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9.18 - Finders Keepers

Robert Strikes Back

Coup d ?Etat

dimanche 2 novembre 2003, par feyrtys

Où Romano fait son show, où Jerry devient son bras droit, où Susan s ?envoie (enfin !) en l ?air, où Carter aurait besoin d ?une prescription de testicules, où Pratt a tout compris à la psychologie féminine et où une douce musique d ?ascenseur rythme la relat

Morceaux Choisis du Romano Show :


- « Que peut-on attendre de quelqu ?un qui ovule ? »

- « Vous êtes syndiqué vous ? Non ? Alors vous êtes viré. »

La réplique qui tue de Sa Majesté Weaver :

- « Robert est un vrai cafard. Il refuse d ?évoluer mais il nous survivra tous. »

Weaver a atteint son but : la voilà qui s ?installe dans le bureau de Romano, se débarrassant de la déco phallocrate (une magnifique fusée spatiale) pour y mettre des couleurs pastels et de l ?impressionnisme. Pendant cet emménagement, on apprendra que Romano a au moins un fidèle sujet dans la personne de l ?entretien, qui préférera partir plutôt que de servir la nouvelle Reine du Cook County. Je n ?aurai jamais cru ça possible. Mais bref. Voilà Romano bouté hors de son palais, contraint de « descendre » jusqu ?aux Urgences pour exercer un semblant de pouvoir. Autant vous dire qu ?il l ?a mauvaise. Tellement que son premier geste sera de virer Shirley (il aurait mieux fait de lui donner 10 $ pour aller s ?acheter à manger) sans aucune raison. Mais il apprendra de Jerry qu ?il ne peut pas virer les gens sans raison (ah oui ? vraiment ? au pays le plus procédurier au monde je suis un peu étonnée). Et voilà Jerry propulsé bras droit de Robert. Sa première mission sera de lister les personnes que Romano est en droit de virer. C ?est-à-dire toutes celles qui ne sont pas syndiquées.
Alors certes, ce déchainement de politiquement incorrect, c ?est marrant, ça fait sourire, c ?est du Romano. Sauf que ça laisse un arrière-goût de clownerie, comme si on ne pouvait pas le prendre au sérieux. Ca se voit comme un pneumo-thorax après un AVP qu ?il pète un câble le Robert. Comment le personnel des Urgences peut avoir peur d ?un homme qui déverse sa haine sur tout le monde ? Les petites piques de Romano avaient plus de valeurs quand elles étaient dilluées avec savoir-faire. On pouvait le prendre au sérieux. Dans cet épisode, il est tout sauf crédible. Il semble plutôt désespéré. C ?est là que c ?est touchant d ?ailleurs. Quand Corday vient lui demander s ?il a besoin d ?aide, il lui répondra : « Oui, abattez-moi ». Le plus amusant dans ce Romano Show, ce sont finalement les réactions du personnel face à ce comportement extrème : Abby et Susan s ?en foutent comme de leur première perf ?, Gallant s ?est encore parfumé au Rebel-Rebel, Carter se fait littérallement marcher dessus et on entend pas beaucoup ni Pratt ni Chen, trop occupés à fêter l ?anniversaire de Chen dignement (ou pas).
Romano finira sa triste journée dans un bar de routier, non pas pour y trouver du réconfort, mais pour se prendre une bonne dérouillée, parce que bon, c ?est bien connu, à la première insulte, les gros baraqués frappent. C ?était bien ce qu ?il cherchait, se faire frapper. Ainsi peut-il oublier que sa carrière de chirurgien est derrière lui et qu ?il a tout d ?un infirme à présent ?

A part le coup d ?Etat aux Urgences, que se passe-t-il d ?autre ?
Un vendeur de camelote se fait rouler sur le pied par la nounou de Corday, dont c ?est le grand retour aux Urgences après des semaines de silence ou de courtes interventions plus stupides les unes que les autres. Que fait donc notre chère veuve ? Et bien rien de moins que de vouloir prendre une décision contre la volonté de sa patiente. Ca s ?arrange pas pour Elisabeth. Je penche pour la lobotomie à ce niveau de connerie là. Une jeune femme qui a perdu conscience arrive aux Urgences. Elle est enceinte de 18 semaines. Malheureusement, son diagnostic est très grave : elle souffre d ?un cancer des reins. Elle est paniquée. Mais elle semble très décidée à commencer la chimio-thérapie au plus vite, même si cela provoquera la mort du f ?tus. Et Corday n ?accepte pas cette décision. Mais de quoi elle se mêle ?? Elle ira même jusqu ?à faire du chantage affectif au mari de Debra car malheureusement, au moment de l ?opération exploratrice, Corday découvrira que sa patiente est condamnée à mourir, mais qu ?il reste une chance de sauver le f ?tus. J ?imagine bien la tête de la patiente au réveil, si Corday avait réussi à convaincre le mari : « on vous a opéré, vous êtes bouffées de métastases, mais vous pourrez certainement vivre jusqu ?à la naissance de votre fille, que vous ne verrez surement pas grandir ! Alors, heureuse ? ». Sacrée Corday, elle manque pas de culot. Le mari décidera de s ?en tenir à la volonté de sa femme (heureusement qu ?il y a des gens assez intelligent pour respecter les volontés des autres).

Kovac s ?occupe quant à lui de trouver des médecins pour opérer un petit croate malade du c ?ur, mais Weaver ne semble pas partante. Un AVP arrive aux Urgences, qui dit avoir laissé ses enfants, dans la voiture accidentée, derrière lui. Kovac s ?occupe de lui et remue ciel et terre pour retrouver les enfants par 3 degrés, et finalement apprendra que cet homme est psychologique très instable et qu ?il a tout inventé. L ?intérêt de cette histoire est très moyen ?

Quant à Susan, heureusement qu ?elle s ?est amusée pendant son séjour à Las Vegas (aka elle s ?est enfin envoyée en l ?air), parce que sa journée est assez difficile : un drogué qui hurle jusqu ?à ce que sa copine lui récupère du démerol, une femme avec un poignet cassé fait une rupture d ?anévrisme et meurt, une jeune femme avec un syndrome de Dawn se fait abuser sexuellement par l ?homme d ?entretien de l ?institution où elle se trouve, et une enfant de 8 ans qui est rendue aveugle à cause de l ?airbag qui lui a explosé dessus alors qu ?elle se trouvait à l ?avant de la voiture.
Mais ce n ?est pas si grave, puisqu ?elle s ?est mariée avec un secouriste pas très mignon mais à l ?air sympathique avec qui elle a passé des nuits que l ?on espère torrides ! Susan mariée sur un coup de tête (ou d ?autre chose d ?ailleurs), voilà qui rajoute au côté Bridget Jones de ce personnage ! Au moins, il se passe des choses dans sa vie, ce qui n ?est pas le cas de tout le monde dans cette saison.

Pratt, comme un goujat qu ?il est, n ?a rien acheté pour l ?anniversaire de Chen. Comme il tient vraiment à passer la nuit avec elle, il va dans la rue rencontrer le vendeur de camelotte qui s ?est fait rouler sur le pied par la nounou de Corday le matin même. Ou trouver un superbe cadeau pour la fille qu ?on aime si ce n ?est dans la rue ? Et bien en réalité, il en trouve un de cadeau, et un beau : une paire de gants en cuir véritable. Seulement ce sont de Susan ? Quelque chose me dit qu ?il passera la nuit seul ce cher Pratt !

Le meilleur mot reviendra quand même à Abby, qui conseillera à Susan de passer les gants à la lampe de Wood. Ce serait très avisé en effet !


Ca fait toujours plaisir de voir Romano, sauf quand ça tourne à la limite du ridicule et du pathétique ? Le reste de l ?épisode ne réserve aucune surprise, si ce n ?est celle du mariage de Susan à Las Vegas avec un gentil secouriste un peu enveloppé (le père de famille dans la série « Une famille à tout prix »). Entre Carter et Abby, ce n ?est pas la joie, et Corday devient de plus en plus insupportable ? Bref, rien de très innovant !