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1.07 - Impulse

Where is your place ?

Impulsions

dimanche 21 décembre 2003, par Imu

Raah, non, damn it, je me suis fait avoir !!!!!!!!!!!!


Petit saut dans le passé
Encore jeune et innocent, emporté par l’esprit des fêtes de fin d’année, je me propose gentiment de faire les critiques de NY911. Oz, le grand manitou, me dit et je cite "Vendu pour NY911". Ravi de rajouter une pierre à l’édifice de cette grande entreprise qu’est la LTE, je me lance donc dans le visionnage minutieux d’Impulsions, l’épisode dont je fais la critique ici-même. Je ne me suis pas encore rendu compte que ma pauvre âme de jeune idéaliste s’est faite avoir en beauté !


Retour au présent
Alors que défile sous mes yeux le fameux épisode, je me rends compte d’une chose. NY911 c’est comme Urgences, de multiple petites histoires, des personnages en veux-tu en voilà, bref on ne souffle pas une seconde ! Moi qui me croyais verni, pénard, avantagé, la vérité m’explose littéralement à la figure, pas question de flemmarder et pondre des critiques à la pelle ! Alors que faire, raconter chacune des petites histoires ou passer en revue les grandes lignes de l’épisode ? Hum...
Allez, je coupe la poire en deux et me focalise sur les storylines les plus importantes tout en commentant certaines petites histoires en rapport avec l’intrigue ou celles qui affectent directement les personnages.


Ma critique peut donc commencer, et je dis un grand bravo à ceux qui ont tenu jusque là.
L’épisode commence avec une discussion entre Sullivan et la mère de Davis, son coéquipier. La mère de Davis fait part de son inquiétude de l’engagement de son fils dans les forces de police. Elle est préoccupée par l’influence que son défunt mari a sur sa progéniture.
On poursuit avec l’intervention de Super Jimmy sur une voiture en flamme. Bosco et Yokas font en sorte d’éloigner la foule de curieux, jusqu’à ce qu’un cadavre calciné soit découvert dans le coffre. Générique.


"Super Jimmy make barbecue"


Le cadavre en question est celui d’une jeune femme. Un témoin de la scène est emmené au poste, sur le chemin ce dernier demande à Bosco s’il peut aller prévenir son patron qu’il va être absent sous peine d’être viré, charitable Bosco accepte. Grosse erreur, sur la scène du crime Davis et Sullivan apprennent que le jeune garçon est celui qui a mis le feu, et évidemment le gros malin a foutu le camp. De quoi énervé Bosco/La Bête, et s’il y a bien une chose qu’il faut savoir c’est que la Bête ne doit jamais être énervée.
Malheureusement, La Bête n’est pas seulement agressive, elle est aussi incroyablement doué pour faire des bourdes ! Pourquoi ? Et bien Bosco ne trouve rien de mieux à faire que de parler de l’enfoiré disparu et tueur de la gamine, devant les parents de la défunte.


"The beast is angry... and stupid"


Bobbie prépare le retour de son frère, fraîchement sorti de prison, au passage il fait savoir à Kim qu’il compte l’hébergé pour éviter qu’il se retrouve à la rue. Kim est totalement contre cette idée et pense que Bobbie est inconscient. Cette dernière phrase fait de Kim la première "Conne" de l’épisode, un syndrome qui atteindra dangereusement le reste des personnages tout au long de l’intrigue. Bobbie rend également visite à deux amis de son frérot, pour les prévenir de s’éloigner de lui, car il pense qu’ils ont une mauvaise influence sur lui (et lorsque l’on sait que ces deux petites frappes ont fait partie du gang latino dans Oz, on se dit qu’il a bien raison.)


"Sweat Bobbie vs. Oz Cast"


Carlos et Doc sont en route pour une intervention, et le petit jeune décide de prendre le volant et comme on peut s’en douter ça se passe mal. L’ambulance évite de justesse une voiture qui n’a pas respecté la priorité, celle-ci va se planter un peu plus loin dans un parking après plusieurs tonneaux. La conductrice complètement hystérique révèle à nos deux ambulanciers qu’elle attend un bébé, et qu’elle a des contractions ! Après l’intervention de Super Jimmy pour désincarcérer la jeune femme, la patiente est emmenée à l’hôpital où le docteur Morales déclare la mort du prématuré de 22 semaines. Mais Carlos ne veut pas abandonner, surtout après avoir vu le bébé bougé. Finalement le mort-né n’est pas vraiment mort mais son état est critique. Morales a les boules et dit à Carlos que les chances de survie du nourrisson sont infimes et que ce qu’a provoqué le jeune ambulancier (un bébé qui va certainement mourir) est bien plus dur à supporter pour les parents qu’une fausse couche. Malgré tout Carlos ne comprend pas et fait part à Doc de son irritation, car pour lui il a simplement fait son boulot. Mais Doc va dans le sens de Morales en répliquant que Carlos a outre passé son pouvoir. Bien sûr Carlos n’est pas d’accord, et cette réaction lui donne le privilège d’être choisi comme "Con" numéro deux !


