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Alias
5.01 - Prophet Five
André Michaux est dans les Choux
dimanche 2 octobre 2005, par
Et c’est ainsi que nous nous engouffrons dans la cinquième, et probablement dernière, saison d’Alias. Une saison qui sera, sans aucun doute, parfaitement débile et pleine d’incohérences agaçantes. Ou alors, très bonne, voire excellente. J’en sais rien. Est-ce que j’ai vraiment une tête de randonneur du 15ème siècle amateur d’absinthe et de grosses boules rouges ?
En réalité, s’il y a une chose que je peux affirmer sur cette nouvelle saison, c’est que Front Plissé n’en fera pas partie.
Hein ? Comment ? Pourquoi ? A qui envoyer les lettres de remerciement ?
Autant de questions qui trouveront leur réponse dans la -formidable- review qui suit.
La famille Michaux, en 47 mots
André Michaux, alias Front Plissé, est mort. Le père d’André avait été engagé au début des années 70 pour décoder un manuscrit du 15ème siècle. Ses employeurs sont de retour, et ils abattent André Michaux. Ou pas. Oh, et Sydney est enceinte d’un petit Michaux.
La Mort de Monsieur Michaux
Et oui ! LA grosse surprise de l’épisode, c’est la mort de Vaughn. Enfin... LA grosse surprise de l’épisode aurait été la mort de Vaughn, si les rumeurs du départ de Vartan ne couraient pas depuis des mois, et si elles n’avaient pas été confirmées un peu partout (jusque dans Télé Star, c’est pour dire...) depuis des semaines.
A cause de ce spoiler gigantesque, je vais avoir du mal à être méchant avec cet épisode, même si franchement il est loin de m’avoir emballé. A partir du moment où il m’est impossible de savoir quelle aurait été ma réaction si je n’avais pas su dès le début qu’il allait y passer, je vais avoir du mal à sortir un truc du genre "c’est moi, ou c’était super prévisible ?"... Tout ça pour dire : Salauds de "journalistes" !
Bon, voilà, je ne peux pas trop donner mon avis sur l’épisode, mais ça ne va pas m’empêcher de dire un ou deux trucs parfaitement désagréables sur la "mort" de Vaughn... Oui, sur la "mort" de Vaughn. En italique, et avec des guillemets sarcastiques pour bien insister dessus, de manière sarcastiquement sarcastique.
Franchement, quelqu’un y croit à la mort de Front Plissé ? Moi non, pas une seule seconde. Et si je n’y crois pas une seule seconde, ce n’est pas parce que de toute façon personne ne meurt dans Alias (sauf Lauren), mais bien parce que les portes de sorties mises en place au cas où les scénaristes auraient envie de ressusciter Vaughn sont bien trop nombreuses, et bien trop visibles. Oh, et parce que PERSONNE NE MEURT DANS ALIAS (sauf Lauren).
On en arrive donc à mon premier vrai reproche à cette mortropafreuse : la façon ri-di-cu-le dont elle est mise en scène. Vraiment. Parce qu’autant on savait déjà que Vaughn était l’Indestructible Agent Invincible de la CIA (voir ses passages réguliers à l’hôpital en 4 saisons, et plus particulièrement sa guérison miraculeuse dans le 3.22), autant là ils ont vraiment mis le paquet. Vraiment.
Vaughn se fait tirer dessus. A la mitraillette. A très courte distance.
Si en plus il s’était fait broyer, couper en deux, et trainer sur deux kilomètres par le train qui passait par là, ça ne m’aurait pas plus surpris que ça. Surtout que, le plus drôle arrive, il y survit ! Qu’est ce qu’ils sont forts ces médecins italiens...
Faut les comprendre aussi, les scénaristes. Grâce à sa guérison miraculeuse 2.0, ils ont l’occasion de lui offrir non pas une, mais deux scènes de mort terrifiantes ! Une bien violente pour la valeur du choc. Une autre bien triste pour les larmes, la tristesse, et tous ces trucs humains qui servent à rien. Enfin bon, le merveilleux passage à l’hôpital est surtout l’occasion de faire intervenir Jack, et pour qu’il mette en route avec l’APO un plan dont on ignore tout, pendant que sa fille fait tranquillement boire une petit quelque chose à Vaughn...
Pour le coup, j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi les scénaristes ne nous ont pas fait clairement savoir qu’il était vivant, et que sa mort n’était qu’une mise en scène pour échapper au très haut placé Gordon Dean (notre nouveau bad guy attitré, apparemment). Après tout, ce n’est pas comme si ils ne nous avaient jamais fait le coup du retour des morts vivants (et je pèse mes mots), donc niveau surprise, s’il réapparait, au mieux ils récolteront un "Bof !" bien pathétique. Au niveau de l’intrigue, à partir du moment où on se doute tous qu’il est vivant, ça ne leur retirerait rien de le confirmer et de nous dire simplement qu’il doit maintenant rester cacher. Ca se tient même su point de vue émotionnel ! C’est tout aussi dur pour Syd de savoir qu’il est vivant, quelque part, mais qu’elle ne pourra plus le voir. Le seul intérêt que j’y vois en fait, c’est que si ils jouent la carte de la vengeance, et c’est surement là qu’ils veulent en venir vu la dernière scène (et la première saison...), ça marche effectivement mieux avec un Vaughn mort. Même faussement mort.
Ca va peut-être en surprendre quelques uns, mais la mort de Vaughn m’attriste un peu. Le fait est que si elle était survenu plus tôt dans la série, genre le début de la saison 4, ou même le début de la 3, ça ne m’aurait pas du tout gêné. Au contraire, Vaughn était un boulet, donc hautement dispensable.
Mais là, après une quatrième saison où il a été globalement très bien... c’est un peu dommage. Surtout qu’en plus, Mia Maestro n’est plus là, et que Grunberg est crédité en "Special Guest Star"...
Enfin, pour en finir avec ça, j’ai DETESTE l’(inter)minable scène d’enterrement de Vaughn. Déjà, elle dure trois plombes. Ensuite, elle est tournée au ralenti, et "les ralentis c’est tout pourri", Monsieur Olin ! Enfin, cette connasse de Sarah McLachlan est bien entendu de la partie.
Alors je vous explique, McLachlan qui se pointe et pousse la chansonnette à la fin de la saison 2 de Buffy, ça restera un de mes moments préférés toutes séries confondues. Mais c’était il y a plus de 7 ans, hein... Tout ça pour dire que si Jeff Buckley commence à chanter à la naissance du petit Milo Michaux Bristow, je risque de faire la gueule.
Le Mystérieux Père Michaux
Oubliez le choc de l’accident de voiture sorti de nulle part. Le vrai cliffhanger de la saison 4, c’était "Mon nom n’est pas Michael Vaughn". Une phrase coup de poing, mystérieuse à souhait, et qui aurait été complètement ruinée si Vaughn avait eu le temps de poursuivre avec "En fait, je m’appelle André Michaux".
...
André Michaux ?
...
Une fois le fou rire passé, j’ai pu me concentrer un minimum sur l’intrigue. C’est vachement important, une intrigue. Surtout dans Alias. Donc grosse surprise au niveau de l’intrigue : ils ont réussi à caser l’histoire de Michaux, sans pour autant saborder la continuité (ou pseudo continuité) des 4 saisons précédentes ! Enfin... la pseudo continuité des saisons 1, 2 et 4, l’autre saison qu’on ne nommera pas compte pour du beurre du point de vue mythologique, bien trop bourrée d’incohérence.
On nous reparle donc du Dispositif de Mueller, aussi connu sous le nom de Grosse Boule Rouge de la Mort, comme explication à la rencontre de Vaughn et Syd dans le pilote. Incroyable, peut-être, mais ça tient debout. Mieux encore, on nous parle de Mueller en personne, et de son lien avec le père de Vaughn. Et ça tient toujours debout. Vraiment incroyable.
Donc oui, tout tient très bien debout... même si en prenant la route, sage, de ne pas détruire tout ce qu’on savait de Vaughn, les scénaristes ont dans un sens détruit leur cliffhanger. Parce que déjà "André Michaux", et ensuite parce que "Mon nom n’est pas Michael Vaughn... j’en avais un autre jusqu’à mes 2 mois", c’est un peu cheap. Reste à voir comment ils négocieront le virage du "Bad Guy selon un certain point de vue", qui j’imagine sera développé grâce au personnage de Renée Rienne.
...
Ils ont décidément de drôles de noms, ces français !
Ma Vie Sans Michaux
Vaughn est mort, et maintenant ?
Je l’avoue, je suis plutôt optimiste en ce qui concerne la direction prise par la série. Si je vois le verre à moitié plein, ce n’est pas grâce à la dernière scène de l’épisode (où, soit dit en passant, Sydney porte un chat mort sur la tête en guise de perruque), mais plutôt grâce à une interview de JJ que j’ai lue il n’y a pas longtemps. Enfin, une mini-interview. Genre une citation. Enfin... une petit phrase, déblatérée on ne sait où, entre deux Séances d’Illumination sous la tente Scientologue de son pote Tom Cruise.
JJ a donc déclaré que "cette année, Alias est un puzzle et [qu’il] ne peut pas en dire plus sinon les scénaristes vont [le] tuer".
Ce qui est plutôt rassurant. Déjà parce que si Alias est un puzzle, on en a peut-être fini pour de bon avec les Loners de L’Ennui. Ensuite parce que si JJ parle des scénaristes de la série sans s’inclure, c’est qu’il est maintenant bien loin d’en faire partie. Et ça, c’est très rassurant. Car mieux vaut pas de JJ du tout qu’un JJ à moitié (pas) là.
Alors voilà, même si l’épisode en lui même ne m’a pas plus passionné que ça, notamment parce que tout m’a semblé précipité (pourquoi faire mourir Vaughn aussi tôt dans la saison ?), j’ai suffisamment confiance en les personnes derrière la série (Pinkner à part) pour avoir espoir en la suite.
Oh, et vivement que Rachel Nichols, habillée comme une bonnasse, marche au ralenti dans une boîte bondée.
Franchement, engager Elodie Bouchez uniquement pour faire croire que les dents de Melissa George ne sont pas si grosses que ça, c’est un peu puéril !