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1.14 - 32 Bullets And a Broken Heart

Queer eyes for a straight guy

Chasse à L’homme

dimanche 11 janvier 2004, par Imu

Alors je prends un peu de repos pour passer tranquillement ma "Week of Test" et me voilà avec un honteux retard de deux semaines sur cet épisode que je n’ai visionné que samedi dernier, et si y a une chose que j’aime pas c’est le retard et le travail qui s’accumule. Ah, et pour ceux que ça intéresse j’ai à moitié foirée ma Week of Test, et avant de gueuler "Bouh, le nul !" vous seriez capable vous de faire un commentaire argumenté sur la fracture culturelle du début de ce siècle ? Non ? Alors un peu de respect et on passe à "Chasse à l’homme" l’épisode dont je fais la critique ici même.


Queer as folk vs The Beast
Un inconnu est entré dans une église qui célébrait un mariage gay et s’est mis à tiré sur les mariés et leurs invités. L’homme s’est enfui et l’un des époux est mort. Bosco, qui s’occupe de l’affaire, traîne un peu les pieds pour cette enquête car selon lui les homosexuels ne sont pas des gens normaux, chose qu’évidemment Yokas n’approuve pas. Mais lorsque le tireur homophobe réitère son acte dans un restaurant fréquenté par des gays et que plusieurs hommes qui forment une équipe d’intervention contre les actes anti-homo menacent d’agir de leur côté, il est tant pour la Bête d’entrer en action. L’enfoiré (il n’y a pas d’autre mot pour le qualifier) est finalement attrapé prêt d’une boîte homo où la Gay Team est en train de se charger de son cas. Lorsque Bosco voit ça, il n’hésite pas à frapper les "justiciers" pour protéger le meurtrier, mais c’est trop tard et ce dernier meurt après avoir été absous de ses pêchés par le prêtre qui avait organisé le mariage. Un peu plus tard, Bosco propose à Yokas de parler un peu, mais sa coéquipière est très en colère contre lui, elle en marre de ses opinions réductrices et racistes. Bosco se défend en disant que malgré ses convictions, il n’a jamais hésité, lorsqu’il est en service, à défendre les personnes qu’il méprise dans la vie.


Alors c’était bien ? Très bien même ! Une histoire intéressante, très bien amenée, qui ne tombe pas dans le cliché (ah si ça pouvait être de même dans les séries françaises) et un Bosco en pleine forme bien qu’il soit toujours autant bourré de préjuger. Mais alors pourquoi qu’on l’aime tant ce Boscorelli ? Et bien d’abord contrairement à d’autres, la Bête nous la joue franc-jeu sans chercher à se faire apprécier, on le prend comme il est avec ses bons (drôle, honnête, attachant) et ses mauvais côtés (xénophobe, étroit d’esprit et à l’éthique un peu discutable). Enfin, lui et Yokas forment un parfait duo qui n’a rien pour l’être, c’est un homme elle une femme, elle est sensible alors qu’il est La Bête, Yoyo est tolérante et à l’écoute alors que Bosco fait dans l’expéditif et la condescendance. Et depuis quelques épisodes ces contradictions se font de plus en plus sentir, mais les deux restent soudés car ils se respectent et se soutiennent, jusqu’à aujourd’hui où pour la première fois Yokas ne comprend pas et n’accepte plus les défauts de Bosco. Ça risque de chauffer !


Yokas : "back off ugly drunk man !"
Comme si devoir poursuivre les malfrats et supporter Bosco toute la journée ne suffisait pas, Yokas arrive sur les lieux d’un accident où un type a embouti un abribus, heureusement vide. Et qui n’est autre que cet homme ? Son lourdaud de mari complètement bourré ! Furieuse, Yokas décide de faire mettre son mari en cellule pour qu’il paye son forfait. Bosco la trouve un peu dur avec lui, mais elle lui dit que normalement il devait être allé chercher ses enfants à l’école et qui sait ce qui aurait put arriver. Yokas en a plus qu’assez du comportement de son mari qui refuse de se faire soigner pour son problème d’alcoolisme. Bosco lui demande ce qu’elle compte faire et cette dernière lui répond qu’elle ne sait pas encore, tout ce qu’elle veut c’est protéger ses enfants. Bien plus tard, le poivrot a enfin put sortir du poste et rentre chez lui où il retrouve sa femme. Il lui dit qu’il en plus que marre d’elle et qu’il va la quitter, mais Yokas a pris les devants et a déjà emballé ses affaires.


Ben dis donc c’est pas trop tôt, Yokas s’est enfin débarrassée de son loser ! Il faut dire qu’elle mérite tellement mieux. Malgré tout on ne peut s’empêcher d’être un peu triste, parce que d’un, une séparation c’est jamais drôle, que de deux, la scène de départ est tellement touchante qu’on en vient à avoir de la peine pour le balourd alcoolo et que de trois, on sent bien que Yokas est au bout du rouleau et a besoin de changement et de bonheur dans sa vie personnelle, sensée être le havre de paix après une dure journée de boulot.