"Rule number one : Never let Carlos drive the ambulance"


Davis voit d’un assez mauvais œil le rapprochement de Sully avec sa mère, mais ce dernier assure qu’ils ne sont qu’amis. Les choses continuent de se dégrader lorsque Davis apprend que sa mère et son coéquipier vont au ciné ensemble. Mesdames et Messieurs, nous avons notre "Con" numéro trois ! Mais pas le temps de poursuivre la conversation puisque les deux flics arrivent à l’endroit qu’on leur a indiqué et où une dispute conjugale a lieu. Le mari est particulièrement offensant et injurieux et l’arriver de la Bête n’arrange en rien les choses.


"Stay away from my mother"


L’affaire du cadavre dans le coffre avance, après un petit interrogatoire musclé (et un brin moralisateur) des toxicos du quartier, Bosco et Yokas retrouvent la trace du coupable. Après une course poursuite, le tueur est brutalement mis en état d’arrestation par Bosco. Mais je n’en attendais pas moins de la Bête.


"The Beast : Grrrr"


Du côté des ambulanciers, Carlos s’excuse auprès de Morales, qui passe l’éponge, car en fait il n’avait pas vraiment tort dans l’affaire. Mais cela ne change rien, le bébé est mort, la mère traumatisée et on assiste à une émouvante scène d’adieu entre le corps sans vie de l’enfant et sa mère. Doc propose à Carlos de le ramener, mais il décline l’invitation pour s’asseoir seul sur les marches du métro et repenser à cette journée cauchemardesque.


"Carlos have a heart"


Petites histoires :
Deux petites histoires qui viennent un peu égayer cet épisode très dramatique. Kim et Bobbie portent secours à un vieil homme dans le métro. Le souffrant leur apprend qu’il a pris deux pilules de viagra (d’où le malaise) pour pouvoir assurer avec une femme du club du troisième âge et qu’il a du foutre le camp lorsque celle-ci a voulu s’allonger sur lui !
Super Jimmy sort de sa Super caserne pour aider un petit garçon de dix ans à descendre d’un arbre. Celui-ci s’y refuse car il aimerait faire les choses qu’il aime avec son père (qu’il ne voit qu’un dimanche sur deux) et non pas ce qu’il décide. Super Jimmy fait finalement descendre le gamin, et donne une bonne leçon de moral au méchant papa, digne du Super pompier qu’il est. Malgré tout, cette histoire a une répercussion sur le pompier qui prend la décision (et sur les conseils de son ex-femme Kim) de faire les choses que son fils aime.


"Super Jimmy want to be a Super daddy"



Le cas des cons :


Pourquoi certains persos se comportent de telles sortes qu’on n’a envie de les baffer ? Plusieurs explications :
Cas N°1, Kim - D’accord, Kim est sympa et tout, mais sa façon brutale de donner son avis à Bobbie est particulièrement agaçante. Au lieu de passer pour la fille de bon conseil elle apparaît comme quelqu’un d’injuste et sans cœur. Mais relativisons, Bobbie est son ami et elle veut le protéger des problèmes que le retour de son frère dans sa vie peut engendrer. Et puis la VF n’arrange rien.
Cas N°2 Carlos - Pas facile de pas être un con lorsqu’on a le rôle du sale con de la série ! Heureusement, l’ambulancier condescendant fait place ici à un jeune homme qui veut faire son job comme il faut et qui est touché par le malheur des autres. Le personnage montre ses faiblesses et apparaît tout de suite plus sympathique, malgré ses défauts. Mais qui n’en a pas.
Cas N°3 Davis - Je n’aime pas Davis, je le trouve à la fois lisse, irrespectueux envers son partenaire, prévisible, antipathique. Il se cherche ok, mais pourquoi il ne le fait pas d’une façon originale ? On a pas trop le choix après tout, alors oublions ses gros défauts pour se concentrer sur ses nombreuses qualités.


J’ai bien aimé cet épisode, il met en lumière les différentes façons d’appréhender une affaire, notamment entre Bosco (la brute) et Sully (le diplomate) et les frictions entre partenaire qui en découlent (Yokas/Bosco, Sully/Bosco). Les personnages ne sont pas noir ou blanc, preuve en est Carlos qui montre une autre facettes de sa personnalité après avoir fait la rude expérience de l’échec et de l’erreur, et ce malgré toutes ses bonnes intentions. Les personnages sont humains, ils ont leurs faiblesses, leurs défauts. Enfin, les personnages se cherchent, Jimmy cherche à s’améliorer il veut prendre une place plus importante dans la vie de son fils et Davis cherche sa place tout court. D’ailleurs Yokas résume parfaitement sa situation "c’est à toi de voir quel genre de flic tu veux être, tu prends un peu de Sully, un peu de Bosco, et tu ajoutes beaucoup de toi-même. Tu seras le flic que tu dois devenir."
Aucun d’eux ne sait vraiment ce qu’il est et ce qu’il doit être.