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1.07 - Enemy Mind
Cougar à la télé : un rôle ingrat
samedi 17 janvier 2004, par
En essayant de retrouver une fugueuse adolescente, Johnny est exposé à une forte dose d’un puissant psychotrope qui a des effets néfastes sur ses visions. Malgré son état inquiétant, il poursuit ses récherches...
Note : J’ai abandonné mon plan de critiques que j’ai jugé trop rigide et qui ne convient pas forcement à chaque épisode. A partir de maintenant ça sea free style avec des critiques un peu plus courtes allant à l’essentiel.
La narration de cet épisode prend l’histoire en cours de route au moment où survient un événement qui sera le sel de cette intrigue.
En effet, Johnny, accompagné de Walt, est à Portland à la recherche d’une adolescente qui a fugué. Il la retrouve dans un entrepôt désaffecté transformé en laboratoire clandestin de drogue. Sur les lieux, Johny inhale accidentellement une forte dose de cette drogue et s’évanouit. Jill, la fugueuse, en profite pour détaler à la suite de la bande de jeunes qui faisait tourner le labo.
Après le générique, on retrouve Johnny en consultation chez son neurologue qui constate avec étonnement que la drogue n’a eu aucun effet physique sur lui. Par contre il y a de la friture sur la ligne direct vers sa Dead Zone.
Et c’est bien là que réside l’un des deux seuls intérêts qui sauvent cet épisode. Les visions façon oeufs brouillés, comme le dit Bruce, relèvent cette histoire très conventionnelle du chat et de la souris avec le villain dealer du quartier. A cause de cette drogue, Special K, les visions de Johnny sont gravement altérées au cours de la recherche de la fugueuse.
Certaines versent dans la paranoïa. Il voit Bruce conspirer avec les médecins pour le faire hospitaliser ou encore il croit que Sarah essaie de le tenir au téléphone pendant que la police essaie de repérer sa position.
Mais ce n’est pas le type de visions le plus intéressant. La plupart de ces visions se racrochent à la première qu’il a eue après avoir été drogué, celle où il voit la fugueuse à l’âge de 7 ou 8 ans perdu dans un bois. A partir de là, dans toutes les visions concernant Jill, il la voit enfant. Ce qui leur donne un côté assez surréaliste du plus bel effet. C’est assez "Kinguesque" d’ailleurs.
Mieux encore, certaines de ses visions, plus persistantes qu’a l’habitude, fusionnent avec la réalité et le désorientent complétement. Notre héros se retrouve alors perdu dans les bois comme la jeune Jill, ou voit le dealer sous la forme d’un cougar. Visuellement, c’est très réussi. Ma scène préférée reste celle dans laquelle il voit les "ravers" d’une boite prendre la forme d’arbres dans la fôret où les visions égarent parfois Johnny. Cela donne une ambiance spéciale à une histoire somme toute banale. D’ailleurs revenons-y.
En visite chez la mère de Jill, Johnny découvre une photo où cette dernière pose avec une amie qu’il a aperçue à Portland. Tammy, c’est son nom, est donc convoquée chez le shérif Walt mais elle refuse de dire où elle se trouve. Toutefois en touchant la jeune fille, Johnny a une vision où Jill fixe un cadavre dans une ruelle pour ensuite se faire bailloner par une main tatoué d’un cougar. Johnny retourne alors à Portland accompagné cette fois par Bruce pour retrouver l’adolescente et maintenant surtout pour éviter qu’il lui arrive malheur.
Il lui met presque la main dessus dans une discothèque de la ville mais une vision malvenue permet à la fugueuse de se faire la mallle une nouvelle fois.
En pleine crise de panaro, Johnny, quant à lui, sème Bruce. Puis il finit par retrouver Jill entrain de faire la manche devant un coffee shop.
Pendant qu’ils font connaissance autour d’un repas, l’homme au cougar, le dealer du quartier, plante le petit ami de Jill qui travaillait pour lui. Maintenant il est sur les traces de Jill et des $10 000 qu’il réclame.
Pour une actrice qui a un cougar à ses trousses, celle interprétant Jill sans sort pas mal. Visiblement bonne actrice, elle contribue avec Anthony Michael Hall à construire une bonne osmose entre Jill et Johnny. J’en viens d’ailleurs dans quelques instant au second point intéressant de cet épisode.
Johnny anticipe la venue du dealer et s’éclipse du resto avec Jill au moment où celui-ci fait son entrée...suivi de près par Sarah, Walt et Bruce partie à la recherche de Johnny, inquiets pour son état psychique.
J&J découvrent le cadavre du petit ami derrière une benne à ordure mais doivent continuer à fuir devant le dealer. Ils se réfugient dans un entrepôt. S’en suit un petit jeu du chat et la souris entre eux et le dealer/cougar. Johnny finit par se perdre dans la forêt de sa vision.
Et là, la métaphore ironique est plutôt intéressante. Johnny était venu pour aider Jill et finalement c’est aussi elle qui aide à garder le héros dans la réalité. L’aide qu’apporte Jill à Johnny est un parallèle métaphorique à celle que Johnny apporte à Jill. Je trouve ça plutôt pas mal goupillé.
Enfin, l’heure de la confrontation finale entre le héro et le dealer arrive. Elle tourne à l’avantage de Johnny sur le visage duquel on lit une certaine satisfaction à voir le dealer finir sa chute mortelle quelques mètre plus bas. Jill retrouve sa mère et Johnny se remet des effets de la drogue à l’hôpital.
Un épisode sympa, sans plus, qui arrive de justesse à s’élever au dessus du quelconque grâce à de bonnes idées visuelles et une ironie finale assez bien vue. Toutefois ce n’est pas suffisant pour s’enthousiasmer.
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