On va la jouer à ma façon !

Et ce recasement est vraiment très original et nous offre un épisode intéressant puisque McKay fera équipe avec Claudette et Shane fera équipe avec Dutch. Lemanski et le moustachu sont aux chous depuis deux épisodes.
Pourquoi notre team préférée est démantelée comme cela ? Parce que les affaires internes en ont décidé ainsi pour le temps de l’enquête officielle. Bah oui, ils n’ont plus le choix. Le stratagème de David a marché et le dossier remis à la fin du précédent épisode a fini en première page. Avec un petit clin d’oeil de je ne sais plus qui (Ben Gilroy il me semble si mes souvenirs sont exacts. La honte, j’ai revu cet épisode il y a trois semaines en plus) "et ils n’ont même pas écorché votre nom David". Sympa.


Je vais continuer sur ma lancée de l’enchaînement d’avec l’épisode précédent. McKay avait surpris Julian nu avec Thomas. Et Vic a tapé son rapport. Il va le remettre mais fait d’abord un petit marché avec Julian. Si il retire sa plainte, personne n’en saura rien. Julian essaye de marchander ("mais il y a rien dans ton dossier", "mais c’est faux, je ne suis pas homo", "tu n’as pas de preuves") et là, la grande classe de Vic : "Je n’ai pas besoin de preuve, il suffit juste que je le raconte avec des détails bien croustillants et tout le monde me croira". Choc de Julian qui a quand même le temps de la reflexion, c’est-à-dire les 10 mètres qui séparent Vic du poste où il rend ses rapports. Au dernier moment, Julian le retient et accepte le marché à contre coeur mais au gros soulagement de Vic.
Voilà donc Julian qui va retirer sa plainte ("Bah je suis pas ûr de ce que j’ai vu", "peut-être pas de la drogue"). Aceveda comprend tout de suite que Vic le menace et pête un cable avant de chopper Vic à la fin de l’épisode dans un mano à mano verbal magnifique. Puis on retrouve Vic aux chiottes avec un Julian pleurant sur son sort et sur le "monstre en lui l’obligeant à faire ces choses". Et qu’il se plaint qu’à cause de cela il seul (il a perdu Thomas, Danny voudrait être affectée avec un autre, Aceveda ne lui fait plus confiance, ses collègues leur haïssent parce qu’on ne dénonce pas un collègue, et même son curé appelé par David pour le convaincre semble le fuir maintenant). Et là, extraordinaire scène de Vic qui pose sa main sur son épaule "tu as été là pour moi, je serais là pour toi quand tu en auras besoin". Magnifique. Surtout quand on couple cela avec le cas Shane.
Bah oui Shane. Le raciste, l’anti-autiste, le crétin, le maillon faible. Franchement, les scénaristes lui ont collé toutes les tares du monde sur le dos. Et quand tout éclate, Ben va trouver Vic pour lui expliquer que si ils veulent pas plonger, il faut tout mettre sur le dos de Shane. De toute façon, cela ne sera pas une perte. Et là, Vic lance un regard noir à Ben. Il ne fera pas porter le chapeau à Shane. Il va le voir et se propose même de tout prendre sur lui pour sauver les fesses de Shane.
Et là, on voit toute la qualité du personnage de Vic : la famille avant tout. Tout ce qu’il fait, il le fait pour ses enfants. L’argent ira à eux, que cela soit pour l’école de Matthew ou la faculté dans une dizaine d’années pour sa fille. Il est devenu un pourri pour eux. Mais sa famille ne s’arrête pas là. Il exprime à plein son rôle de père de la strike team en voulant prendre pour Shane qui pourtant mériterait de se faire jeter. Et il vient soutenir Julian qui voulait le balancer parce qu’il sait que Julian est quelqu’un de bien au fond qui ne voulait faire tomber Vic que parce que c’était la chose juste à faire. Vic atteint là une profondeur dans son personnage hallucinante.
Mais il n’est pas le seul à y gagner. Julian apparait comme un personnage plus que jamais torturé et sa descente en enfer fut longue, douloureuse mais parfaitement réaliste. Et enfin, Aceveda se montre sous son vrai jour comme quelqu’un d’avant tout profiteur. Tout ce qu’il fait, c’est pour lui, pour sa carrière avant tout. Quand il essaye de convaincre Julian de ne pas retirer sa plainte, c’est avant tout parce que cela va nuir à sa campagne d’élection et non parce qu’un pourri va rester en liberté avec une plaque de policier.
Et quand on regarde sous cet angle les épisodes précédents, on se rend compte de détails inaperçus ou sans importance sur le moment. Il suffit de prendre l’exemple de David et des chiottes qui ont rendu l’âme. Il paye de sa paoche pour une réparation immédiate au lieu d’attendre le lendemain matin soi quelques heures. Pourquoi ? Parce qu’il ne veut pas mettre les pieds dedans et surtout parce qu’il reçoit des visiteurs importants.
Et là, on voit à quel point The Shield est une grande série extrêmement bien préparée et planifiée.


Voilà, je pensais ne pas faire si long sur ce morceau mais bon ... Passons aux enquêtes du jour :



 Dutch et Shane :
Ils ont été collé ensemble et on ne peut pas dire qu’ils soient fait pour travailler ensemble à la base entre le coté méthodique, soigné et calme de Dutch et le coté explosif, bordélique et limite j’m’en foutiste de Shane.
Et leurs différences font qu’ils se font chier comme des rats morts n’ayant rien à faire. Du coup, Shane pose THE question : "est ce que tu t’es déjà taper des veuves épleurées ?" Sacré Shane. Ca tombe bien parce qu’une veuve dans la trentaine vient demander où en est l’enquête sur le meurtre de son mari vu qu’elle a pas de nouvelles depuis un bon moment. Et pour cause. Son mari est mort il y a un an et le flic responsable de l’enquête est en retraite depuis 6 mois après avoir laissé le dossier à l’abandon. Dutch est pas chaud pour rouvrir le dossier mais Shane est surexité par cela. Enfin un peu d’action. Les voilà donc reprenant l’affaire. Très vite, ils découvrent qui est le coupable mais la finesse de Dutch l’empèche d’obtenir des aveux. Shan s’énerve alors et il lui suffit de coller le suspect au mur (un rikiki) pour qu’il avoue tout à la surprise de Shane qui allait passer ses nerfs dessus. Dutch ressort de la salle complétement effaré tandis que Shane exulte ("tu l’as bien travailé et paf, je l’ai fini"). Un duo hallucinant qui fonctionne et qui inspire Dutch qui suit les conseils de Shane et finit dans le lit de la veuve. Mais celle-ci semble un peu bizarre quand même.
Mais cette enquête pointe aussi le doigt sur un problème de la police : le flic qui attend la retraite ne fout rien (pourtant, c’était presque écrit coupable sur le front du rikiki) et en plus, il refile même pas le dossier à quelqu’un d’autre, le laissant moisir là.



 Vic et Claudette :
L’enquête principale de l’épisode mais vu le temps pris par ailleurs, elle n’est pas si principale que cela en temps. Et tout commence par des jeunes retrouvés en sale état à cause de la drogue. Les voilà tous deux partis à l’hôpital avec une seule question : de quelle manière la joue t’on ? A la Vic ou à la Claudette ? En bon gentleman, Vic offre de la jouer à la CLaudette pour commencer. Les voilà donc partis sur une enquête "normale" (elle implique quand des jeunes tombant comme des mouches et un calciné au troisième degré toujours vivant dans le coffre d’une voiture). Bref, rapidement, on découvre que deux jeunes sont derrière tout ça et que leur dope siglée d’un cupidon est de la merde parce qu’ils ont dû se magner pour faire les quantités demandées plus un supplément imprévu pour rembourser leur commanditaire qui avait avancé la somme de départ pour lancer leur petit commerce de chimiste. Bref, on remonte chez le boss qui est un plus très jeune mais toujours à la fac. C’est le boss d’une fraternité et ils tombent en plein bizutage à base d’enculage de moutons !
Bref, le jeune au poste avec son père et dès que son père apprend qu’il est soupçonné de dealer de la drogue, celui-ci disjoncte en le corrigeant ("encore une fois ? tu me fais honte ! t’es plus mon fils") Et Vic d’ajouter à Claudette en voyant ça : "elles sont intéressantes les enquêtes à votre manière"
Bref, une histoire assez bateau mais qui nous livre d’excellentes scènes et d’excellents dialogues.


Heureusement, vu que la Strike Team est blanchie pour le moment, la répartition avec les inspecteurs prend fin et Dutch peut retrouver sa chère Claudette.