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1.06 - The house
Au bal, au bal masqué, ohé, ohé !
samedi 10 janvier 2004, par
Johny expérimente de troublantes visions dans la demeure familiale qui l’amène à découvrir la vérité à propos de la la mort de sa mère, un secret de famille que le Révérend Purdy a veillé à cacher.
I° Johnny au service des autres
Une fois n’est pas coutume, Johnny a plus de soucis à se faire avec ses propres problèmes plutôt qu’avec ceux des autres.
Toutefois, une intrigue secondaire vient se greffer à la recherche de la vérité sur la mort de sa mère.. Cette trame B, concerne le drame que vit la famille de Lindsay, une enfant du quartier qui épie avec des copains les faits et gestes de l’intriguant John Smith.
En effet, le fils de cette famille, pilote dans l’armée de l’air, est porté disparu au combat. Quand Lindsay vient lui demander de retrouver son frère, Johnny découvre qu’il est bel et bien mort. Bien sûr il est dans l’incapacité de lui annoncer cette triste nouvelle et préfère lui dire qu’il n’a rien vu.
Finalement Lindsay apprend la mort de son frère par la voie officielle. Quand elle vient l’appredre à Johnny celui-ci découvre l’état suicidaire de la mère de la fille. Notre héros s’entretient alors avec la mère pour prévenir cette malheureuse décision.
Tous ça dégouline un peu trop de bons sentiments forcés. Et l’on peut avoir la désagréable sensation de se retrouver devant "Les Routes du Paradis" ou "Les Anges du Bonheur". Ce n’est vraiment que dans les 5 dernière minutes que cette trame B prend de l’importance. Pas trop grave, sauf que souvent c’est la qualité de la conclusion d’une histoire qui conditionne notre jugement de l’ensemble de l’épisode.
On pourrait se dire que cette intrigue secondaire à le mérite d’éclairer l’histoire concernant la mère de Johnny, mais le timing trop pratique de cet écho rend la liaison des deux intrigues trop artificielle.
Dommage car le reste est plutôt pas mal.
II° Johnny et ses visions
Au détours de quelques scènes, l’épisode s’attache à développer l’un des points intéressants de la série : le regard des autres sur Johnny depuis l’émergence de son pouvoir. Après avoir était la cible des journalistes en mal de sensationnelle (voir 1x03 Persévérance), la nouvelle célébrité de Johnny et de son don a un impact sur le regard que la communauté porte sur lui. Devenu attraction de foire pour les enfants du quartier, et personne peu recommandable avec lequel il est préférable de ne pas partager le trottoir pour les adultes.
Il serait fort optimiste d’y voir une quelconque caricature car on nous montre une réaction communautaire des plus réaliste. D’autant plus manifeste et remarqué que la communauté est petite. D’ailleurs la plupart des autres séries (pour pas dire toutes) sur un héros avec d’étranges pouvoirs se déroulent dans de grandes mégalopoles US. En prenant place dans une ville moyenne, Dead Zone ne pouvait pas éluder comme toutes ces séries l’intégration, ou plutôt le défaut d’intégration, de Johnny au sein de la communauté.
"-Je viens d’apprendre que Maryline et Elvis sont mes parents."
Dans "Hantée" les visions de Johnny se manifestent de telle sorte qu’il a du mal à les distinguer de la réalité. Ici le but est d’instaurer une ambiance étrange de maison hantée même si l’on sait pertinemment que ce n’est pas le cas. Il y a un fort côté "Shinning" (une autre oeuvre de Stephen KIng) avec les scènes de baignoire débordant de sang ou encore la scène de la fête costumée, deux clins d’oeil manifestes à ce roman et film.
Le scénario adapte donc les visions de notre héros pour créer une ambiance mystèrieuse plutôt réussie sans oublier quelques touches surréalistes amusantes (le coup de Maryline Monroe et Elvis Presley m’amuse beaucoup)
III° Johnny et son entourage
Grâce à son don, Johnny déterre un dramatique secret de famille. Ses visions qui l’assaillent dans sa maison portent à croire que Vera Smith, la mère de Johnny, n’est pas morte dans son sommeil de cause naturelle. Il en vient rapidement à suspecter l’intervention du Révérend Purdy dans sa mort quand il reçoit la vison des mains ensanglantés du révérend dans la salle de bain de la demeure familiale. Il confronte l’homme de foi sur les lieux du supposé crime mais découvre son innocence. En fait, la mère de Johnny s’était suicidé et le Révérend Purdy a seulement nettoyer les preuves de cet acte pour préserver la réputation de la femme qu’il aimait.
Dans cette histoire presque tout est dans l’ambiance et donc pas grand chose à ajouter à ce résumé...sauf une chose.
Cette histoire permet de mieux définir le Révérend Purdy en l’éloignant du portrait du machiavélique calculateur ? Il est calculateur mais il n’est pas pour autant dénué d’humanité.
Un autre personnage voit sa caricature gommée : la jeune et belle journaliste Dana. Loin de la flegmatique journaliste fouineuse des premiers épisodes, le personnage est plutôt sympathque ici et elle se rapproche de Johnny (n’oublions pas cette vison de Johnny dans un épisode précédent)
Une seule scène entre Johnny et Sarah qui ne fait rien avancer. On sait juste que l’étrange relation qu’ils possède fait parler les commères du coins. A part ça, RAS.
Bruce est de plus en plus appréciable, je trouve. Les scénaristes ont choisi d’éviter de faire du personnage le "toutou" qui suit le héros dans toutes ses pérégrinations. Le personnage sert surtout de confident pour Johnny et l’ambiance bon enfant qui existe entre les deux personnages est, ma foi, sympathique.
Un épisode intéressant sur la mort de la mère de Johnny même s’il suit un schéma classique sur les thèmes "Secret de famille" et "apparences trompeuses".
On apprécie l’ambiance à la "Shinning" et l’attention que porte le scénario à redéfinir, au delà de la caricature et du manichéisme, le Révérend Purdy et surtout la journaliste Dana Bright. Et on se félicite des touches d’humour toujours efficaces.
Par contre, on regrette la relation pratique qui existe entre l’intrigue concernant la mère de Johnny et celle de la mort du fils des voisins qui donne à cette histoire une conclusion très "Les Anges du Bonheur" assez désagrèable.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires