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7.16 - Chimera
Le Corbeau et le Renard
Chimère
mardi 2 novembre 2004, par
Le corbeau est un oiseau de malheur. Et ça se confirme dans cette review.
Deuxième tentative (non parce que la première fois où j’ai commencé à écrire le PC a eu la bonne idée de planter complètement sans me laisser la possibilité de sauvegarder alors que je venais de finir mon introduction).<
Donc, je disais (enfin, dans la première mouture de cette intro, qui n’existe plus maintenant ? paix à son âme (si elle en a une)) : cette review va commencer par un véritable coup de gueule. Car figurez-vous que ce soir, lors d’une discussion avec plusieurs membres éminents de cette ridicule association qu’est le FLT qui ne sert à rien (dixit un membre du forum), certains se sont octroyés le droit de se foutre de moi et ont osé me dire que je ne me sens plus pisser, tout ça parce que je suis auréolé d’une notoriété toute nouvelle qui ne fait que s’amplifier. Ils ne me laissent même pas le droit de jouir un peu de ce nouveau statut de rédacteur le plus en vue du moment ; aussitôt les réactions désagréables provoquées par une intense jalousie fusent de tous les côtés. Alors je le dis haut et fort, quitte à vous prendre - vous lecteurs - en otage : on arrête tout de suite ces conneries ou je stoppe mon activité sur le site ! Et si je stoppe, qui va assurer derrière ? Sûrement pas les fainiasses larvaires qui rampent de façon écoeurante sur le forum de la rédaction en faisant croire qu’ils sont reviewers alors qu’ils ne glandent rien. Et donc, si je ne poste plus, ça fera moins de reviews, et du coup moins de lecteurs, et à long terme c’est l’avenir de la LTE qui est en danger. Ce serait dommage d’en arriver là non ? Oui, je sais, c’est de mauvais augure...
Tiens d’ailleurs, en parlant de ça, le symbole des mauvais augures qu’est le corbeau est très présent dans cet épisode (non mais vous avez vu cette transition de malade !!!!!). Et pis pendant qu’on y est, on va s’intéresser un peu à sa mythologie à cette bestiole détestable et détestée. Attendez deux secondes... Merdeuh, j’ai pas pris de notes quand Mulder en parle... Pffff, c’est nul. Bon, je vais faire un tour sur Google, je reviens un peu plus tard, ok ?
Un peu plus tard...
La mythologie de sieur Corbeau
Tout d’abord, je vais éviter de parler ce con de corbeau qui s’est fait avoir par Monsieur Renard en parlant trop ce qui eût par conséquence de faire tomber le fromage qui pue qu’il tenait dans son bec. Et surtout, j’éviterais de faire le parallèle bien senti (contrairement au fromage... oui bon bah ça va, si vous êtes pas contents de mes blagues c’est pareil) entre le Renard de la fable de La Fontaine et l’affabulateur qu’est Fox Mulder. Parce que bon, ce serait quand même trop facile non, vous trouvez pas ? Ah tiens, je l’ai déjà fait dans le titre... Bon bah tant pis, pas grave. Bref, je vais vous faire un petit topo, mais je promets pas que ce soit aussi parfait que Mulder qui nous la joue précis et concis.
Changement de programme. Il s’avère qu’au moment où j’écrivais le paragraphe précédent, le ventilo de la carte mère de mon cher PC s’est emballé à tel point qu’au bout d’un moment, l’alimentation a été coupée. Du coup, j’ai encore une fois perdu ce que j’écrivais. Et là, j’ai pas envie de retourner faire mes recherches sur Google. Je me suis donc dit que j’allais recaler l’épisode au moment où Mulder fait son petit speech, pour pouvoir prendre des notes, mais pour bien faire mon lecteur DVD n’est plus reconnu. Aaaaaaaaah, les joies de l’informatique, j’en verserais presque une larme de bonheur. Bref, je vais faire très court : en gros, le corbeau est associé à la sorcellerie et est un oiseau de mauvaise augure (pour mon PC aussi apparemment, suffit que j’en parle pour que ça pète de partout). Et si ça vous plaît pas, c’est pareil : je m’en bats (de l’aile) !
Bon bon, je me calme, je vois que ma mauvaise humeur du moment (ça commence à faire beaucoup de tuiles là) commence à prendre le pas sur la gaieté qui me caractérise habituellement. Je vais donc redevenir sérieux et contenir mes pulsions meurtrières. Quoique, quand on voit l’épisode, je ne suis pas sûr que ça soit une très bonne idée ça...
La vilaine sorcière
Dans la famille paria de la société, je voudrais Jenny Uphouse. Elle est très très méchante, et dès le début de l’épisode c’est sûr, on sait tout de suite que c’est elle qui a tué la pauvre Martha. Déjà, elle a une tête qui fait peur, en plus elle portait pas Martha dans son coeur, et en plus les corbeaux ont tendance à se manifester quand elle est dans le coin. Tout la désigne comme la suspecte number one.
Toute la première partie de l’épisode est donc axée sur cette théorie. Mulder associe le corbeau du meurtre de Martha à de la sorcellerie, ainsi que le miroir brisé. En effet, lorsque cette dernière s’est faite tuer, elle a aperçu dans le miroir une forme humanoïde très effrayante et affreuse, qui pourrait donc être une créature d’un monde parallèle évoquée dans ce plan pour exécuter les basses oeuvres de la vile Jenny. Et au vu de son attitude antipathique, de sa présence au bon endroit à chaque fois, et de son animosité envers Martha, c’est certain qu’on est obligé de porter tous ses soupçons vers elle. Mais comme toujours, la vérité est ailleurs dans X-Files.
La belle sorcière
Et oui, il se trouve qu’en fait le twist de l’épisode surprend. Alors que jusqu’ici tout semblait établi et que Jenny semblait en vouloir à Martha et Ellen - la femme du shérif - et que le corbeau se manifestait lorsque Jenny était dans les parages (du moins, c’est ce qu’on voulait nous faire croire), Jenny se fait tuer elle aussi. Et Mulder finit par se rendre compte que la meurtrière n’est autre qu’Ellen elle-même.
C’est un petit peu un choc car depuis le début de l’épisode on la représente comme la femme parfaite, qui tient sa maison impeccablement, qui fait à manger pour son mari tous les soirs comme si c’était un événement exceptionnel, qui est douce, gentille ; bref, elle est parfaite. Mais dans les coulisses, ce n’est pas si rose : son cher mari de shérif la trompait avec les deux défuntes et avait demandé le divorce deux ans auparavant. Sauf qu’elle lui a sorti la botte secrète : elle est tombée enceinte (mais pas à cause de la sorcellerie) pour lui mettre le grappin dessus (j’ai pas osé dire les serres, on m’aurait accusé de lourdeur pour mes références au corbeau). Et par-dessus le marché, elle a découvert la trahison de son mari. Comme dit Mulder, il prend au pied de la lettre l’expression "protéger et servir". Enfin bon, quand il va voir ses amantes, ce n’est pas elles qu’il protège mais lui (un peu douteux je vous l’accorde).
Et c’est cette découverte qui a transformé Ellen en un Dr Jekill et Mr Hyde au féminin, car elle a tellement rationnalisé la situation en ravalant sa colère qu’elle a créé un monstre en elle. D’où les miroirs cassés, qui selon Mulder se brisaient sur son passage car c’est une partie d’elle-même qu’elle refusait de voir (vous comprenez maintenant pourquoi je vous ai dit que ce n’était pas bon pour moi de contenir ma colère ?). Là où on voit que rien n’est laissé au hasard, c’est que cette rationnalisation est bien soulignée par une phrase d’Ellen dans l’épisode, où elle dit que quand rien ne va elle se noie dans les travaux ménagers pour sortir la tête de l’eau (c’est très con comme formulation ça : elle sort la tête de l’eau en se noyant... Nié ?). C’est drôle, mais elle me fait beaucoup penser dans son attitude à un personnage de la nouvelle série phare d’ABC cette saison qu’est Desperate Housewives : Bree, qui est tout aussi parfaite (non non non, n’allez pas crier au spoiler, j’ai pas dit qu’elle tuait des gens à coups de corbeaux non plus. Mince, fallait pas le dire ?). Si je me permets d’en parler c’est qu’elle porte un nom de fromage, et donc que ça ramène au corbeau de La Fontaine et donc à l’épisode, c’est l’art du toutélié. Euh... C’est moi qui ai écrit la dernière phrase là ??? Ok, il va pas falloir que je tarde à finir cette review parce que je commence à voler très bas là. Pathétique.
Mais ce n’est pas fini, car j’aime beaucoup la façon dont Mulder comprend le fin mot de l’histoire : grâce à Scully au téléphone qui était sur une autre affaire. Je m’explique.
C’est pas sorcier
Au début de l’épisode donc, avant que Mulder ne se fasse débaucher - incrédule et suspicieux - par Skinner qui le met sur l’affaire du corbeau, les deux agents sont en planque pour résoudre une affaire banale que Mulder croit être une X-File. Avant d’en revenir à la façon dont Scully met la puce à l’oreille de son coéquipier, j’aimerais parler un peu de l’interaction entre les deux partenaires lors de cet épisode.
Il se trouve que Scully ne cesse de téléphoner à Mulder pour le tenir au courant de la progression de l’enquête et aussi - surtout en fait - pour se plaindre parce qu’elle va mourir de malnutrition ou encore qu’elle est mal installée ou encore qu’elle voit des horreurs qu’elle aimerait effacer de sa mémoire. De la part d’un médecin légiste qui en voit de toutes les couleurs cela fait sourire. Ce procédé n’est pas utilisé pour la première fois dans cet épisode, c’était déjà le cas dans War Of Coprophages en saison 3 (un épisode du grandissime Darin Morgan) et surtout dans Chinga en saison 5 (l’épisode écrit par Stephen King en personne). C’est très drôle, cela permet d’avoir du recul sur ce qui se passe, et surtout ça casse la routine habituelle des deux agents enquêtant de concert. Surtout que l’affaire que se coltine seule la pauvre Scully est mineure et complètement inintéressant, d’où ses complaintes amusantes.
C’est donc lors de son dernier coup de fil à Mulder qu’elle va permettre à Mulder de comprendre ce qui se passe. Elle lui explique la résolution de son affaire et dit notamment que tout se passait sous ses yeux, ce qui aussitôt fait comprendre à Spooky que la solution de son affaire se trouve sous ses yeux, au bout de son nez, et que la meurtrière n’est autre qu’Ellen. J’aime beaucoup cette mise en parallèle des affaires alors qu’elles n’ont rien à voir, et surtout le fait que Mulder ne découvre la bonne solution qu’à la fin, lorsqu’il est trop tard. Le mal a déjà été fait, il y a eu deux victimes, et Mulder s’est fourvoyé. Et c’est pour une fois l’approche rationnelle des choses de Scully qui fait la différence, même si c’est indirectement.
La conclusion que l’on peut tirer de tout ça, c’est que finalement Mulder n’a pas la même émulation lorsqu’il se retrouve sans Scully. Il s’est habitué à son côté rationnel qui fait qu’elle le contredit presque toujours, ce qui le renforce dans ses convictions. Or, sur cette affaire, même si le shérif joue dans un premier temps le rôle de sa partenaire cartésienne en étant plus que sceptique sur la théorie de la sorcellerie, ce dernier finit petit à petit par accepter ce que qu’il lui dit car il est impliqué dans l’histoire. Et finalement ça désarçonne un Mulder que l’on sent un peu perdu tout au long de l’épisode, en manque de repères.
I witch you liked it
Pardon, j’ai fait une faute (voulue mais bon) : ça devait être "I wish".
Voilà, c’est terminé pour cette fois.
Mais en fait non, pas tout à fait. Parce qu’il faut que je note la date et l’heure de cette review pour bien notifier l’ultimatum que j’ai lancé à la rédaction au tout début.
Review écrite le 2/11/2004 à 00h07.
PS : Bon je précise parce que c’était pas évident dans X-COPS (toute la review était à prendre au second degré), et comme on m’a fait des remarques maintenant je prends des gants : l’intro se voulait ironique hein, c’était de l’humour, fallait pas prendre ça au sérieux. Je pense que c’est bon, c’est clair pour tout le monde là.
Un épisode bien écrit. Alors que la première partie est conventionnelle, la deuxième partie remet tout en perspective.La planque de Scully est la valeur ajoutée de cet épisode car elle apporte une touche d’humour à l’épisode. Je ne me rappelais plus de l’épisode et j’ai été agréablement surpris.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires