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1.08 - History Of The World

Noël/Thanksgiving même combat

Une Seconde Chance

dimanche 21 décembre 2003, par Imu

A la vue de Une seconde chance (titre qui ne veut strictement rien dire) on a le droit de se demander si les scénaristes ne se sont pas dit : "Tiens comme c’est un spécial Thanksgiving pourquoi ne pas faire un épisode totalement dénué d’intérêt ?" Force est de constater qu’ils ont à moitié réussit leur coup ! Pourquoi à moitié ? Et bien malgré des intrigues complètement inutiles qui ne sont là que pour combler les vides et donner un peu d’action, l’épisode permet également d’en savoir un peu plus sur la situation personnelle pas toujours rose de nos héros et poursuit sur les dissensions entre certains personnages, sujet déjà abordé dans l’épisode précédent. Et c’est ce dernier point qui remonte un peu le niveau.


L’épisode débute sur une discussion entre Doc et Carlos. Le petit jeunot matte les jolies filles qui ont le malheur de passer devant lui et en profite pour envoyer une petite pique à Doc sur le fait que lui ne se comporte jamais comme un gros con macho :

- "Et pourquoi que tu mattes pas les gonzesses avec leurs longues jambes affriolantes, Doc ? T’es asexué ou quoi ? (ricanement idiot)"

- "Non, j’ai juste un peu de mal à m’intéresser aux nanas alors que ça ne fait qu’un an que ma femme est morte, mon deuil n’est pas encore terminé. Et dis-moi Carlos, pourquoi tu te mêles pas un peu de ton cul ?"
On poursuit avec l’intervention de Kim et Bobbie dans les quartiers chics de Manhattan où un pépé complètement bourré chante à moitié à poil en plein milieu de la rue. Bobbie tente de convaincre l’homme de se laisser prendre en charge par les secouristes et accessoirement de redescendre de la voiture où il s’est réfugié. L’homme accepte à condition que tout le monde chante avec lui. Le public s’exécute et le papy est emmené en lieu sûr par le gentil Bobbie et sous les applaudissements de l’audience. Générique.


Chacun à prévu un petit quelque chose pour Thanksgiving. Bobbie va passer la soirée avec ses sœurs et sa mère, et essaye de convaincre cette dernière de laissé venir son ex taulard de frère, qui a volé sa propre famille dans le passé. Yokas profite de son congé pour préparer un bon dîner pour sa petite famille et celle de son frère, qui vient spécialement du Connecticut. Mais le mari chauve et bedonnant de Yokas ne supporte pas son beau-frère (qui s’amuse à le rabaisser) et décide de boire un peu en prévision de son arrivé.


"Drink without moderation"


De son côté Kim, qui est de service pour Thanksgiving, compte faire venir Joey dans la caserne pour la soirée, pour qu’il ait tout de même un vrai repas de fête. Elle espère également que Super Jimmy viendra faire un tour, mais le rustre a prévu de passer le week-end à Atlantic city avec ses potes. Kim le prend évidemment très mal et lance à Super Jimmy qu’il n’a vraiment pas changé et qu’il se contre fiche de son fils. Les deux parents partent chacun de leur côté, éreintés.


"Kim : I hate you Super Jimmy
Jimmy : Thank you (toute ressemblance avec une réplique de The OC est totalement fortuite)"



Sully et Davis tombent nez à nez avec Kuttler, un homme recherché et au lourd casier judiciaire. Les deux flics le poursuivent jusqu’à un appartement où Kuttler se réfugie. Seul problème, il tire sur ses poursuivants en passant la main dans l’entrebâillement de la porte. Finalement Sully et Davis pénètrent dans le logement et tombent sur Kuttler et un autre homme. Chacun d’eux accuse l’autre d’avoir tiré sur les policiers. Une fois au commissariat, Davis et Sully ne tombent pas d’accord, Sully est persuadé que Kuttler a tiré alors que Davis a des doutes, et lorsque le procureur qui va se charger de l’affaire demande si la version est la même pour les deux partenaires, Davis préfère laisser Sully répondre.


"Davis, the honest guy"


Après un petit coup de fil à sa partenaire, Bosco part en mission. Il se charge d’une petite fille d’origine asiatique, qui ne semble pas parlé l’anglais et qui ne peut donc pas dire où elle habite. La Bête brusque un peu la pauvre gamine, défendue par les passants qui assistent à la scène. Au lieu de s’énerver, Bosco explique que la petite devra aller à la DASS s’il ne peut pas la ramener chez elle. Bien sûr tout le monde s’en prend à la Bête, qu’ils traitent de sans cœur et Ô miracle, la fillette se met à parler et donne son adresse à un Bosco un poil ridiculisé.


"The Beast don’t speak Chinese"


Pendant ce temps, Doc et Carlos (qui ont terminé de glander) arrivent dans une salle de gym où une ravissante jeune femme s’est légèrement blessé le pied. Si Doc est professionnel il n’en reste pas moins un homme et il est un peu gêné par le gros rentre dedans que lui fait la sportive, qui lui donne son numéro. Et là on a le droit à des courtes scènes où Doc téléphone à la sportive pour finalement lui raccrocher au nez. Mais la sportive n’a pas que des muscles, elle a aussi un cerveau (qui est aussi un muscle, mais bon) et la maligne appuie sur la touche bis. Ce gros balourd de Doc répond et négocie un rendez-vous.


"Sporting girl have a brain, Doc have a penis"


Alors que la Bête intervient sur un simple cas de querelle dans un lieu public (un restaurant en l’occurrence), l’une des personnes sort une arme et menace de tirer sur Bosco et les autres clients. Ce preneur d’otage d’opérette est le fils d’une riche famille qui en a assez d’être humilié par les siens. Bosco calme le jeu est convainc le raté armé de faire évacuer le restaurant. C’est alors que la Bête hiberne et le côté médiateur de Bosco se réveille. Le policier au bon cœur discute un peu avec le Raté, il comprend ce qu’il ressent. Il a vécu la même chose, il sait ce que c’est un père absent et méprisant et réussi à amadouer le fiston renié qui donne son arme et libère les otages.


"The Beast can talk"


Epilogue :


Le dîner chez Yokas tourne mal, son mari éméché s’en prend violemment à son beau-frère. Mais contrairement à ce qu’il attendait, le frère de Yokas n’est pas défendu par sa sœur, qui lui déballe qu’elle n’a jamais apprécié sa façon de la rabaisser par rapport à sa situation actuelle (mariée avec enfant dans l’appartement où elle a grandi) au lieu d’avoir épousé un homme plus cultivé et plus à l’aise financièrement. Le frère de Yokas décide donc de partir, et la fliquette pardonne le comportement de son mari .


"I have a wonderful life"


De l’autre côté de la ville, Kim a la surprise de voir arriver Super Jimmy qui a décidé de repousser son voyage de débauche pour passer la soirée avec Joey. Kim confie à Bobbie que cette initiative lui fait très plaisir, car elle a l’impression dans ces moments qu’ils forment une vraie famille. Bobbie est aussi agréablement surpris de voir débarquer son frère qui a décidé de ne pas fêter Thanksgiving seul. C’est t’y pas mignon ça ?


Mauvais points :


Pourquoi donc cet épisode sonne t’il en demi-teinte ? Et bien tout d’abord on s’ennuie un peu, l’épisode n’est pas assez rythmé. Ensuite, les scénaristes ne se sont pas foulé pour nous pondre des histoires pas très ingénieuses. Et le montage, au lieu de mêler les histoires professionnelles et personnelles de façon captivante, ne montre qu’une succession de story line dont les défauts n’apparaissent que plus gros, mais les choses tendent à s’améliorer au fur et à mesure que les minutes défilent.
Les histoires. Que dire à part qu’elles sont banales, rébarbatives, limite soporifiques ? La prise d’otage est un peu improbable et la course-poursuite tombé du ciel est là pour satisfaire un public qui a soif d’action. Mais au lieu de tomber au plus bas, la touche "Urgences" permet de nous sortir du coma éthylique et de donner un peu d’intérêt à cet épisode très plat. Et on se contente finalement de la simplicité de l’histoire.


Bon points :


Si les histoires sont mauvaises elles ont tout de même l’utilité de permettre d’en apprendre plus sur les personnages et leur relation avec les autres. Après le début de conflit amorcé dans Impulsions, les relations entre Davis et Sully sont définitivement tendues. La raison est que les deux partenaires ne conçoivent pas leur travail de la même manière, alors que Sullivan est prêt à couvrir et mentir pour son coéquipier, Davis ne le ferait pas. Le bleu n’a pas encore "l’esprit flic."
Deux autres personnages (Carlos et Doc) se décident à montrer une partie de leur passé, à nous révéler leurs blessures. Doc, sortit de son rôle de patriarche des ambulanciers, qui hésite à ré-avoir des rendez-vous galants car il n’a pas fait totalement le deuil de la mort de sa femme et lorsqu’il décide de se lancer le fait d’une façon maladroite, apparaît plus humain et sympathique. Quant à Carlos, apprendre qu’il n’a pas eu de famille et qu’il a été trimballé de famille d’accueil en famille d’accueil, nous touche beaucoup plus que son "rôle" de petit con prétentieux. D’ailleurs la dernière scène de l’épisode qui lui est consacré est très attendrissante.
Reste Bosco qui nous prouve qu’il n’est pas qu’une brute, il a de l’affection pour sa partenaire (voir son coup de fil à Yokas au début de l’épisode), il n’a pas eu une jeunesse facile (mais on s’en doutait) et il sait être autre chose que la Bête dans les cas extrêmes où la négociation entre en jeu.


Ouais bof, un peu mou tout ça. Histoires bâclées et limite gonflantes, rythme trop lent. On se focalise sur les personnages. Mais là où un épisode comme Impulsions était réussi, Une seconde chance ne parvient pas à cacher ses faiblesses et l’impression de déjà vu.