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1.13 - This Band Of Brothers
Pan Pan Bang Bang
Comme Des Frères
dimanche 11 janvier 2004, par
Ben vous allez peut-être pas me croire mais je n’ais aucune plainte à formuler cette semaine, bizarre hein ? Non, non, rien du tout, je suis de bonne humeur, j’ai beaucoup moins de travail qu’avant (sauf pour ce foutu bac blanc qui guette), l’épisode était très bon, et j’ai trouvé un nouveau moyen de faire mes critiques qui me fera gagner beaucoup de temps et qui sera plus clair pour vous et pour moi. Tout va pour le mieux donc.
Bon, puisque vous avez l’air de vous en foutre royalement, votre esclave va passer directement à la review de cet épisode très haletant. Je vous jure, aucun savoir-vivre ces fans de Third Watch.
Gros bras armé venu en découdre
Alors que Bosco et Yokas font une patrouille tout ce qu’il y a de plus anodine, Bosco entre dans un magasin tenu par un homme d’origine arabe pour le prévenir que sa porte de derrière est encore ouverte. Seulement au lieu du gérant les deux policiers tombent sur trois supers molosses armés jusqu’au dent et qui n’hésitent pas à utiliser leur joujou en plastique. Yokas prévient le central de la fusillade. Sully et Davis arrivent sur les lieux mais manque de pot les trois types sortent du magasin et canardent les deux flics et Candy (le flic ripoux que j’ai malencontreusement appelé Manny) venu leur prêter assistance. Avant leur fuite dans un taxi Bosco arrive à toucher l’un des malfaiteurs qui relâche l’otage qu’il avait pris. Candy, Sully et Bosco poursuivent les trois cambrioleurs qui ont eu un accident quelques rues plus loin. Fraîchement arrivé, Doc et Carlos portent secours au propriétaire de la boutique qui a reçu une balle en pleine poitrine et l’emmènent aux urgences. Sur le lieu de l’accident l’un des hommes est mort tandis que les deux autres se sont enfuis dans une zone d’habitation. Bosco et Candy sont pris pour cible et ce dernier est gravement blessé à la jambe en voulant prévenir Davis du danger. Bosco parvient à toucher l’un des voleurs et se tient embusqué devant une porte d’immeuble où le dernier des molosses s’est réfugié. Bobbie et Kim prennent en charge Candy pendant que Davis remarque que le malfaiteur que Bosco a touché est toujours en vie. Il demande à Bosco ce qu’il doit faire et la Bête lui conseille de faire comme s’il était mort, Davis s’exécute. Après le passage de l’équipe spéciale d’intervention la fusillade/course-poursuite est enfin terminée. Bobbie découvre alors que le cambrioleur agonisant respire toujours et le met sur un brancard avec l’aide récalcitrante des policiers.
C’est bon c’est fini ? On peut se ré affaler sur notre canapé et cligner des yeux ? Je ne sais pas si vous êtes partisan des séries pleines d’action bien ficelées mais on ne peut qu’apprécier le savoir-faire de la réalisation pour faire monter la tension à tel point qu’on a un peu peur du sort réservé à nos héros (même si on sait qu’ils leur arrivera rien puisqu’ils sont crédités au générique). Cette fusillade arrive sans qu’on s’y attende, prend les 3/4 de l’épisode et on ne s’en plaint pas vu que NY911 a toujours su y faire avec ce genre de chose (on remercie la touche Urgences). Ah, si ça pouvait être comme ça toutes les semaines !
Davis ou la grande désillusion bis
Après le bon côté on entame le moins bon, voir le pire, avec la crise d’identité/de conscience de ce brave Davis (rayez la mention inutile). Alors qu’est-ce qu’il lui arrive aujourd’hui au petit bleu fils à maman ? Et bien en parlant de maman, il se rend sur son lieu de travail pour lui demander si elle était au courant des malversations de son père. En maman honnête qu’elle est, Maggie lui répond que ce n’était pas quelqu’un de parfait mais qu’il aimait profondément sa famille et qu’il était prêt à tout pour elle. Davis ne comprend pas comment sa mère a put laisser passer une telle chose, car pour lui toute la vision qu’il avait de son père s’écroule. Oh et j’allais oublier, Davis rend l’argent sale à la femme de Candy qui est à son chevet à l’hôpital, mais who cares ?
Petite annonce : "Scénariste d’une série de NBC, recherche intrigue intéressante pour un personnage qui ne l’est pas. Si une idée vous vient contactez-moi sur le site NBC.com/I.need.ideas"
J’ai un peu de mal à comprendre pourquoi les scénaristes tiennent à mettre tellement en avant un personnage aussi lisse et soporifique que Davis alors que d’autres comme Kim sont carrément mis au second plan. Mais en même temps ses intrigues nous permettent de retrouver l’attachante Maggie, véritable rayon de soleil dans cet orage nuageux qu’est Davis.
Bobbie, trop bon trop con
L’épisode précédent nous laissait sur un petit cliffanger bien sympathique où Bobbie retrouvait son frère Matty en sang et probablement impliqué dans une affaire de vol. L’épisode d’aujourd’hui se charge de résoudre cette histoire. En réalité Matty a accompagné ses amis en voiture sans savoir ce qu’ils avaient l’intention de faire et s’est enfui lorsque l’histoire a mal tourné. Bobbie ne sait pas ce qu’il doit faire, aider ou livrer son frère à la police. Evidemment il choisit de l’aider et lui donne les 500 dollars que Matty réclame pour quitter la ville. Mais lorsqu’il lui remet la somme il lui pose un ultimatum, soit il va au commissariat de police pour se rendre soit il prend cet argent et disparaît de la circulation, auquel cas il n’essaiera plus jamais de recontacter son frère. Le soir-même, Matty a disparu et Kim console Bobbie qui a cru qu’il se rendrait. Bobbie se trouve stupide de lui avoir fait confiance et Kim le réconforte de la meilleure des façons en l’embrassant.
D’accord l’histoire de Matty était prévisible en tout point, mais si elle est bien amenée et que les acteurs sont convaincants pourquoi bouder son plaisir ? Et elle a tout de même permis de rapprocher Kim et Bobbie, de bon moment en perspective dans les épisodes à venir avec Super Jimmy qui rôde dans les parages.
Doc et Morales. Tableau idyllique d’un couple mal assorti
Les choses vont bon train entre l’ambulancier et la doctoresse, la première scène de l’épisode les montre tendrement enlacé dans un King Size. Doc découvre une cicatrice sur le bras de Morales qui lui explique que c’est une fille de lycée qui lui avait fait ça parce qu’elle draguait son petit ami. Morales remarque que Doc n’a plus son alliance, elle lui pose des questions sur sa femme. Le secouriste lui répond qu’il a été marié onze ans avec elle et que Morales est la première avec qui il a couché depuis sa mort. Plus tard après la fusillade, Morales propose à Doc de passer la prendre après son service, Carlos qui a assisté à la scène n’en revient pas que son partenaire lui ait piqué la fille sur laquelle il avait des vus et Doc lui réplique qu’ils ne sont plus dans une cour de récré.
Je comprends que la fusillade prenne toute la place, mais seulement deux scènes de Doc et Morales c’est inhumain, surtout qu’elles sont très bonnes. Alors je me contente de peu pour cette semaine mais j’espère qu’on aura plus que des scènes distillées au compte goutte dans chaque épisode au profit de la nouvelle amourette entre Bobbypocrite et Kim Wilde, bien moins intéressante à mon humble avis.
Bosco et Yokas, trouble in paradise
Alors qu’ils sont à l’hôpital pour Yokas qui s’est légèrement blessée pendant la fusillade, Bosco et Yoyo (fallait bien lui trouver un surnom) apprennent que l’homme que la Bête a refusé de secourir est mort. Dans la soirée Bosco propose à Yokas de parler de ce qu’il s’est passé, mais pour la fliquette les choses sont simples, en ne secourant pas ce monstre Bosco s’est abaissé à son niveau. Il n’a pas su faire la différence entre ses sentiments personnels et le devoir qu’il a envers les citoyens, TOUS les citoyens.
C’était vraiment ce que j’attendais le plus de cet épisode, les répercussions des agissements de Bosco sur sa relation avec sa partenaire. Son inaction envers cet homme soulève beaucoup de question. Les criminels doivent-ils être traitée de la même façon que les innocents ? Le geste de Bosco doit-il être condamné ou excusé ? Les policiers peuvent-ils et doivent-ils laisser leurs sentiments et leurs convictions au placard une fois qu’ils portent l’uniforme ? Qu’aurions-nous fait à la place de Bosco ? C’est ce qui est génial avec NY911, les histoires nous mènent vers des sujets sensibles et elle ne nous donne pas des réponses servies sur un plateau, elle nous laisse le choix de nous faire notre propre opinion.
Un épisode comme je les aime. Un peu d’humour, un peu de polémique, un peu de mélo, et pas mal d’action. Malheureusement ce boulet de Davis prend une fois de plus une place envahissante totalement imméritée et nous pompe l’air avec déboires à deux balles.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires