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1.14 - TKO

A Tribute to JCVD

Combat Interstellaire

samedi 24 juillet 2004, par Lord-Of-Babylon

Ivanova fait le deuil de son père mais cela n’est rien face au kickboxing dans l’espace avec de vrais morceaux d’aware dedans



Yossel Koslov et Walker Smith arrivent sur Babylon 5. Tous deux viennent voir deux amis. Le rabbin vient remettre à Susan Ivanova l’héritage de son père tandis que Walker Smith vient revoir son ami Garibaldi. Accessoirement tandis que l’un nous promet une très belle histoire, l’autre va rappeler à notre mémoire les grands moments des films de Jean-Claude Vandamme (oui vous pouvez pleurer).



Le rabbin Koslov est un vieil ami de la famille d’Ivanova. Celle-ci l’appelle d’ailleurs oncle Yossel. Il arrive de Russie pour apporter le legs d’Ivanova, mais très vite il se rend compte que celle-ci n’a pas fait le deuil de son père. Ivanova prétexte son travail pour justifier le fait qu’elle n’ait pas fait Shiva et affirme que cela n’a plus d’importance maintenant mais le rabbin Koslov est préoccupé.



Bon. On arrive à Walker Smith. Alors vous voyez Walker il a un peu la haine. Il était le favori pour le titre de champion du monde de boxe mais la fédération ayant misé sur un autre poulain ils ont trafiqué les échantillons de sang de Smith et l’ont accusé de dopage. Depuis deux ans le pauvre est au fond du gouffre. Il décide de venir sur Babylon 5 pour remonter à la surface en s’inscrivant au mutaï. Le mutaï c’est un peu le bloodsport des aliens mais en moins drôle parce que le ring il ne se plie pas en deux. Donc Walker, pour redorer son blason, veut participer à ces combats. En bon samaritain Garibaldi essaye de le dissuader mais il ne doit pas vraiment être bon dans ce rôle parce que l’autre taré y va quand même.



Le Rabbin Koslov rencontre le commandant Sinclair. Il lui apprend la mort du père d’Ivanova et lui demande si celui-ci consent à accorder un congé à son officier afin qu’elle puisse faire Shiva, c’est à dire la cérémonie où elle fera le deuil de son père entouré de sa famille et des membres de la communauté juive qui prient pour le défunt. Sinclair bien entendu accepte, mais quand Koslov annonce la nouvelle à Ivanova celle-ci s’énerve. Personne n’a le droit de lui dicter sa conduite. Elle s’en va en pleurant



Et hop on revient sur le Texas ranger (Walker, Texas Ranger hahaha bon ok j’essaye de faire de l’humour c’est pas ma faute si j’essaye de détendre l’atmosphère plombée par cette histoire débile) qui arrive dans les quartiers où les combattants s’entraînent au mutaï. Un vieux monsieur alien vient le voir pour lui dire que le mutaï est interdit aux humains. Comme Walker a pas l’air de comprendre le truc, le vieux monsieur alien, qui se trouve être le mutaï-do, lui fout une grosse raclée. Walker va bouder en buvant une bière et s’engueule avec Garibaldi. En rentrant chez lui il est intercepté par Caliban, un ancien combattant du mutaï, qui lui dit qu’il peut l’aider à combattre.



Sinclair convoque Ivanova pour lui faire part de ses condoléances à propos de la mort de son père. Il lui parle aussi de son opinion en tant qu’ami. Elle doit pleurer son père sinon la douleur la consumera. Touché par sa bienveillance, elle ne peut pourtant faire le deuil de son père car elle ne peut lui pardonner de lui avoir tourné le dos alors qu’elle avait perdu sa mère et son frère. Si elle ne peut pardonner à son père, elle ne peut en faire le deuil, comprend le rabbin Koslov en apportant le samovar à Ivanova, héritage de son père.



Allez, on retrouve Walker -aware- Smith. Il propose à Garibaldi d’aller voir un combat de mutaï. Sho-rin, le champion en titre, se bat ce soir. Il explose un Drazi qui ne lui avait rien fait (je veux dire par là que cet alien n’a même pas été fichu de lui foutre une droite, je serais son entraîneur je le virerais) et comme à chaque fin de match, le mutaï-do demande à la foule si quelqu’un sera assez brave pour combattre Sho-rin. Et bien sur faut que le Walker se la pète en relevant le défi. Donc là les clichés habituels, en vrac le guerrier qui reconnaît la valeur de Walker et accepte le défi, le bon samaritain Garibaldi qui s’interpose mais qui se fait rembarrer par le mutaï-do, l’alien pas beau qui nous sort son speech sur les humains qui s’approprient leur culture. Bref que de l’inédit auquel s’ajoute la magnifique séance d’entraînement pleine de respect envers le mutaï et de baffes dans la gueule envers le pauvre alien qui n’a rien demandé. Bref que du trépidant jusqu’au final fight ultime entre Walker Smith et Sho-Rin.



Mais quittons cette merveilleuse histoire que seuls les plus grands peuvent nous conter pour nous replonger dans cette morne acceptation du deuil d’Ivanova. Celle-ci raccompagne le rabbin Koslov et au moment où celui-ci la quitte, vla t’y pas qu’elle change d’avis en se remémorant les dernieres paroles de son père, car c’est connu le flash-back aide à prendre votre décision. Le rabbin est tout content que Susan ait changé d’avis mais il tirera une autre tronche quand il verra combien lui coûte un changement de billet. Bref là n’est pas la question (mais n’empêche il l’a bien dans le cul quand même) et il prépare la cérémonie avec Susan.



Donc nous suivons en parallèle la cérémonie religieuse d’Ivanova et le combat de Walker Smith. Toute une symbolique là-dedans mais ne me demandez pas laquelle j’ai tellement été bluffé par le digne successeur du petit dragon que je n’ai pas encore pu très bien analyser la finesse de ce montage et ses répercussions sur la narration. Bref Ivanova fait le deuil de son père en pleurant à chaudes larmes tandis que Walker fait le deuil de quelque cotes en pissant le sang. Quel magnifique combat, quelle démonstration de force où finalement ce n’est pas tant l’issue du combat qui compte mais la valeur des combattants. D’ailleurs l’issue est tellement peu importante que cela se finit sur un match nul (dans tous les sens du terme d’ailleurs) mais comme Walker s’est bien battu il est reconnu à sa valeur et dorénavant tous les humains pourront venir prendre une patée au mutaï.



===>Critique


Hein ? Parce qu’en plus je dois vous donner mon avis la dessus ? Mais ça va pas la tête ! Comment voulez-vous que je sois crédible quand je dis que Babylon 5 fait partie du panthéon de la science-fiction quand on voit cet épisode bourré de clichés ? Straczynski n’a pas écrit T.K.O et cela se voit. Certes l’histoire du deuil d’Ivanova est touchante et aide à mieux cerner cette femme qui se forge une carapace pour ne plus souffrir mais l’aventure du mutaï plombe tout. Voilà une histoire qui est un vrai copier/coller des pires films de combats. Une intrigue téléphonée comme ce n’est pas permis et qui accumule les clichés. Cet épisode est quasiment irrécupérable et on essaye de l’oublier vite fait pour passer à autre chose.

Hop c’est fait ! C’est oublié !

Vous êtes qui vous ?


La suite pitié !