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3.05 - Chapter 49
Harry’s rough day
Chapitre 49
dimanche 28 septembre 2003, par
On le pressentait depuis pas mal de temps, c’est donc la fin de la torture mentale de Harry avec cet épisode, qui restera dans l’histoire comme un des rares personnages à avoir eu un départ en bonne et dûe forme, contrairement à son ex-petite amie Lauren Davies...en termes Conundrumiens à ne pas être "kelleyrisé". Alors c’était comment ?
Eh bien, c’était relativement centré sur cette intrigue-là, donc beaucoup plus noir et dramatique, avec en interlocuteurs privilégiés Ronnie et Harper. On commence avec une scène où Harry va consulter Jamal, qui n’a plus envie d’étudier ou d’avoir une place en fac, et où le délabrement de Harry, contraint à se recroqueviller derrière les mêmes discours pour masquer son mal-être, conduit à un certain pathos. Puis une fois n’est pas coutume, Harry pète gravement les plombs en demandant à ses élèves de balance les livres, et en les traitant d’imbéciles et de cancres. Et enfin, Harry brutalise Ronnie lors d’une partie de jambes en l’air. Donc tout le monde en arrive à la même conclusion : Harry n’est plus apte à être enseignant, mais comme la décision de voir partir un personnage pilier et développé sur la longueur dans "Boston Public", on étend ceci à tout l’épisode. Et c’est précisément en ce point que cela devient lourd : on montre Harry dire "au revoir" à sa classe, "au revoir" à Ronnie, en restant flou sur son avenir et son éventuel retour en guest dans "Boston Public" (entre parenthèses, ils font cela à chaque fois, n’est-ce pas ? Voire plusieurs fois par saison : regardez la promo centrée sur les éventuels retours de "Mulder" dans la dernière saison de "X-Files"). Même si l’on a passé des moments très forts avec Harry Senete, qui réussissait à rendre un épisode lamentable de la saison 2 intéressant grâce à sa seule présence, tout cela ennuie à la moitié de l’épisode plus qu’il n’incite à sortir les mouchoirs.
On s’en doute, face à ce gros morceau à gérer par Kelley, Sakmar/Lenhart et un autre, les deux intrigues occupent une place mineure, mais n’en sont pas moins croustillantes. La première est l’arrivée d’une nouvelle prof, jeunette et punchy, du nom de Kimberley Woods, qui est étourdie et désordonnée, puisqu’elle se gare à la place de Harper, et réussit l’exploit de tenir la place 3 minutes face à Harper-au-chapeau (qui est beaucoup plus nocif que Harper-dans-bureau puisque Harper-avec-chapeau est en-dehors du lycée, il émerge ou il est crevé, donc...Hmmmpphhh.). Elle fait connaissance avec sa classe, qui prétexte bien sûr une infection urinaire pour louper les cours, et également de Heckel et Jeckel. D’ailleurs, comme on ne leur a pas trouvé d’intrigue intéressante, ils font de la figuration cette semaine, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Sans oublier qu’elle drague Lipschultz, qui évidemment ne comprend rien...par contre, pour moi c’est assez mémorable. Et puis elle est sympathique, puisqu’elle finit par trouver la parade pour retenir l’attention de la classe : les faire passer un vrai examen d’infection urinaire en partenariat avec l’infirmerie pour vérifier, et on apprend que pour nous les hommes, c’est TRES douloureux. Si, si. Alors, c’est vrai que c’est du bluff, mais au final c’est très marrant, et c’est une façon plutôt adroite pour Woods de s’introduire...au téléspectateur.
La dernière est plutôt anodine, vu qu’on nous fait le coup de l’élève prodige du violon alto dont le père ne veut pas l’inciter à développer son talent. Ca pourrait sembler barbant, mais le speech du père est extrêmement convaincant, mais bien sûr on ne nous évite pas que Guber prenne l’affaire en main. Il le propose donc de le payer pour s’exercer, avec pour couverture un travail de classement de dossiers. Guber a fait sa BA, oui...mais pour l’instant on s’en fout, vu qu’on attend les problèmes. Et ça, il y en a toujours dans "Boston Public".
Le départ de Harry se fait dans le pathos, au grand dam de Harper le père spirituel, et de Ronnie l’amoureuse transie qui lui vient en aide. Mais l’insistance, comme d’habitude est le plus patent des défauts, et cela rend l’épisode moyen, et pas franchement inoubliable. Ce départ est mis en parallèle avec l’arrivée d’une recrue plutôt sympathique en la personne de Kim Woods...mais c’est du "Boston Public"en petite forme cette semaine.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires