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2.03 - Sense and Antisense

A la poursuite de(s) John Doe

Génome en Péril

vendredi 5 septembre 2003, par BuBu

Frank est appelé à la rescousse par Geibelhouse afin de poursuivre un fugitif apparemment porteur d’un agent pathogène hautement infectieux...



L’épisode s’ouvre sur des images d’archives de guerre civiles africaines et sur des citations, non pas littéraires - et souvent bibliques - comme on en avait l’habitude lors de la saison 1, provenant de différentes instances gouvernementales US. En guise de prologue, un chauffeur de taxi emmène l’un de ses clients à l’hôpital. A leur suite arrivent des agents du Centre des Maladies Infectieuses. Des éléments qui ne dépareilleraient pas dans un épisode mythologique d’un autre des créations de Carter : The X-Files. Et c’est justement ce qui est reproché à cet épisode. Néanmoins, le sujet semble intéressant de prime abord.


Le déroulement de l’enquête est assez classique, tant pour le spectateur que pour les personnages, puisque qu’aucune vision de Frank n’apparaît dans cet épisode.
Tout est découvert assez rapidement et la révélation finale n’a en fait pas grand impact, car tout a été traité, semble-t-il, assez platement ; à ce sujet, la métaphore du camion n’est pas extrêmement parlante et ne marque pas les esprits. Et puis, personnellement, je m’attendais à autre chose et je n’ai pas été totalement convaincu par cette histoire.
Cependant, l’ambiance est toujours aussi étrange et quelqu’un qui prendrait l’épisode en route ne pourrait se tromper sur la série qu’il est en train de voir. La photographie, notamment lorsque Frank s’aventure dans les bas-fond de Seattle, est très travaillée, les jeux entre ombre et lumières se rapprochent plus du cinéma que de la télévision. Apposée sur cela, la pénétrante musique de Mark Snow nous transporte tout au long de l’histoire, sans jamais monter, restant douce même dans les moments qui devraient être de plus grande intensité. Comme si le spectateur était à la place de Frank Black, toujours calme et maître de ses émotions.


Sinon, nous avons assisté à l’installation chez Frank, d’un système permettant de repérer l’origine des appels anonymes dont il est victime et qui sert plus ou moins de fil rouge. Dispositif qui semble le satisfaire dans un premier temps, mais qui se révèle inefficace contre celui qu’il reçoit en guise d’épilogue. Qui peut bien appeler Frank, mais ne souhaite ni lui parler, ni se faire connaître ?


J’avais plutôt entendu de mauvaises critiques à l’égard de cet épisode. Mais au final, je ne le trouve pas si mal que cela, et s’il est vrai qu’il n’apporte pas grand chose à la mythologie et qu’il est un ton en-dessous par rapport au reste de la saison, et bien il pourrait tenir la dragée haute à pas mal d’épisodes d’autres séries, notamment grâce à une qualité esthétique toujours aussi bonne.