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9.16 - A Thousand Cranes

Urgences en asystolie

Mille Oiseaux de Papier

dimanche 26 octobre 2003, par feyrtys

Où Carter aurait bien besoin d ?une nouvelle coupe de cheveux, où l ?on découvre qu ?Abby a une plaque à induction chez elle, où Gallant et Pratt jouent au basket à la YMCA de leur quartier, et où Maggie finit enfin par faire ses valises ! Alleluia !

Carter, dans les vestiaires des urgences, contemple la boîte bleue qui contient la bague de fiancailles qu ?il compte offrir, cette fois officiellement, à Abby. « C ?est marrant, j ?ai toujours cru que l ?instrument de ma malédiction viendrait de quelque chose de plus noir ? ». Il montre la bague à Susan, qui croit être drôle en disant : « Carter je t ?aime aussi beaucoup mais c ?est fini entre nous ». Ceci dit, et tout à fait entre nous, cette bague est assez splendide. Au moins il ne se moque pas d ?elle. Vous me direz, quand on vient d ?une famille richissime, c ?est facile de trouver dans la boîte à bijoux de l ?arrière-grand-mère un magnifique solitaire monté sur or gris à facilement 1 carat. Mais je m ?égare ?
Donc notre cher Saint John est bien décidé à reformuler sa demande en mariage, et pour cela, il a prévu un immanquable dîner romantique dans un lieu chic. Comme Abby doit avoir perdu quelques connexions neuronales lors de sa dernière cuite, elle ne voit rien venir. Elle est même persuadée que Carter ne pensait pas ce qu ?il disait quand il lui a proposé de convoler en justes noces. C ?est en tout cas ce qu ?elle dit à sa mère. « On était sur le toit, il gelait, il y avait un hélicoptère au-dessus de nous et il me criait quasiment dessus ? » Mais elle semble quand même un peu émue par cette demande non conventionnelle ? Elle préfère simplement s ?apitoyer sur son sort et attendre que ça passe. Elle est très douée pour ça. Pour vous dire quel point elle joue les victimes : elle n ?a pas encore viré sa mère de chez elle ! Pire que tout, elle semble apprécier sa présence dans son appartement ! Heureusement, Maggie ne pense pas du tout comme elle et finit par faire ses valises. C ?est Carter qui, dans un élan de générosité aigüe, l ?accompagnera à la gare routière.
Evidemment, il y a des emboutteillages, et Carter, pour détendre l ?atmosphère et sans doute pour ne pas avoir à parler à sa belle-doche de l ?enfer) allume le poste de radio. Oh miracle ! C ?est un CD des Pixies qui passe ! Carter écouterait-il de la bonne musique ? Hélas non ? Puisqu ?en réalité c ?est Abby qui écoute ce formidable groupe de rock des années 80 (elle remonte dans mon estime d ?ailleurs la petite Abby), et d ?ailleurs, Maggie trouve que la musique qu ?écoute Abby n’est que du « bruit ». Du bruit !!! Les Pixies ?! Vieille sorcière ! Je savais que t ?étais bonne pour l ?enfermement ! Parler comme ça de la musique de Frank Black (d ?ailleurs en concert à Paris au Bataclan avec son groupe The Catholics, le 29 novembre, 24 ?20 la place), c ?est un crime de lèse-génie du rock.
La vieille bique ne s ?arrête pas en si bon chemin et continue de distiller son venin : « Le mariage peut être une belle chose. [...]Abby est une personne formidable. Elle n ?a pas besoin d ?être changée. Elle a ses faiblesses, comme tout le monde, et ses forces. Vous ne devez pas essayer de la changer ».
Bon, ok. Endora n ?a pas tout à fait tort ? Carter a effectivement dans l ?intention de changer Abby. Tout comme, il a rêvé, enfant, de changer sa mère. C ?est pour ça que le moment du repas venu, il lance d ?un air faussement innocent : « On a changé tous les deux depuis qu ?on se connaît, non ? ». Et Abby lui répondra le fatal : « Je crois que personne ne change vraiment . Mais je vois ce que tu veux dire ». Nuuuuuutttt mauvaise réponse, qui lui coûtera le fabuleux solitaire monté sur or gris de 1 carat ? Dommage ! D ?autant plus dommage qu ?Abby tombera accidentellement sur la petite boîte bleue alors que Saint John pratique ses ablutions quotidiennes. C ?est pendant cette scène de la découverte de la bague que j ?ai compris une chose : Abby a une plaque à induction. Parce qu ?à peine a-t-elle posé sa bouilloire à chauffer qu ?elle siffle déjà ! Seule une plaque à induction peut être aussi rapide, et encore, j ?ai des doutes. Mais c ?est une autre histoire.

En dehors des tribulations Abby-Carter dont je dois dire qu ?elles ont failli me faire piquer du nez, la journée a quand même été calme aux Urgences.
Chen et Kovac ont découvert de bon matin que le Doc Magoo avait été braqué et qu ?il ne restait qu ?une survivante répondant au doux nom de Tracy, et que semblent connaître Chen et Kovac (a-t-il couché avec elle aussi ? C ?est la question que je me suis posée, et je pense que la réponse est oui). On pourrait presque s ?émouvoir de son combat pour la vie mais sincèrement, qu ?elle meure ou pas, on s ?en contrefout. Et c ?est rien de le dire. Mais alors que les policiers interrogent la pauvre Tracy, pour avoir un semblant de piste, Chen leur fournira des éléments extrèmement vagues sur la description des éventuels braqueurs. « Un 4x4 doré, presque neuf, deux hommes, noirs peut-être ». En plus, il faisait sombre et c ?était loin. Bref, un témoignage bidon, qui ne tient pas la route et qui ferait se tordre de rire l ?avocat black de The Practice. Mais c ?est juste assez pour les deux flics qui décident de propager la description des suspects. Et qui est-ce qui roule dans un 4x4 presque neuf ? Pratt bien sûr ! Gallant et lui reviennent d ?une sympathique et virile partie de basket au YMCA (si si je vous jure j ?ai bien vu les affiches dans le gymnase) du quartier de Pratt. Ca sent la testostérone, ça sent la niaque ? Ca sent la compétition virile teintée d ?homosexualité refoulée oui surtout ! Pratt se blessera à la main pendant la partie, et tâchera son T-Shirt ?
Donc Gallant et lui se font arrêter sur le chemin qui les conduit au Cook County. Comme ils correspondent parfaitement à la description des suspects (en même temps c ?est pas compliqué), et qu ?en regardant dans le coffre de la voiture un des flics découvre du sang sur un T-Shirt, ni une, ni deux, les voilà tête contre le macadam en train de se faire lire leurs droits. S ?en suit une scène d ?interrogatoire (ils sont interrogés séparément) pendant laquelle Pratt fait preuve d ?un incroyable calme pour un nerveux arrogant, et Gallant d ?une incroyable rebellion, pour un gentil petit toutou de l ?armée ? Bref, c ?est à n ?y plus rien comprendre !!
Une fois innocentés, grâce à l ?intervention de Weaver, Gallant voudra prendre les noms des flics pour porter plainte. Pratt essaiera de l ?en dissuader. Plus tard dans l ?épisode, alors que Jerry regarde la poursuite en voiture des suspects par les flics, et y va d ?une réflexion primaire et stupide du style «  ?feraient mieux de se tuer en bagnole, ça éviterait le coût d ?un procès », Gallant fait remarquer que peut-être, ils poursuivent des innocents. C ?est qu ?intervient, comme un cheveu sur la soupe, celle qui a encore moins de storyline que Susan Lewis, Elizabeth Corday ! Et croyez-moi, elle aurait mieux fait de se taire ! Alors soit elle s ?est fâchée avec un scénariste, et il a décidé de lui faire dire que des conneries, soit elle a refusé de coucher avec le producteur, et il lui en fait baver. Parce que quand même, depuis le début qu ?on ne fait que l ?aperçevoir, elle trouve le moyen d ?avoir des réflexions racistes et aussi élevées intellectuellement qu ?un débat à C ?est Mon Choix ! Oui parce que voyez-vous, Corday considère qu ?il est « normal » que les premiers suspects soient des noirs : « C ?est une question de statistiques ». « Lors d ?un voyage à Londres, ils ont arrêté deux hommes arabes qui devaient monter dans mon avion. J ?avoue que je me suis sentie rassurée ». Moi ce sont les rousses à bouclettes qui me foutent la frousse, on ne sait jamais quelle tumeur au cerveau elles sont capables de déclencher chez vous rien qu ?en vous causant !!
Ca énerve un tantinet Gallant, qui se plaint auprès de Pratt. « C ?est comme ça, parfois », lui répond-il. « Pas si on laisse faire », rétorque Gallant. Et là Pratt nous joue le bon petit monologue très attendu : « J ?ai grandi dans un quartier pourri, blabla, ça arrive tellement souvent de te faire contrôler par les flics que tu finis par comprendre le message : tu n ?es pas leur égal, tu n ?es pas un citoyen à part entière. Tu n ?es qu ?un suspect. ». Gallant, qui a visiblement été priviligié dans sa jeunesse, ne s ?était jamais rendu compte de cette discrimination. Je pense qu ?il a du hiberner longtemps avant de commencer ses études de médecine ?

