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1.11 - Alone In The Crowd
Bosco le clown
Seul Au Monde
dimanche 4 janvier 2004, par
Ah la la, vous allez peut-être trouver que je me plains un peu trop, mais reviewer un épisode de Third Watch ça prend du temps, beaucoup de temps. Et quand on a pas de temps, ça devient un calvaire. Faut faire l’énumération de chaque histoire, donner son avis sur ce qu’on a apprécié ou pas (ben ce serait pas une critique sinon) et trouver une façon originale de le faire. Heureusement que la série n’est pas un navet et que je prends du plaisir à en faire la critique, parce que sinon le calvaire deviendrait un cauchemar !
Allez, on commence avec ma tête à claque préférée. Super Jimmy est beau, grand, séduisant, courageux et en plus il est pompier. Jimmy il est super... et pas très fut, fut. Mais bon, il paraît qu’on peut pas tout avoir.
Alors qu’ils doivent intervenir sur un incendie, les pompiers découvrent qu’une voiture est garée juste devant l’entrée, empêchant le camion de sortir. Jimmy dégage la voiture à l’aide de son gros camion rouge, mais c’est trop tard, une femme prise au piège par les flammes dans son appartement est morte en voulant sauter par la fenêtre, sous les yeux de son fils. Super Jimmy (SJ pour les intimes) est super furax, et lorsque l’abruti pas foutu de trouver une place de parking débarque pour demander où se trouve son vieux tas de boue, SJ ne se maîtrise plus et le provoque verbalement. L’abruti s’en va en lui promettant que ça n’en restera pas là.
"Super Jimmy imitate the Beast"
Pendant ce temps, Doc et Carlos se rendent dans un appartement où une jeune fille d’origine asiatique se trouve dans un état inquiétant, il faut l’emmener d’urgence à l’hôpital, mais la famille s’y oppose (elle ne croit pas en la médecine occidentale). Doc les convainc de leur faire confiance et emmène l’adolescente avec l’accord tacite de la famille. Malheureusement elle succombe à l’hôpital après avoir fait une réaction allergique aux antibiotiques. Le père (qui n’était pas présent dans l’appartement) explose de rage en apprenant la nouvelle et jure de tuer les responsables de sa mort. Le docteur Morales est choquée par la situation et se sent coupable du décès de sa patiente.
Plus tard, Morales apprend à Doc et Carlos que l’adolescente est morte d’une méningite. Les deux ambulanciers doivent se faire faire une série de piqûre préventive, tout comme la famille de la victime (au cas où vous ne le seriez pas, la méningite est hautement contagieuse). Evidemment, persuader à la famille de venir se faire vacciner n’est pas une mince à faire, mais Doc est prêt à tenter le coup.
"What did you do to my daughter, fucking bastard"
Sully et Davis arrivent dans un immeuble où une femme a entendu comme un coup de feu dans l’appartement de son voisin. Visiblement très au courant des moindres faits et gestes de son voisin de palier (ça me rappelle ma voisine), elle apprend aux deux policiers que c’est un homme très solitaire qui ne sort presque plus de chez lui. Sully et Davis entrent dans l’appartement et découvrent que l’homme s’est suicidé. En attendant le coroner, Sully s’installe tranquillement tandis que Davis fouille un peu dans la pièce pour trouver des papiers d’identité. Il revient peu après et montre à son partenaire une photo du suicidé en compagnie de Sullivan et du père de Davis ! Il comprend que le suicidé n’est autre qu’un ancien flic et partenaire de pêche de Sully.
"Oh, I know this guy"
Bobbypocrite est de retour, et toujours avec ses histoires de famille. Après sa petite crise d’il y a deux semaines, Bobbie semble vouloir faire son mea culpa et raccommoder les relations entre sa mère et son frère. Mais si Bobbie est un hypocrite, sa mère est une têtue, et dés qu’elle voit Matty arriver, elle préfère ne pas rester. Bobbie lui demande quand même de venir à la cérémonie des alcooliques anonymes où Matty recevra une médaille pour ses 90 jours de sobriété. Mais la madre refuse en prétextant qu’elle travaille à la paroisse ce soir-là. Matty remercie son frère de lui avoir encore menti en disant que sa mère voulait le voir et s’en va à son tour, laissant Bobbypocrite pleurer dans ses propres mensonges.
"Mi hermano y mi madre estan irreconciliables"
Abordons maintenant la partie la plus rafraîchissante et désaltérante (Perrier, c’est bon et y a plein de bulle) de l’épisode. Yokas interrogent Bosco sur les raisons de sa fatigue. La Bête lui dit qu’il sort avec une nouvelle nana complètement nymphomane, et qu’il a un peu de mal à suivre. Peu après, le central les prévient qu’un homme est probablement mort dans sa voiture, mais qu’une vérification est nécessaire. Les deux policiers constatent que l’homme n’est pas mort, juste en train de dormir dans ce qu’il lui sert de maison. Bosco flash sur la voiture (une GTO je crois, mais j’y connais strictement rien en voiture) et interrogent le sans abri sur l’origine du véhicule et ce qu’elle a sous le capot. La Bête essaye alors de marchander avec le SDF et lui propose 50 dollars contre sa voiture. Yokas est consternée, mais le type se moque de Bosco en lui disant qu’il serait tout à faire prêt de lui vendre un bijou qui vaut dans les 100.000 dollars et qui plus est, lui sert d’endroit pour dormir. Un poil irrité (faut pas énerver la Bête) Bosco fait des pieds et des mains pour trouver un appartement au clochard, histoire qu’il lui cède la voiture-de-la-mort à un prix raisonnable, mais l’homme et la voiture ont disparu. Tout semble allait mal pour Bosco jusqu’à ce que sa nympho de copine se pointe devant le commissariat, seulement vêtue d’un soutien gorge et d’un porte jarretelle. Le "pauvre" Bosco ne peut résister à l’appel du mâle qui sommeille en lui et succombe à la tentation.
"I want this car !!!!!!!!!!"
Epilogues :
L’abruti avec sa voiture vient régler ses comptes avec Jimmy, muni d’une batte de base-ball. Jimmy continue de le provoquer et se prend un bon coup de batte dans le ventre, mais en voulant s’interposer, Manny (un autre pompier) prend un violent coup sur la tête et s’effondre sur le sol. Kim et Bobbie constatent un traumatisme crânien et l’emmènent à l’hôpital. Peu après, l’abruti avec sa voiture est arrêté et Jimmy est prêt à en découdre avec lui. Mais Bosco lui défend de faire ça, car ce n’est pas son rôle de rendre justice. Dans la soirée, Kim s’apprête à rentrer chez elle lorsqu’elle tombe sur Jimmy. Elle lui demande ce qu’il ne va pas (non mais qu’elle conne) et Jimmy dit qu’il culpabilise. C’est lui qui devait surveiller l’entrée de la caserne et au lieu d’expliquer au type son erreur, il a préféré l’agresser, entraînant par la même l’état critique de son ami.
Doc et Carlos se rendent chez la famille asiatique pour les prévenir d’une possible transmission de la méningite. La jeune fille qui leur ouvre la porte refuse de les laissé entrer. Doc lui donne sa carte et lui demande de lui faire confiance. La jeune fille lui répond qu’ils lui ont déjà fait confiance, mais qu’il n’a pas pu sauver sa sœur. Malgré cela, on apprend par Morales que la famille est venue à l’hôpital et qu’ils sont hors de danger. Morales fait part à Doc de ses remords, elle s’en veut de ne pas avoir bien fait son boulot. Et le moment tant attendu arrive enfin. Morales s’approche de Doc, lui demande si elle peut l’embrasser et le fait avant qu’elle n’ait une réponse. Doc lui répond que oui elle peut l’embrasser, Morales sourit et retourne aux urgences. Carlos -qui n’a rien vu de la scène- rejoint Doc, après s’être fait gentiment rembarrer par Morales, et lui dit que décidément cette femme est un vrai iceberg.
Bobbie accompagne son frère à la cérémonie des alcooliques anonymes et a la surprise de voir arriver sa mère, venu soutenir son fils dans ce moment important dans sa nouvelle vie.
Sully est visiblement retourné par le suicide de cette connaissance, il se rend chez la mère de Davis pour lui annoncer sa mort, car il ne savait pas à qui d’autre le dire (l’ex flic n’avait aucune famille). Elle comprend que quelque chose ne va pas et invite Sully à s’asseoir sur son perron pour discuter un peu. Sully lui confie que ce suicide lui a fait réaliser qu’il a perdu 25 années de sa vie. Il est seul, son boulot ne lui apporte plus rien, pire il l’a déshumanisé. Il se demande où sont passées ses rêves de jeunesse, avoir une femme, des enfants, une maison. La mère de Davis lui répond que sa vie n’est pas terminer, et qu’il a encore le temps de faire tout ce dont il rêvait.
Un très bon épisode, même si on pourrait lui reprocher un certain manque d’action.
Je suis ravi de voir que les scénaristes n’ont pas fait la même erreur que dans l’épisode précédent. Pas de mélo poussif cette fois, juste des scènes extrêmement belles, qui sonnent souvent juste et qui révèlent les craintes et les erreurs de certains personnages, qui n’en apparaissent que plus humains.
La scène entre Sully et la mère de Davis est particulièrement poignante et nous montre bien toute la difficulté de ce genre de boulot (que ce soit les flics, les pompiers ou les ambulanciers) qui bouffent la vie de ceux qui s’y consacrent, sans avoir la reconnaissance qu’ils méritent et qui peut conduire à un sort tragique.
Dans un autre registre, l’humour est toujours présent. Le potentiel humoristique du duo Yokas/Bosco est parfaitement exploité et égayent vraiment l’épisode. Même s’il est un peu lourd, Sully aussi a de l’humour (la scène dans l’appart est complètement aberrante) et l’autre duo Carlos/Doc se connaît à présent suffisamment pour que les scénaristes s’amusent à "détourner" certaines de leurs scènes.
Les choses avancent enfin entre Doc et Morales, ce qui promet de joli conflit entre Doc et Carlos.
Et je ne le dirai jamais assez, les acteurs sont tous parfaits.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires