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3.02 - Chapter 46
Bubblin’...
Chapitre 46
dimanche 7 septembre 2003, par
Ces derniers temps, ça ressemble un peu à ça, "Boston Public", un bon gros Malabar à la fraise, qui gonfle, qui pète et qu’on peut jeter ensuite. Ca a bon goût, mais des fois on se dit qu’on a besoin d’un bon canard-purée pour vraiment faire passer ce goût de faim à la bouche.
La première partie est donc vraiment un en-cas, avec des intrigues un peu inconséquentes, à tel point qu’on se demande où les scénaristes veulent en venir (Kelley et ses 3 sbires cette fois-ci). On commence avec un Guber grimaçant...enfin, pas pour de vrai, sur une capture d’écran en signe de chantage d’un élève qui a filmé l’émeute mais ne veut pas dénoncer ses camarades. Ensuite on a une Marilyn qui fait une séance d’audiovisuel tentant d’expliquer à une élève que tirer la langue n’aidera en rien à rendre son sujet sur l’émeute original. Et enfin, une des premières intrigues ENTRE élèves depuis un bail, à savoir une nana qui, à la recherche de coke, soudoie un excellent élément, fort tenté par la petite récompense de la commission : une gâterie, chose fort recherchée par un être vivant doté d’un spéculum en plein épanouissement. Donc tout ça est certes amené de façon moins lourde et plus calme que les épisodes précédents, mais dans l’ensemble on s’ennuie un peu.
Et l’ennui s’installe avec la fameuse intrigue Ronnie, qui ne trouve rien de mieux à faire que de faire mettre un Malabar fraise sur le nez à un clone de Pratt (NB : l’élève flemmard qui se faisait insulter par Lipschultz dans un arc précédent). Suivant ceci, et grâce à une remarque désobligeante de Marcie (qui peine à rendre intéressante ses 5 lignes de dialogue, ce dont Louisa s’acquittait fort bien), elle complexe sur son âge (34 ans !!!). Donc en gros à part ce gros point noir (mais peut-être que j’aime pas Ronnie, en fait...), on a des intrigues moins lourdement et plus calmement amenées que dans la saison passée. J’allais oublier Harry se débattant pour la prostituée de la semaine dernière, laquelle lui répète qu’il ne comprend rien à rien.
Et puis tout d’un coup, le chewing-gum pète. L’explosion vient de Guber et son speech musclé, qui faute de dénonciation et craignant des répercussions sur l’établissement, demande un peu de respect en mettant des gants...de boxe. Puis Harry découvre que Trina (tiens, ils ont pas été inspirés par la rappeuse du Dirty South ??) est une mère, et lui propose de la loger dans un foyer spécial avec son enfant, afin qu’elle puisse suivre ses cours. Et enfin, la nana obtient sa coke mais arrête les méchants dealers et le commissionnaire naïf, enfin, appelez ça comme vous voulez...car elle est une flic de la brigade des Stups (c’est pas de pot pour la gâterie, dites...). Mais d’une intrigue qui aurait pu faire du remplissage (on s’attend à ce que la garce aille se plaindre après sa gâterie d’abus ou autres trucs du même type..), pour une fois Kelley et ses trois lurons redressent adroitement le tir et c’est tant mieux. C’est même tellement adroit que l’intrigue la plus passable reste celle de Harry, c’est dire ! Car Ronnie va s’éclater lors d’une nuit karaoké dont on ne nous montre que peu, mais voir une des agaçantes Supremes du bahut massacrer un titre bourrée, plus les aspirines de retour au petit matin pour assurer les cours, voilà une belle prise de distance et de second degré pour des personnages censés être emblématiques de la série (ben quoi, ils ont pas tenté de nous faire aimer Ronnie et Danny la saison passée ?).
La dernière partie se retrouve donc dans le Boston Public pur jus, c’est-à-dire que Harry se prend une claque puisque les services sociaux prennent le bébé de Trina alors qu’elle est en cours, et celui-ci doit user de diplomatie ; Harper et Guber tentent de faire innocenter le commissionnaire qui faisait partie du groupe de Masterminds (ah, ah, ah...) de Guber. Après l’explication du schmilblick ils parviennent à le sortir d’affaire en dénonçant les méthodes d’investigation abusives de la flic infiltrée. Et comme les élèves de Marilyn ont bien été rodés (pour de bon cette fois..) aux méthodes de l’info-tainment, ils font un reportage bien choc en diffusant le pétage de plombs de Guber en caméra cachée et en le désignant clairement comme l’instigateur indirect de l’émeute lycéenne. C’est un évènement inattendu, qui donne une petite idée du bon traitement sur la longueur des conséquences de l’émeute et, comme je le disais la semaine dernière, situe Winslow High dans une vraie guerre de tranchées avec des élèves plus futés que la moyenne. J’allais omettre de parler de Mme Chaussure qui se voit proposer une consultation mécanique dans le cours de physique du Jeune Professeur (Nota : n’essayez pas de rectifier pour son nom, allez voir ce que j’ai dit pour le 3.01) après une de ses plaintes dithyrambiques, mais bon, tout le monde s’en fout, n’est-ce pas ??
En résumé, encore un épisode plein de bonnes choses, de maîtrise dans les intrigues, dans les surprises, dans les personnages (la rupture de Harry avec Ronnie après un revers professionnel de plus laisse présager une évolution très tragique, et c’est véritablement à suivre) qui laisse percevoir une reprise en main de la série que beaucoup aiment dénigrer, après tant d’épisodes moyens ou ratés dans sa saison 2. Allez, à la semaine prochaine ??!?
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires