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1.16 - Nature or Nurture
C’est le devoir de tout bon policier que de vous piquer vos fringues dans la rue par -20 !
Graines De Tueurs
dimanche 18 janvier 2004, par
Vous savez ce que c’est les examens. Vous êtes obligés de rester assis quatre heures sur une chaise inconfortable dans une petite pièce bourrée de monde au mélange d’odeur particulière (parfum, transpiration, vieux tabac, et j’en passe) dans le silence le plus complet pour pouvoir se concentrer sur un sujet barbant. Et tout ça sous le regard suspicieux d’un professeur qui serait prêt à vous arracher la tête au moindre mouvement de vos lèvres. Ah c’est vraiment bien les exams, vivement le mois de juin dis donc !
Et en quoi ce que je raconte a un rapport avec l’épisode ? Absolument aucun. Mais après tout, je peux dire (presque) tout ce que je veux alors vous repasserez pour les réclamations.
"Graines de tueurs" était un épisode absolument génial, un incontournable de la série. Pourquoi ? Ben, parce que Davis doit y apparaître 1 minute à tout casser, et rien que pour cela ça mérite une critique élogieuse ! Mais bon une fois passée l’euphorie, le bilan n’est pas folichon, c’était assez pompeux, plein de bon sentiment (beurk) avec pas mal d’hypocrisie. Vous me croyez pas ? Je vais donc m’étendre sur le sujet.
Un père joueur + Une mère borderline + Une séparation = Un petit con
Joey tombe sur Brooke, la nouvelle petite amie de Jimmy qui est disons... légèrement vêtue. Le petit semble bien prendre la chose jusqu’à ce que Kim soit convoquée chez la directrice de l’école de Joey, son fiston a cassé le bras d’un camarade de classe. Evidemment Kim Wilde accuse Jimmy de n’être pas un père responsable. Mais Super Jimmy renvoie la balle en lui disant qu’il ne voit son fils que 10 heures par semaine alors question mauvaise influence, c’est à elle de se poser des questions (paf dans tes dents !) Mais Jimmy n’est pas totalement clean puisque le pompier passe la moitié de l’épisode à chercher un moyen de régler ses énormes dettes de jeu, allant même jusqu’à essayer de vider le compte épargne de son fils. Finalement ses bookmakers règlent la question en prenant sa voiture, alors qu’il raccompagnait son fils chez lui. Jimmy ramène donc Joey chez sa mère à qui il promet d’être un meilleur père, mais cette dernière n’est pas entièrement convaincue.
Après cette histoire une chose frappe à l’esprit, ce pauvre Joey n’a vraiment pas de chance ! Un père joueur et coureur, une mère (trop) protectrice qui a beaucoup de rancœur envers son ex, et le petit Joey pris au milieu de tout ça et qui espère encore que ses parents retourneront ensemble, comme tout enfant de parents divorcés. Espérons que les deux parents seront assez responsables et matures pour laisser de côté leurs désaccords et épargner à leur fils une séparation difficile, et pour le moment c’est plutôt mal partit. A souligner également une conversation courte mais intéressante entre Yokas et Kim sur leurs fréquentes absences de leurs foyers à cause de leurs travails et les conséquences sur leurs vies de famille. Une réalité qu’on a tendance à banaliser alors qu’elle est l’une des causes principales du désarroi des enfants dans la société, ce que va plus ou moins essayer de démontrer l’histoire de Doc.
Faut pas me gonfler quand j’ai pas pris mon café le matin
Alors qu’il dégivrait son pare-brise (c’est toujours l’hiver à New York) Bosco est accosté par deux hommes qui veulent lui voler son argent. La Bête sort son arme et décide de se venger en piquant les fringues des deux malheureux qui se retrouvent en caleçon par -20. Mais ce que n’avait pas prévu le policier c’est que les deux types aillent porter plainte au commissariat. Bosco panique un peu et se débarrasse des preuves avant de filer les deux loubards. Le policier attend un moindre faux pas pour les arrêter et en finir avec cette histoire. Le moment tant espéré se produit et Bosco demande à sa coéquipière de se charger de les amener au poste.
C’est amusant de voir que les scénaristes exploitent une fois de plus le potentiel comique de Bosco et Yokas pour contre-balancer avec les scènes plus dramatiques de l’épisode, la solution miracle si je puis dire. Moi je suis totalement client, tant que ça ne devient pas une habitude auquel cas cela deviendrait vite agaçant. Quoi ? Votre maman vous a jamais dit qu’il ne fallait pas abuser des bonnes choses ? En tout cas cette story line nous fait passer un bon moment et elle a le mérite de nous apprendre une chose très importante, faut pas faire chier la Bête !
Doc veut le boulot de super héros
Doc intervient sur une fusillade, Nathaniel, membre d’un gang, a été touché. Son petit frère Kenny âgé de onze ans menace Carlos et Doc de son arme et les conjure (d’une assez drôle de façon je vous l’accorde) de sauver son frère. Dans l’ambulance Nathaniel est terrifié et supplie Doc de ne pas le laisser mourir. Une fois à l’hôpital, Sully demande à Carlos et Doc un compte rendu de l’affaire et s’ils veulent porter plainte pour l’agression qu’ils ont subit, si Doc est magnanime ce n’est pas le cas de Carlos qui n’est pas prêt à lâcher l’affaire. Doc décide de se rendre chez Kenny pour prévenir sa mère, ce que conteste son coéquipier qui pense que ce n’est pas leurs rôles, mais Doc est déterminé à remettre le petit garçon dans le droit chemin. Malheureusement Kenny n’est pas là et sa mère, qui bosse dans deux endroits différents et qui a tout fait pour que ses enfants n’entrent pas dans un gang sans succès, laisse entendre qu’ils auraient dû laisser mourir Nathaniel, au moins cela aurait fait peur à Kenny. Plus tard, Sully retrouve les deux ambulanciers à l’hôpital, Kenny a été appréhendé et le policier veut savoir si Carlos est toujours partant pour porter plainte. Malgré les implorations de Doc, Carlos se rend au poste, mais le secouriste n’a pas le courage d’identifier le garçon et décide de tirer un trait sur cette histoire. La même nuit, une autre fusillade a eu lieu, Nathaniel est de nouveau blessé et Kenny est retrouvé mort. Doc est sous le choc et force Nathaniel à regarder le corps sans vie de son frère, mort non pas comme un homme mais comme un petit garçon terrorisé.
Pourquoi je n’ai pas vraiment apprécié cette histoire. Comme je suis un brin cynique je dirai que Doc en sauveur des pauvres âmes, ça va deux minutes. Certes le geste est noble et tout ça, mais c’est lourd, indigeste, assez mal fichu et trop utopique à mon goût. Doc est grandiloquent au possible et seul Carlos semble avoir les pieds posés sur cette Terre. Mais tout n’est pas à jeter, au contraire. La scène finale quoique clichée est très dramatique et touche le point sensible du téléspectateur. Autre bonne chose, le sentiment de désarroi le plus total de la mère sonne très vrai et montre à quel point certains ont perdu le courage de se battre, même pour leurs propres enfants. C’est triste, voir honteux mais tellement juste.
C’était mieux que le précédent, mais l’avis est partagé. Selon les goûts l’histoire principale peut vous apparaître comme
1) une chimère assez lourde
2) une histoire tragique où Doc apparaît comme un véritable héros (t’es trop fort Doc !!!!!)
Mais je vais être charitable parce que l’histoire de Jimmy et Kim quoique soapesque (le marie joueur qui est plein de dette et le fils qui devient violent à cause du divorce de ses parents) est intéressante et bien traitée et Bosco m’a fait bien rigoler.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires