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1.10 - Demolition Derby
Je pleure, tu pleures, nous pleurons
Pris Au Piège
dimanche 28 décembre 2003, par
Alors là je suis sur le cul, non mais c’est quoi ce délire ?! Une petite explication s’impose. Je mets l’épisode en route, le teaser commence, je m’installe tranquillement et PAF, je me prends une grande claque dans la gueule. Qu’est-ce que je découvre pas dans le teaser ? Bobbie et Kim se sont (ou ont été sur le point) de s’embrasser ! D’un, je regrette d’avoir commencé à suivre la série à partir de l’épisode 7, de deux, je me dis que c’est du foutage de gueule de la part des scénaristes de pas avoir étalé "l’événement" sur plusieurs épisodes. Non mais c’est vrai, Bobbypocrite et Kim Wilde sont partenaire, ils se voient plus que leurs propres familles, ils s’embrassent et rien, c’est pas graaaaave ! Mon cœur de midinette caché sous ma muraille de virilité en prend un coup.
A part ça l’épisode était bien :)
Pas de multitude d’histoire cette fois, l’intrigue est presque entièrement consacrée (les deux tiers de l’épisode) à une explosion dans un immeuble en démolition. L’équipe qui était en charge de faire exploser l’immeuble a mal fait son boulot et un des explosifs a pris feu, piégeant 18 personnes dans le bâtiment, sur le point de s’écrouler.
Situation avec l’explosion de l’immeuble avec des gens dedans (ouais je sais c’est long, mais c’est pour que les plus idiots comprennent) :
La tension monte entre Yokas et son mari. Le couple se dispute parce que monsieur le bedonnant alcoolo a eu une petite panne le seul soir de la semaine qu’il passe avec sa femme (je sais pas s’il faut plaindre Yokas ou remercier le ciel de lui épargner une nuit d’amour avec The ugly guy). Bref, Yokas pense que l’alcoolisme de son mari est la cause de cette nuit très... calme et le mari réplique que s’il boit c’est parce qu’il se fait chier chaque soir en attendant que sa femme rentre du boulot à minuit. Le mari part furax, et Yokas ne l’est pas moins puisqu’elle balance à Bosco ses problèmes de couple lorsqu’il se montre un peu trop curieux. La Bête sait à quoi s’en tenir maintenant, Yokas a de la répartie !
Pendant ce temps, Davis raconte à Sully que sa mère sort avec un homme et en profite pour nous ressortir la complainte du fils jaloux. Il demande également si la relation entre sa moman et son partenaire est seulement amicale, ce qui ne manque pas d’agacer Sullivan (et on le comprend). C’est à ce moment qu’un homme leur prévient qu’un garçon vient de voler un livre dans son magasin, le garçon en question est Malcolm (voir épisode précédent). Après une petite course-poursuite, Davis rattrape Malcolm. Il reprend le livre et laisse partir le garçon, devant un Sully surpris par tant de gentillesse. Culpabilité quand tu nous tiens !
De l’autre côté de la ville (ou ailleurs, j’en sais rien) Kim prend le petit déj avec son fils Joey. Et alors que l’on assiste à une scène attendrissante entre une maman et son fils et que je me dis que ce petit morveux mérite une baffe pour être aussi con, le petit Joey demande à sa mère si elle et son père (Super Jimmy) vont se remarier. Embarrassée, Kim dit à son fils qu’ils ont déjà eu cette conversation et c’est à ce moment que Joey balance la-phrase-qui-tue "le prêtre dit que les divorcés vont en enfer !" Kim est sur le cul (je vois rien d’autre pour exprimer la tronche qu’elle a fait) et dit à Jimmy qu’il faut que leur fils change d’école (catholique, au cas où vous auriez pas compris).
N’oublions pas Doc qui a renoncé à sortir avec la fille qui s’était fait mal au pied (1.08), sous prétexte qu’elle ressemble trop à sa femme et que c’est malsain. Mais ni Carlos, ni moi ne gobons cette histoire, Morales est sans aucun doute la vraie raison.