Carlos, l’ange caché sous le démon
Alors que Carlos semble se remettre (avec beaucoup d’humour) de la liaison entre Doc et Morales, il fait la rencontre d’une jeune femme qu’il a secouru et qui le prend pour son ange gardien. Carlos est charmé par la demoiselle et en fait part à Doc avec toute l’élégance qui le défini et c’est avec une joie non dissimulée qu’il a la surprise de la retrouver devant la caserne et c’est sans aucun mal que la jeune femme le convainc de venir la "soigner" dans son appartement.


Bien que je sois un peu déçu de la réaction de Carlos à propos de la relation de Doc et Morales (et où qui sont mes crêpages de chignon ?) En fait c’était la meilleure des choses à faire et qui correspond parfaitement au personnage un peu je m’en foutiste qu’est Carlos. Et puis le garçon ne manque pas d’humour, au point de rivaliser avec La Bête :
"Doc : Tu dois savoir que nous avons des relations physiques (avec Morales)
Carlos : Vous avez des relations physiques ? Ça veut dire que vous faites des bras de fer ?"
"Carlos : Je vais être honnête, j’adore Morales. C’est sûr, à chaque fois que je la vois je suis un peu étroit dans mon froc...
Doc : Quoi ?!
Carlos : Et quel que soit le pantalon !"
A noter également une discussion très intéressante sur les points de vue divergent entre les deux secouristes sur le fait de mettre les noirs et les gays au même niveau en tant que minorité.



Davis le bon samaritain, bis, bis, bis
Davis et Sully arrêtent deux femmes pour vol de voiture. L’une d’elle est la sœur de Malcolm, la petite frappe que Davis avait essayé d’aider. Avant d’aller en prison, elle lui demande d’appeler sa tante à Pittsburgh pour recueillir son frère car elle est la seule famille qui lui reste. Décidé à ne pas s’arrêter sur un échec, Davis, qui n’arrive pas à joindre la tante, va voir Malcolm et lui propose d’aller vivre avec lui et sa mère pour éviter au garçon de se retrouver à la DASS. Malgré les réticences de Maggie et de Malcolm, Davis avec l’aide de Sully arrive à persuader tout le monde du bien fondé de sa proposition. Et tout le monde est heureux, youpi !


Jamais je n’aurai cru dire ça un jour, mais Davis était super cool dans cet épisode !
Vous m’avez trouvé convainquant ? Non ? Ben vous avez raison. Bon il est vrai que je suis un peu injuste avec ma bête noire préférée. Pour une fois il ne se montre pas trop lourd et a même réussi à me faire décocher un sourire. Mais soyons honnête, si Davis apparaît sympathique c’est simplement grâce à l’aide de second rôle brillant qui illuminent ses scènes et qui le font une fois de plus passer pour un gros naze incapable d’être autre chose que le pauvre con sans intérêt qu’il est.



De belles fesses ne suffisent pas à Kim Wilde
Après leur léchouillage de bouche dans l’épisode dernier, on retrouve Bobbie et Kim dans un lit après une nuit passionnée. Bobbie la joue franc jeu et dit à Kim qu’il l’a toujours aimé et qu’il est le plus heureux des hommes aujourd’hui. Le jeune homme fait même des projets d’avenir, ce qui m’est Kim dans une position inconfortable car elle n’est pas encore sûr de ses sentiments envers son partenaire. Il n’empêche qu’elle va tout raconter à Jimmy, qui n’en revient pas et se moque d’elle d’abord pour ensuite lui conseiller d’être honnête avec Bobbie. Finalement Kim décide de rompre avec Bobbie en lui sortant l’excuse que tout homme redoute : "Je t’aime comme un ami." Le pauvre petit cœur brisé va se soûler dans un bar où il fait la rencontre d’une jolie jeune femme (interprété par l’héroïne de Witchblade) qui s’est aussi faite larguer et qui lui propose d’aller dans son appartement pour prendre un peu de bon temps.


L’issue de l’histoire entre Bobbie et Kim était somme toute prévisible, quoique j’aurai cru que cela aurait duré un peu plus longtemps, mais les scénaristes ont fait le choix judicieux de ne pas tourner ça au mélo. Super Jimmy, Kim Wilde et Sweet Bobbie sont tous les trois très bien dans leur rôle. Que dire de plus ? Ah oui, les fesses de Cannavale sont plutôt pas mal, on comprend pourquoi il aime les exhiber un peu partout (voir la saison 4 de Sex & the city)


Pas facile de faire suite à l’épisode précédent, mais "Chasse à l’homme" maintient la barre très haute en concluant ou prolongeant de manière logique et intelligente plusieurs arcs. Vivement la suite !
A noter que la voix française de Yokas a changer. Si elle est assez proche de l’ancienne elle n’empêche pas de nous faire penser qu’ils font vraiment chier ces doubleurs !