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1.01 - Pilot
Bienvenue chez les morts
Il était une fois Georges
lundi 26 avril 2004, par
L’histoire de Georges commence là où celle du commun des mortel fini, par sa mort. Une mort bien idiote qui donne le ton de la série. Georges meurt écrasée par le lunettes des toilettes de la station Mir. Bon ce n’est pas à Paris, ni le 11 août 1999 mais Paco Rabanne a tout de même eu raison dans ses prédictions. Pour une jeune fille qui refusait de rentrer dans le vie, son entrée dans le mort est spectaculaire. Mais Georges ne meurt pas vraiment, elle devient une faucheuse d’âme, une grim reaper. Elle va devoir récolter l’âme des morts, pas n’importe lesquels, les morts par accidents, et de préférence elle devra capter leur âme avant l’accident pour qu’ils ne souffrent pas et ne portent pas les traces de l’accident pendant le reste de leur mort. On ne peut pas dire que cela l’enchante de se voir attribuer cette tache, et il va falloir beaucoup de patience à Ruben, son chef, et ses collègues pour la convaincre qu’elle à un rôle à jouer, un rôle important, et qu’elle ne doit pas le négliger.
Georges va faire connaissance du reste des reaper sous les ordres de Ruben.
Un autre détails à son importance, même si elle est morte Georges va devoir trouver un endroit où vivre, et l’argent nécessaire pour continuer à manger, et se vêtir. La vie de mort n’est pas aussi simple que l’on pourrait le croire. Elle va devoir retrouver un boulot, et ça tombe bien en mourant elle a laissé une place libre à Happy Time.
Comme tous les morts elle laisse également derrière elle une famille, un père, une mère et une soeur qui vont devoir vivre après cet événement traumatisant.
Le personnage de Georges tel qu’il nous est présenté dans ce pilote n’est pas des plus attachants, égoïste, limite fainéante, cassante, râleuse, capricieuse, bref ce ne sont pas les qualités qui l’étouffent. Elle n’aime pas sa vie, à peine sa famille, et elle n’a pas une très haute opinion du reste de l’humanité. Finalement elle n’a que ce qu’elle mérite en recevant cette cuvette de chiotte sur la tête. Et puis vu qu’elle n’avait pas de grandes aptitudes pour la vie autant lui donner une chance de mieux s’adapter à la mort. Rapidement on comprends qu’en dehors de l’aspect humoristique lié au traitement de la mort (un concours pourrait s’ouvrir pour déterminer qu’elles sont les morts les plus drôles de la télé entre DLM et Six Feet Under) ce sera l’après vie et comment elle va la vivre en acceptant de quitter ce qui malgré tout était plaisant et agréable. Elle à perdu la vie, maintenant il lui reste à gagner sa mort (je ne suis pas très fier de ce jeu de mot, mais je tenais tout de même à ce qu’il soit présent.) L’autre bonne idée est de placer les morts, ou non-vivant, au milieu du reste des vivants et d’être soumis aux mêmes contraintes qu’eux, trouver un toit, un job pour payer le loyer, régler les factures et se nourrir. La mort de Georges ne la libère pas de tout ce qui lui pesait dans sa vie, et en plus lui rajoute des contraintes, un emplois au quel elle ne peut pas se soutirer, parce que tout le monde meurt, et surtout accepter de renoncer à son ancienne existence. Elle doit faire le deuil de sa vie d’avant, de sa vie d’adolescente.
D’autres personnes vont devoir faire leur deuil. Celui de la perte d’une fille et d’une soeur et ce sera encore un autre aspect de la série. Georges avait une famille et elle va continuer à vivre après le drame. Les réactions de son père, mais surtout de sa mère et de sa soeur occuperont une grande place dans la série.
En perdant sa première famille, Georges s’en constitue une seconde. Parlons du reste de l’équipe des faucheurs, la nouvelle famille de Georges. Il y a d’abord Ruben (Mandy Patinkin, le grand Dr Gaiger des premières saisons de Chicago Hope) le boss, le manitou, celui qui va la guider dans sa nouvelle vie. Il ne possède pas plus de réponse que Georges sur ce qu’est l’après vie, les raisons de tout cela, qui tire les fils, qui décide qui doit vivre et mourir et ce qui se passe après. Le temps qu’il a passé dans son rôle (combien on ne le sait pas) lui permet de prendre tout cela avec philosophie. Mason (Callum Blue) pourrait prendre le rôle du grand frère déluré. pique assiette, adepte du système D, et des combines diverses. Betty (Rebecca Gayheart) c’est la grand soeur qui a de l’experience mais qui reste sympa, elle est très superficielle, elle sait qu’elle possède un certain charme et en use pour arriver à ses fins. Enfin il y a Roxy (Jasmine Guy), la vieille tante au caractère bien trempé, et à la poigne assurée. Toute cette bande constitue une belle galerie de second rôle au fort capital de sympathie (y compris Roxy) ce qui tranche avec Georges qui elle n’a pas grand chose pour séduire.
N’oublions pas Dolores Herbig (Christine Willes) la patronne de Georges chez Happy Times la sociéte de... de quoi au fait, qui en une réplique (Dolores Herbig, for big bronw eyes) arrive à créer un personnage.
Comment Georges va vivre sa mort, sa nouvelle fonction de grim reaper, son nouveau job ? Comment sa famille sa continuer à vivre après la perte de Georges ? Qu’elles morts bien farfelus vont inventer les scénaristes ? Le concept peut-il durer ? Voilà toutes les questions auxquelles les épisodes à venir vont devoir répondre.
Le pilote rempli parfaitement sont rôle en nous présentant les personnages, les thèmes, et les enjeux de la série. On pourra reprocher un côte un peu trop “bien pensant” dans l’épisode de la mort de la petite fille qui s’en va dans un monde meilleur, mais en dehors de ce bémol l’épisode est très plaisant, agréable à suivre et donne envie de voir la suite.
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