Situation pendant l’explosion de l’immeuble avec des gens dedans (oui, toujours aussi long) :
Si j’étais un feignant sans scrupule je vous dirai, qu’en gros dans la suite de l’épisode y a un immeuble sur le point de s’effondrer, que les ambulanciers et les pompiers font tout leur possible pour en sortir les victimes prises au piège à l’intérieur, mais qu’il y en a une qui y reste et que c’est super émouvant. Mais je ne ferai pas ça, NON, je suis trop consciencieux (que ceux qui n’ont pas compris l’ironie passe tout de suite leur chemin).
Bon alors que retirer de cette histoire qui nous bouffe presque tout l’épisode ? D’abord, l’action est rondement menée, on ne souffle pas une seconde. Ensuite, l’histoire est très touchante et les âmes sensibles en ressortent la larme à l’œil. Et comme d’habitude, les acteurs sont exceptionnels. Mais je ne suis pas entièrement satisfait de cette histoire, parce que premièrement elle était assez banale, et deuxièmement le côté très gnan-gnan de la série a tendance à m’exaspérer.
Résumé :
Deux hommes (qui sont beaux-frères) sont coincés sous un énorme bloc de deux tonnes. Les pompiers font ce qu’ils peuvent pour les délivrer pendant que Kim et Bobbie leur apportent les soins de base. La tentative de couper le bloc en deux échoue et il n’y a plus qu’une seule solution pour sortir les deux types de là, mettre des airbags sous le bloc pour l’élever. Mais si cette option est prise, le bloc va tomber d’un côté et écraser l’un des deux hommes. Le temps presse car l’immeuble risque de s’effondrer. L’homme qui va mourir demande alors de faire une vidéo pour sa fille qu’il n’a jamais vue et qui est encore bébé. Les airbags sont gonflés et retournement de situation, le bloc tombe de l’autre côté qui était prévu. Plus tard, on voit l’autre gars (père d’une gamine et marié à la sœur du type sain et sauf) demander à sa femme, à travers une vidéo, de rester forte car il sera toujours prêt d’elle.
Plus tard dans la nuit, Kim va prier pour la victime et demande au prêtre où l’on va quand on meurt, ce dernier répond qu’il pense qu’on rejoint Dieu. Alléluia !
Les bons points de l’épisode :
La relation qui s’établit entre Kim et Jack (l’un des hommes piégés) nous montre toutes les qualités humaines de l’ambulancière. Elle reste prêt de lui et ce même si sa vie en dépend, alors qu’elle pourrait très bien partir.
Jack (l’autre gars coincé, qui meurt à la fin) est vraiment attendrissant, interprété par un visage très connu des fans de la série Oz (le nazi Schillinger) et qui nous montre une fois de plus tout l’étendu de son talent.
Le duo Yokas et Bosco qui fonctionnent de mieux en mieux.
Les pointes d’humour sont toujours là, même dans les moments qui ne prêtent pas à rire.
Le mauvais point :
La fin tombe dans le mélodrame abusif. Que ce soit Bobbie qui lève la tête vers le ciel et fait un signe de croix ou la gamine tête à claque qui dit au revoir à son papounet d’amour, ou cette foutue musique ! Plus prise de tronche y a pas. Je ne suis pas contre les sentiments, mais de l’émotion enrobé sous une couche de tous les clichés du soap, j’ai du mal à avaler la pilule. Comme dirait un fan de Charmed, c’est une question de goût, soit on aime soit on aime pas. Ben moi j’aime pas.
Que dire de plus qui n’a été dit ? Kim a le beau rôle et je suis totalement client. Il est clair que quelque chose se trament entre Doc et Morales. L’histoire principale est haletante et très bien maîtrisée par les scénaristes (on sent la touche Urgences) même si elle tombe dans le pathos.
Dommage.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires