LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires

Accueil > Critiques > Critiques en Pause-pipi > Dead Zone > Saison 1 > Ricochets

1.09 - The Siege

Ricochets

samedi 24 janvier 2004, par Le Trekker Greg

Johnny tente de maîtriser les événements durant une situation de prise d’otage à la banque de la ville. Johnny doit trouver les bonnes actions à entreprendre pour éviter que la situation ne dégénére.


Les prises d’otage n’est pas le genre d’histoires que l’on attend avec impatience même quand le héros au pouvoir paranormal se trouve parmi les otages. On a vu ça déjà un nombre incalculable de fois et puis 9 fois sur 10 ça se déroule toujours de la même façon. Alors pour garder l’attention du téléspectateur, Dead Zone a compris qu’il fallait mieux focaliser sur les hommes, et en particulier sur le preneur d’otage, que sur la situation. On ne sort pas impressionné de cet épisode mais au moins on a trouvé ça regardable, c’est le mieux que l’on puisse attendre d’une histoire de ce type, créativement limitée.


Faisons connaissance avec Henry Conrad. La cinquantaine et à l’aspect débonnaire, c’est un honnête artisan de Penobscot (la ville où se passe la série, la plupart du temps) porté sur l’alcool qui voit sa vie s’effondrer quand sa femme le quitte et que la banque de la ville lui refuse un contrat de rénovation de ses installations. Quand on a l’impression de voir toute sa vie s’effondrer autour de soit, ben il arrive qu’on fasse une connerie qui le dépasse : comme par exemple braquer une banque qui se transforme en prise d’otages en moins de temps qu’il faut pour l’écrire.


Heureusement, Johnny est là pour "faire équipe" avec le braqueur et empêcher que la situation ne dérape aussi bien pour les otages que pour Henry. En plaçant ce fait-divers à hauteur d’homme, le scénario évite de s’appuyer sur les clichés inhérents à ce type de récit même s’ils sont bien présents. D’ailleurs puisque la base de cette histoire est la relation de confiance qui se tisse entre Johnny et Henry, il n’est pas nécessaire de revenir sur les événements qui ont émaillés cette prise d’otage et je ne le ferais donc pas (plus honnêtement, c’est parce que je suis aussi fainéant sur ce coup).


Johnny est dans une position très difficile car il doit composer avec un avenir sans cesse fluctuant suivant les actions entreprises dans le présent. On peut reprocher le côté répétitif de ses visions. Il voit la prise d’otage finir en bain de sang ou Sarah mourir (ah oui ! elle est aussi une otage...ben oui quoi on est à la télé ;) ) ou lui-même y passer. Et à chaque fois, il doit donc prendre des initiatives dans le présent pour éviter que ses funestes visions ne se produisent. On a droit à ce shéma six ou sept fois dans l’épisode, sans variation particulière hormis dans leur mise en scène : trop peu pour ne pas avoir une désagréable impression de redondance.


Donc ce qui devez être l’attraction de cet épisode, Johnny pris au milieu d’un avenir incertain et d’un présent qu’il tente de maîtriser, devient vite très secondaire (limite pénalisant) devant l’intéraction entre Johnny et Henry qui reste l’âme de cet épisode.


Finalement, fidèle au ton de ce récit, la prise d’otage se finit avec simplicité. Usant de psychologie, Johnny réussit à convaincre Henry de libérer les otages et de se rendre.


Voilà qui fut court mais cela montre bien que si l’épisode n’est pas désagréable, il révèle très vite ses limites.


Un vol à main armé dans une banque avec prise d’otage : rien de particulièrement palpitant et original pour un épisode qui ne restera pas dans les mémoires. Reste sur l’instant, un épisode qui se suit sans désintérêt grâce à la dimension humaine dans laquelle le scénario place cette banale situation.