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3.10 - Chapter 54

Propositions indécentes

Chapitre 54

dimanche 16 novembre 2003, par LordOfNoyze

Tout le monde se lève pour les bouffons Sakmar/Lenhart, médiocres scénaristes de la saison 2 de notre série, mais aussi de la saison 4 de "Ed", de retour cette semaine pour ne pas relever le niveau ! Compte rendu des hostilités par ici.

Donc, la semaine dernière on nous avait laissé avec une Louisa X-2.0 en train de chialer toutes les larmes de son corps, un Henson amoureux d’une cadre au sourire niais, et une autre niaiserie que je passerai sous silence par esprit d’autocensure. Heureusement cette semaine ça part beaucoup mieux, et du coup j’ai beaucoup plus de trucs à dire puisque la série est allée se ressourcer dans les vrais bahuts, ceux dans lesquels il ne se passe pas d’intrigues soapesques profs/élèves à deux balles.

La première intrigue (celle que l’on peut considérer comme prédominante, vu qu’elle implique l’Administration et donc le père Harper) est ainsi fort calquée sur le sujet abordé dans "He got Game" de Spike Lee, sans Jesus cette fois-ci, mais la Providence nous envoie un sujet sport et nous précipite dans un match de basket universitaire. Ca tombe bien, ça faisait longtemps qu’on en avait pas parlé. Donc il faut savoir que dans les universités certains étudiants qui sont des prodiges du dunk sont courtisés par les autres universités et d’autres entraîneurs, qui comptent sur eux pour remonter le niveau de leur équipe, puisqu’il s’agit d’une question de prestige. En gros, le championnat universitaire ( équivalent à nos championnats UNSS), c’est un peu une mini-NBA et c’est là que les entraîneurs pro vont repérer les futures stars de demain. Ben, c’est ce qui se passe dans cet épisode : Derek Williams, coach de l’équipe de basketball de Winslow, est soupçonné d’avoir incité un jeune joueur à quitter son ancien bahut pour venir jouer dans l’équipe du bahut selon des allégations de son ancien coach. De plus, il faut savoir que c’est un nid à shippers (si si, il en faut de l’amour dans Boston Coeurs à Vif), puisque le Derek en question fait des soirées resto avec Marilyn, et que le joueur en question sort avec ce que l’on peut considérer comme la Kim locale (père Kief’Cool, fille saoûlante), j’ai nommé Brooke Harper. Donc il va y avoir du sport, comme toujours lorsque quelqu’un touche à la petite de papa Harper.
Et ça donne quoi, me direz-vous ?

La plainte tombe à l’eau, mais Marilyn (également cousine du joueur en question...vous suivez toujours, hein ??) va dire à Harper qu’il a falsifié son adresse pour son inscription à Winslow. Donc Harper le vire. C’est fini ? Bah non, attendez un peu.

Ensuite, on revient dans les intrigues à deux balles qui vont nous plomber des épisodes, c’est-à-dire qu’on réutilise Jeckel (vous savez, la Boucle d’Or coachée par Lipschultz), et on lui met en face une élève mauvaise en littérature et franchement insupportable, et sa mère mature et très "disposée", qui fait une fixette sur l’illustre poète qui lui a malheureusement porté lieu d’ancêtre (un certain Emerson). Elle fait donc des avances à ce pauvre Jeckel (venu à la maison pour des cours particuliers pour Midinette Jr.) par exemple en lui décryptant un poème comme une fable érotique. Alors, au départ, on se dit qu’il va remballer la pauvre fille qui lui sort cette excuse du cru (texto : "Ma mère n’aimerait pas, parce que je suis l’arrière-petite-fille du poète machin Emerson, mais même que je trouve ça nul !"). Donc voilà, c’est sans l’ombre d’un doute mal joué, mal écrit à un point hallucinant avec des bonnes grosses scènes cliché...nanar parfait. Dans le prochain épisode, Jeckel joue à Beau-Papa !

Pour terminer, je vais exposer la troisième intrigue à deux balles, partant là aussi d’un fait réel : les étudiants américains amènent de plus en plus leur ordinateur portable en cours, le plus souvent pour faire des conneries sur le Web. Et là on a affaire à un nerd (de toute manière, pour bien l’identifier en tant que nerd le doubleur a pris une voix de nerd, autant dire qu’il s’est forcé là où il ne fallait pas...)qui fait des enchères pour avoir une vierge sur le Web. Ca pourrait aller s’il n’y avait un ramassis d’invraisemblances, puisque il se fait pécho par Kim Woods, on sait pas pourquoi ça doit être Heckel qui doit prendre en main l’affaire, à la moitié de l’épisode ils repèrent que l’adresse IP du harem virtuel est sur un serveur lycéen (ah bon ?? Comme le Port-Salut ça doit être écrit dessus), et ils vont même jusqu’à se trouver à l’endroit précis où le nerd et la pute se rencontrent !! Mais oubliez ce n’importe quoi, puisque la morale est sauve : la vierge refuse le fric (près de 1000 dollars quand même), elle est toute mimi et toute timide alors qu’on se serait attendu à voir un clone de Jenna Jameson (une bimbo américaine, NDR), et finalement ils vont se faire un fast-food. Eh oui, c’est aussi nul que ça. Heureusement, deux répliques de Heckel font mouche, il m’a pour une fois fait VOLONTAIREMENT rire, ce qui est en soi-même un exploit pour le "love interest" de l’inénarrable Ronnie Cooke.

Et le pire ? Ben, c’est que ça se finit merdiquement pour le reste aussi ! Jeckel couche avec la mère Poésie (urk) ; quant au joueur, après avoir pris la décision de le virer, Harper le réengage (après un speech de fifille Brooke)grâce à une pirouette scénaristique. Donc ce qui aurait pu être une sanction exemplaire vire au n’importe quoi sur la foi d’un shipper hâtif et de la relation de confiance immuable et larmoyante entre Harper et sa fille.


Bon, vous connaissez l’addition : une intrigue sympa qui se détériore, mais se tient quand même-un peu..., plus 2 storylines idiotes servant à employer Heckel, Jeckel et la mimi Kim Woods qui ne demandait pas tant de sous-estime, elle qui est censée prendre la relève de Senete dans le coeur des fans (cf.chapitre précédent). Tout ça=un épisode de merde, et la note est salée pour la 3e fois consécutive de la saison. Inquiétant, non ?