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Alias

5.04 - Mockingbird

Sydney, l’amie de Mickey

jeudi 27 octobre 2005, par Ju

Tous les plus grands artistes ont leurs moments de faiblesse. Van Gogh n’a pas peint que la Terrasse d’un café arlésien. Beethoven n’a pas composé que Pompompompooom. Oncle Ben n’a pas préparé que son riz thaà¯... Et cette semaine, Drew Goddard n’a pas écrit Selfless.

Episode décevant, donc. Oh, pas mauvais, non, pas du tout. On a le droit à plusieurs scènes intéressantes, des répliques sympas, et une très bonne conclusion. Et patati, et patata.
Je veux mon village viking, mon mec en feu et ma chanson, Drew !

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La Grosse Syd au Casino, en 47 mots

Les Nouvelles Sydnettes se disent que la meilleure façon d’emmerder Gordon Dean est de lui piquer ses sous. Pourritures capitalistes. Avec l’aide de Rachel "Regardez Mes Seins" Gibson, ils y parviennent. Ce qui agace un peu le vieux Gordon. Pendant ce temps, Sloane est acquitté.

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Un polichinelle dans le tiroir

Toi ! Oui, toi ! Chère femme enceinte jusqu’au cou qui passe tes journées à ramper du canapé jusqu’au lit, du lit jusqu’aux toilettes, et à préparer la chambre pour l’arrivée du bébé tout en te plaignant d’avoir mal aux pieds, sors de ce train-train ! Entre à la CIA !
Comme nous le prouve la Grosse Syd toutes les semaines, être une espionne de classe internationale, et être enceinte, c’est tout à fait possible. Même si elle n’est plus aussi vive qu’avant, même si elle traine un peu à sortir de sa Jaguar, sa condition de Grosse Dame Ambulante lui offre quand même certains avantages... vous pensez vraiment qu’elle pourrait cacher des dés truqués dans son décolleté en temps normal, hein, vraiment ?
Mieux encore, votre grossesse ne vous empêchera pas de pratiquer un peu d’exercice, comme par exemple vous tenir par un bras à un aimant géante, tout en sauvant du vide votre collègue à forte poitrine avec l’autre bras, tout en serrant les fesses pour ne pas accoucher par inadvertance à 50 mètres au dessus du sol.
C’est vraiment merveilleux, la grossesse.

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Une jolie Rachel dans le coffre

J’aime beaucoup Rachel. Nichols. Jolie, bonne actrice. Rien à ajouter.

J’aime beaucoup Rachel. Gibson. Jolie, bon potentiel. Rien à ajouter.

Ah, si, quand même.
Cet été, en lisant les premières rumeurs sur l’arrivée d’une tripotée de nouveaux personnages, j’étais pas super super content. Et voilà, 4 épisodes dans la saison, je commence à voir un peu plus leur utilité. Enfin, sauf pour Balty. Lui, il sert à rien.
A ce titre, j’ai enfi compris à quoi servait Rachel dans cet épisode. Ok, il est évident qu’elle est principalement là pour enfiler les bikinis, mini-jupes, et autres tenues aguicheuses de sweeps à la place de la Grosse Syd, mais, surprise !, j’ai bien l’impression qu’elle ne sert pas qu’à ça !
Non, Rachel c’est aussi la fille de Sydney.
Pas sa fille, dans le genre dégueulasse et révoltant où la Grosse Syd aurait été engrossée à l’âge de 11 ans par Rambaldi, non. Plutôt dans le genre où elle permet à Syd s’assumer un rôle de mentor, de guide, de mère, envers Rachel. Parce que Syd enceinte, et future mère, c’est bien beau, mais la voir développer un instinct maternel, à travers Rachel, ça c’est déjà nettement plus intéressant.
Mais c’est pas une raison pour oublier les bikinis, hein.

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Wanna make a deal ?

Précédemment, dans "Satané Sloane !"...
Sloane est le gentil boss d’une cellule secrète de la CIA. Ah, non, il est méchant, et il manipule son monde. Tiens, Sloane aime vraiment sa femme. Ah, non, il la tue pour une promotion. Ah, non, il a juste fait croire qu’elle était morte pour avoir une promotion. Oh, Sloane fait brûler vif des gens dans une église. Ah, ouf, il aime toujours sa femme. Oh, Sloane est super vénère que sa femme soit morte. Oh, tiens, il s’est radouci. Oh, Sloane dirige une organisation humanitaire et il a été pardonné pour ses crimes. Ah, Sloane a fait tout ça pour sa fille, il est gentil. Tiens, Sloane a trahis tout le monde, s’est enfui avec sa fille, et lui injecte une substance verte dans le bras. Oh, finalement il libère sa fille... et s’échappe. Tiens, il revient et part déterrer un truc avec sa fille. Et il revient. Et il est pardonné pour sa trahison. Et il est le gentil boss d’une cellule secrète de la CIA, pour de vrai. Tiens, il a trah... ah, non, c’est son clone. Oh, Sloane explose la tête d’un mec avec une barre en fer... mais c’est pas grave apparemment puisque tout le monde bosse encore avec lui... jusqu’à ce qu’il les trahisse. Mais pour de faux. Sauf que son organisation humanitaire servait à faire des tests génétiques. Et il tire sur sa fille... et il est pardonné par Syd... Hein ?

