5x02 - Just Rewards

Jamais je n’aurais cru commencer une review comme ça, mais là je suis bien obligé de le dire : « Spike is cool ! »

C’est vrai, je l’avoue, j’avais d’énormes doutes concernant son retour dans la série Angel, surtout après sa mort dans le Finale de Buffy… Mais finalement, j’avais tort de ne pas faire confiance à Joss Whedon !

En effet, malgré tous mes a priori, je suis obligé d’avouer à la vision de cet épisode que son intégration à la série est parfaitement réussie et justifiée : sa résurrection ne semble pas du tout forcée, mais paraît au contraire logique et naturelle ; ses interactions avec le reste du groupe sont pour l’instant extrêmement intéressantes, et il trouve sans difficulté sa place dans l’équipe sans effacer pour autant les autres personnages ; sa nouvelle personnalité est à la fois parfaitement cohérente avec l’évolution qu’il a subi dans Buffy et suffisamment surprenante pour nous intéresser… Bref, contrairement à ce que j’ai pu penser tout l’été, son arrivée va peut-être bien donner le second souffle tant espéré à la série Angel !

Au fait, vous vous souvenez d’Awakening, l’Episode 10 de la Saison 4 d’Angel ?

Vous vous rappelez de la dernière scène, où on découvre que tout ce qui s’était passé pendant les 40 premières minutes n’était qu’un beau rêve, et que le réalité est bien pire que ce que l’on imaginait ?

Et puis honnêtement, vous avez vraiment cru que je pourrais dire un jour « Spike is cool ! » au premier degrés ?

Allez, il est temps de vous réveiller : après ces quelques lignes de joyeuse utopie jamesmarstersienne, préparez vous à une descente en règle de l’épisode et de son héros.

Mais avant tout, distinguons 2 cas (j’ai eu un DS de maths de 3h30 ce matin et j’ai passé mon après-midi d’hier à la réviser, ça influencera peut-être un peu la rédaction de ma review) :

Cas 1 : Vous êtes fans de Spike.

A l’interieur de ce cas, on peut distinguer 2 cas non disjoints :

 Cas A : Vous êtes stupide.
 Cas B : Vous n’avez aucun goût.

Si le Cas A est vérifié (Probabilité : 40 % en général, 80% si vous avez moins de 15 ans) vous n’avez probablement pas encore compris le sujet de l’épisode.

Si la Cas B est vérifié (Probabilité : 90% de toutes façons, et 100% si en plus vous regardez Smallville) vous connaissez déjà le sujet de l’épisode parce que vous aviez lu tous les spoilers dessus 50 fois tellement vous étiez impatient de revoir votre héros. Mais vous êtes aussi tellement fanatique que, de toutes façons, une fois de plus ou une fois de moins…

Conclusion : un résumé s’impose !

Alors, qu’est-ce qui se passe dans cet épisode ? Ben, S (j’écris son nom sous la forme d’une inconnue pour ne pas provoquer de réaction hystériques chez les lecteurs atteints du Cas 1) arrive. Et ensuite… Ben S est là. Je crois qu’en fait, cette constatation résume bien l’épisode : S est là et les scénaristes ont dû en déduire que c’était suffisant pour ne pas avoir à écrire d’intrigue.

Bref, pour faire simple, la Menace Peroxydée se pointe et prend toute la place… Même celle du scénario !

Voilà, si vous êtes dans le Cas 1, vous n’aimerez pas cette review (parce que vous êtes fan de Spike, et aussi parce que dans 90% des cas vous n’avez aucun goût) : vous pouvez donc dès à présent cliquer sur l’icone « Précedemment » de votre navigateur (je précise parce que vous êtes stupide dans 40% des cas), voir vous diriger vers la partie « Trombinoscope » du site pour m’écrire un mail d’insulte.

Maintenant, passons à l’autre cas :

Cas 2 : Vous n’aimez pas Spike.

Vous aimerez cette review. Continuez votre lecture.

Bon, maintenant que nous sommes entre marstersophobes, je vais pouvoir casser un peu (Comment ça j’ai déjà commencé ?). Et puis parler de l’épisode aussi si j’ai le temps.

D’abord, le nouveau statut de Spike. Car oui, Spike n’a pas été « banalement » ressucité. Non mesdames et messieurs, par une incroyable trouvaille scénaristique digne d’un Phase One, Spike est revenu sous la forme d’un fantôme !

Cette situation présente pour le spectateur à la fois des avantages et des inconvénients.

Les avantages : Parfois Spike disparaît sans prévenir de l’écran. Ca repose les yeux.

Les inconvenients : En général, quand il disparaît, les figurants qui lui tenaient la répliques s’agitent dans tout le sens en beuglant son nom : ça agresse les oreilles.

Plus sérieusement (oui je sais être sérieux des fois) je dois dire que je suis assez content que Spike n’ait pas été simplement ressuscité, mais que d’un autre côté son état de fantôme me semble offrir des possibilités scénaristiques ultra limitée (enfin, elles le seraient si Spike avait jamais pu offrir une possibilité scénaristique sans enlever sa chemise).

Ensuite, parlons de l’intrigue de l’épisode : c’est simple, je me suis fait chier. Et je ne peux même pas dire que c’est parce que c’était ultra prévisible, parce qu’honnêtement, je n’ai pas vraiment vu venir certains rebondissement. Non, la vérité, c’est que je n’en avais vraiment rien à faire. Que Spike soit gentil ou méchant, qu’il veuille mourir ou rester en vie, qu’il aide Angel ou qu’il le trahisse, je m’en fichais, mais alors, com-plè-te-ment. Du coup, j’ai regardé l’épisode ultra passivement, un peu plus blasé à chaque retournement de situation qui passait.

Et, tandis que des images de la Menace Peroxydée défilaient devant moi, je me posais des questions existentielles du genre : « Mais comment est-ce qu’ils vont pouvoir foutre Spike à poil si lui et ses vêtements sont devenus immatériels ? Est-ce qu’il va pouvoir les enlever ? Est-ce qu’il va garder son imper noir toute l’année ? Est-ce que Willow va venir exprès à LA pour lancer un sort qui lui permettra de dormir tout nu ? ». C’est dire si je me sentais concerné !

Autre reproche, les interactions entre Spike et Angel. Certains (comme Ju, qui tend de plus en plus à se rapprocher du Cas 1, je le crains) les ont trouvé marrantes. Moi je les ai surtout trouvée hyper convenues. Angel vanne Spike, Spike vanne Angel, ils s’engueulent à propos de Buffy, Spike essaye de frapper Angel mais-ne-peut-pas-parce-que-les-scénaristes-se-sont-dit-que-s’ils-ne-le-rendaient-pas-immatériel-l’un-des-2-finirait-en-poussière-avant-la-fin-de-l’épisode, Angel le re-vanne encore plus, Spike balance une petit allusion homoérotique à propos de leur relation, bla, bla, bla…

Je vous parlerai bien aussi des relations de Spike avec le reste de l’équipe, mais pour cela il faudrait qu’elles existent ! Parce que bon, Menace Peroxydée oblige, on a un peu restreint les dialogues des autres, faudrait pas qu’ils fassent de l’ombre à sa coupe de cheveux non plus !

Bon, je vais quand même parler 2 minutes d’un « être qui n’est pas Spike » (c’est désormais comme ça que je désignerai le reste du cast) : Gunn. J’ai du mal à m’adapter à sa nouvelle personnalité. Autant sa relation ambiguë avec les Senior Partners m’avait intéressé dans le précédent épisode, autant son rôle d’avocat me paraît aussi limité que le précédent. En gros, pour l’instant, ça se résume à passer quelques coup de fil pour sortir les scénaristes des impasses dans lesquelles ils ont fourré leur intrigue : pratique pour eux, mais pas super intéressant pour nous !

Enfin, on verra bien comment tout ça sera développé (s’il reste de la place pour le développer sans couper sur le temps d’antenne de la Menace Peroxydée) mais j’espère que les scénaristes savent où ils vont avec le personnage et qu’ils l’exploiteront mieux dans la suite de la saison !

Bon, voilà, j’ai bien cassé l’épisode. En fait, j’ai même été tellement méchant que vous devez être en train de vous dire « il est pas objectif le Hobbes quand Spike est dans les parages ». Et c’est là que mon arme secrète, mon ultime argument pour vous convaincre que cet épisode était mauvais, intervient : je lui ai trouvé une qualité. Pas deux, non, ce serait trop, mais une, c’est juste assez pour vous prouver que je ne suis pas totalement subjectif sans pour autant affaiblir mon point de vue.

Et cette « chose » que j’ai bien aimé, c’est la scène finale, celle où Spike confie à Fred qu’il se sent comme aspiré par l’Enfer quand il disparaît, et qu’il a peur. Celle où tout à coup, un concept jusque là inconnu dans les scènes de la Menace Peroxydée apparaît : une ébauche d’intrigue. Et je dois avouer que, même si c’était clairement pompé sur la fin de After Life dans la Saison 6 de Buffy (mais tant qu’à pomper, autant pomper de bonnes scènes !), j’ai bien aimé, et que ça m’a presque donné envie de voir la suite.

Le mot clef de la phrase précédente étant évidemment « presque ».

Vous vous attendiez quand même pas à ce que je devienne trop gentil sur la fin juste pour qu’on se quitte sur une bonne impression, si ?

Vraiment ?

Bon, dans ce cas, pour vous faire plaisir, je vais vous faire une confession : il y a une deuxième chose que j’ai bien aimé dans cet épisode et c’est… Harmony. Je dois admettre que certaines de ses répliques sont assez marrantes, notamment son « Slayer Loving Freak ! ».

Sur ce, je vous laisse…

Non, en fait, désolé, mais c’est plus fort que moi, faut que je rajoute un truc méchant.

Mais rassurez vous, ce n’est pas sur Spike.

Car le plus consternant dans cet épisode c’était peut-être finalement la coiffure de Bore-le-Naze !