la situation.


Mais Dawson ne pense pas qu’à lui, il sait aussi veiller sur les autres et sur Jen en particulier. Même s’il a l’air parfois de plus défendre ses principes que les gens, le moment où il découvre Jen avec Chris et l’autre type jusqu’aux fameuses explications quelques instants plus tard est très bien réalisé. Il est clair que Dawson vit dans un monde de rêve -qui a plutôt tendance à s’écrouler en ce moment- mais il est loin d’exagérer quand il fait prendre conscience à Jen qu’elle est sur une mauvaise pente. Celle-ci noie son mal (elle se sent vraiment rejettée, seule) dans les beuveries et Dawson fait en sorte qu’elle se ressaisisse. Et puis, n’oublions pas aussi que Dawson a reversé la moitié des 2500 dollars à Joey...


De son côté, Jack, très attiré par Joey, va un peu plus loin en l’invitant à dîner (ou plutôt "rîner" comme il dit, "a dat" au lieu de "a date" en VO). C’est un peu étonnant de voir Joey se mettre aussi rapidement avec un autre garçon, même si Jack est loin d’être un pauvre type. On peut d’ailleurs se poser la question : Joey sera-t-elle heureuse un jour ? Car elle pense à Dawson quand elle est avec un autre et elle "étouffe" quand elle avec Dawson...


Et puis il y a ce cher Pacey dont la sollicitude est l’une des qualités premières. Ce n’est pas rien de dire que la maladie de Mme McPhee renforce indirectement encore plus la relation qui existe entre Pacey et Andie. Lorsqu’Andie lui dit qu’elle est fière de lui, il a du mal à en croire ses oreilles. Au contact d’Andie, Pacey prend confiance en lui, progresse, c’est bien. Il n’est plus le simple faire-valoir gaffeur de Dawson de la saison 1 (j’exagère un peu là... :) ).


Et il y a ces fameux moments qui "tuent" :

 "James Stewart saurait quoi faire" (Pacey)

 Le "speech" d’Andie à la cafét’ et les applaudissements qui s’ensuivent

 "Je ne suis pas Luke Skywalker ni même Luke Perry" (Pacey)

 Quand Pacey demande à Andie -quand elle lui dit qu’il faut surligner les passages les plus importants dans le cours- pourquoi c’est écrit si ce n’est pas important

 Pacey qui invite Andie à réviser alors qu’elle pensait à complètement autre chose...

 Et ce fameux dialogue (En VO car je ne me rappelle plus de la VF) entre Dawson et son père, qui résume bien ce que vit le fils unique des Leery (Joey qui lui échappe, Jen qui ne va pas bien et une mésentente avec son père visible au ton qu’il emploie) :
Mitch : So how’s Joey ?
Dawson : Joey dumped me and is falling for another guy. Next.
Mitch : Okay, Jen ?
Dawson : Probably drunk and stuck to a sidewalk somewhere.

Et puis j’aime cette réplique d’Andie : "On devient un héros, on ne naît pas héros"