Qu’est ce que c’est compliqué à suivre, "Satané Sloane !". D’ailleurs, Drew Goddard doit penser comme moi, car cette semaine il nous gratifie d’un résumé des épisodes précédents. Le juge est donc bien content de pouvoir faire chier ce vieux Sloane en lui rappellant ses crimes, et il lui fait savoir qu’il va payer, une bonne fois pour toute.
Ou pas.
Car Gordon Dean propose un marché à Sloane. Les termes du contrat ne nous sont pas connus, mais en gros Sloane is Dean’s bitch. L’avantage c’est que cette fois, on a une raison valable à la liberté de Sloane, pas comme l’an dernier. L’inconvénient, c’est qu’on aura encore le droit à un énième retournement de veste de Sloane dans les prochains épisodes. C’est Sydney qui va être surprise...

Tout ça pour dire : Mia, tu me manques, reviens !

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Drew, what did you do ?

Ayant vu au moins deux fois chaque épisode jamais écrit par l’ami Goddard, j’ai la prétention d’être un, hmmm, Expert Goddardique. Ainsi, par les pouvoirs que me confère ce titre, j’ai l’audace d’affirmer la chose suivante : Mockingbird ne ressemblait pas à un épisode écrit par Drew.
Ceux qui seraient suffisamment malhonnêtes pour ne pas être d’accord avec moi devraient avoir honte.

Donc oui, Drew nous signe ici un épisode qui, bien que plutôt agréable, n’a pas sa patte. Preuve, après 5 minutes de mission sympathique dans un casino, l’écran devient noir, et là, au milieu de ma télévision apparait...

Le chien de Mickey

Comment Drew a-t-il pu tomber si bas ? Comment a-t-il pu céder autant à la facilité en utilisant le stratagème le plus détestable des scénaristes d’Alias ? Ne sait-il donc pas que ces foutus gimmicks n’apportent RIEN à la narration et au rythme ?

Alors oui, j’ai quand même remarqué qu’il essayait de faire un effort en y ajoutant une pincée de mystère. Au premier visionnage, on ne comprend pas tout ce qu’il se passe, jusqu’à ce que tout devienne clair quand on y revient 20 minutes plus tard. Mais les faits demeurent, ça ne sert à rien. Et c’est très énervant.

Heureusement, tout n’est pas complètement foireux, et la dernière scène, elle, ressemblait vraiment à du Goddard. Dans la très ingénieuse conclusion de l’épisode, Syd et Rachel contemplent le fait qu’elles ont encore du pain sur la planche avant de pouvoir faire tranquillement leur shopping pré-natal, libres de toute menace... tandis que l’image glisse, tout en douceux, sur Sloane qui sort tranquillement de là où il était jugé.
Hé oui, après 4 saisons, celui que Syd avait juré de faire tomber est toujours libre, et s’apprête à nouveau à faire le mal.
Dommage que l’épisode ne soit pas aussi intelligent que cette fin.

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C’est pas qu’on se fait chier, mais...

Cette saison 5 est décidement étonnante. Je vous explique.
Premier truc étonnant : Dixon a des répliques. Dans tous les épisodes. Encore une ou deux lignes de dialogue, et il aura eu un rôle aussi important cette année que dans les saisons 3 et 4 réunies.
Deuxième truc étonnant : Front Plissé est mort. Et il n’est toujours pas revenu à la vie. Ils ont oublié que PERSONNE NE MEURT DANS ALIAS ? (sauf Lauren)
Troisième truc étonnant : Balty est toujours sympathique. Le personnage n’a aucune utilité, c’est sûr, mais au moins il est rigolo, et pas énervant du tout.

Alors heureusement, au milieu de tous ces trucs étonnants, les scénaristes ont fait un effort et du coup toutes les intrigues de ce début d’années sont complètement prévisibles. Toutes. Complètement.
Alors j’espère que bientôt, quand Rachel aura vraiment pris la place de Syd, l’intrigue de la saison pourra commencer à être un poil surprenante. Parce que pour l’instant, on est exactement là où on pensait aller. Et on se laisse glisser, tout doucement. Alors les épisodes sont sympas, le voyage agréable, mais on se fait quand même un peu chier... un peu.