Pendant la poursuite retransmise à la télé entre les suspects et les policiers, il y a un accident et, oh hasard !, le flic qui a été particulièrement ordurier avec Pratt et Gallant se retrouve sur le brancard. Gallant ne veut pas le soigner (il s ?est décidement trop parfumé au Rebel-rebel lui ce matin) mais Pratt insiste : « C ?est notre job ! ». Et oui, c ?est leur job de soigner les pourris, aussi. Le coéquipier du flic finira quand même par s ?excuser pour leur attitude pendant l ?arrestation. Comme quoi, rien n ?est tout à fait perdu ?

Susan, quant à elle, joue toujours les Mrs Robinson, et accompagne Sean dans la dernière ligne droite. Il a décidé d ?être hospitalisé à domicile et souhaite que Susan l ?accompagne. Avant ça, elle décide de l ?emmener à la fête foraine et de lui faire faire un tour dans la grande Roue ? Non Susan, non ! ce n ?est pas un tour à la fête foraine qu ?il veut le jeune homme ! Tu n ?as rien compris ? Enfin tant pis, Sean tentera sa chance dans un baiser d ?espoir. Mais il n ?aura qu ?un sourire en retour.
Il lui explique par ailleurs qu ?il a voulu faire mille hérons en origamie pour qu ?une fois libérés, ils puissent exaucer ses v ?ux, comme le veut une croyance japonaise. Susan, dans un plan pas du tout arrangeant pour son double-menton puisqu ?en contre-champ, éparpillera les oiseaux en papier ?

Kovac est invité par Weaver à consulter un psy, « parce que tout le monde a besoin d ?aide », dit-elle. Tout le monde, sauf elle, a priori. D ?ailleurs il n ?est pas invité, il est sommé de se rendre au rendez-vous. Oh, ce sera rapide ! « Quel est votre problème ? » demande le psy. « Ma famille est morte pendant la guerre de Croatie. Je suis venu aux Etats-Unis. J ?ai eu une relation avec une personne que j ?aimais et j ?ai tout gâché. J ?ai ensuite commencé à chercher des réponses aux mauvais endroits, comme le sexe, la boisson, conduire trop vite ? J ?ai tué un patient que j ?aurai du sauver et j ?ai failli tuer une étudiante en médecine dans un accident de voiture ». Voilà qui est assez bien résumé ma foi. Donc on apprend ce dont on se doutait déjà, Kovac était bel et bien amoureux d ?Abby ! Et il l ?est toujours, à mon humble avis ? Hummmm c ?est une bonne nouvelle, car avec un peu de chance, il réussira à faire ouvrir les yeux à Abby à propos de Carter !


Je veux une ampoule d ?adré en IV, maintenant ! VITEEEE !