LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires

Accueil > Critiques > Critiques en Pause-pipi > New York 911 > Super Jimmy à la défense de la veuve et de l’orphelin, et tout le monde s’en (...)

1.18 - Men

Super Jimmy à la défense de la veuve et de l’orphelin, et tout le monde s’en fout

Cas De Conscience

dimanche 25 janvier 2004, par Imu

Vous m’en voudrez si je vous dis que je suis pas très motivé aujourd’hui pour faire la critique de cet épisode ? Non pas qu’il était mauvais, bien au contraire il a même réussit l’impossible, me réconcilier avec Davis ! Mais je suis malaaaaade et ait du mal à tenir debout plus de dix minutes. Alors on va faire bref, et encore merci de votre compréhension, les sorties de secours se trouvent sur la gauche et sur la droite de l’appareil.


Jimmy fait de la pâtisserie
Un homme est pris au piège dans une sorte de gros broyeur (qui fait penser à une machine pour faire tourner la pâte), il a les jambes coincées et se vide de son sang. Les ambulanciers veulent lui couper les jambes, mais face aux supplications de la victime Jimmy est décidé à le sortir de là en entier. Evidemment notre super pompier y parvient mais la victime est dans un état critique.


Pour le moment action/sauvetage de l’épisode, il faut avouer que cette histoire ne remplit pas parfaitement ses promesses. D’abord, elle est un peu faible voir carrément mauvaise à côté des autres storylines développés dans l’épisode et puis preuve que les scénaristes s’en foutent presque autant que nous, on ne sait même pas si l’homme s’en est sortit. Bref, passons notre chemin et intéressons-nous plutôt à ce qui fait vraiment l’épisode.


Métro, boulot, dodo
Yokas, débordée par sa vie familiale, fait la rencontre de son ancien cavalier au bal du lycée. Après un échange conventionnel de leurs situations respectives, il lui propose de passer à l’hôtel où il réside pour bavarder un petit peu et se rappeler le bon vieux temps. Bosco lui déconseille de s’y rendre car il sait très bien où cela va la mener, à tromper son mari. Hésitante, Yokas (qui s’est faite toute belle pour l’occasion) se rend tout de même à l’hôtel, mais rebrousse finalement chemin pour retrouver son mari.


La routine dans un couple, le tue l’amour ! Et Yokas, comme tant d’autre, n’échappe pas à cette situation. Si on peut voir ça comme une faiblesse, on ne peut pas la blâmer d’avoir envie de changer d’air et de casser le train-train quotidien. On la comprend la fliquette, un travail contraignant, des enfants qui lui prennent tout son temps libre et un mari un peu rustre qui semble ne pas connaître le sens du mot romantisme. Alors lorsque l’occasion se présente, difficile de ne pas sauter dessus. Mais Yokas y résiste et au lieu d’abandonner, tente de rallumer la flamme entre elle et son mari, donnant une dernière scène très belle et très significative, son couple n’est pas mort, il suffit juste de faire des efforts pour l’entretenir. Une bien belle histoire donc, avec une Yokas touchante qui malgré ses incertitudes sait faire le bon choix et veut se prouver à elle-même qu’à l’approche de la quarantaine elle peut encore séduire le plus récalcitrant des maris, qui n’a pas l’air de s’en plaindre. La communication on vous dit !


Rémy sans famille, enfin presque
Le père de Doc vient de faire un infarctus, ne souhaitant pas être soigné ses jours sont en danger. Mais Doc s’obstine et veut tout faire pour le sauver, malgré les doutes de Morales. Alors qu’il cherche des papiers d’assurance dans l’appartement de son père, il confie à Carlos qu’il n’a jamais vraiment connu son père, certes il l’a bien élevé et l’a aidé à devenir un homme mais il n’a jamais réussit à être proche de lui. Plus tard à l’hôpital, il dit à Morales qu’il n’a jamais trouvé son père très ambitieux, qu’il aurait put avoir plus, et qu’il voulait tout faire pour ne pas être comme lui, mais en y réfléchissant s’il arrive à avoir la moitié de ce qu’il a eu, il serait comblé. L’état de papa Doc est trop grave pour tenter quoi que ce soit et Doc se résigne à laissé partir son père, Morales à ses côtés.


Une histoire émouvante qui nous en révèle plus sur le mystérieux Doc. On pourrait penser que l’attitude du secouriste à ne pas vouloir laissé partir son père est égoïste, comme l’était celle de son père il y a quelques épisodes, mais ce n’est en réalité qu’une réaction de déni face à la disparition de la dernière trace de son passé, un passé où l’ambulancier était heureux et qu’il refuse de perdre et d’oublier. Doc vit dans le regret et l’amertume et le parallèle entre le comportement de Doc et de son père est indéniable, les deux n’attendent plus rien de la vie. Mais là où son père peut, à son âge, choisir de s’en aller, Doc doit se construire une nouvelle vie en tirant un trait sur l’ancienne et le baiser qu’il donne à son père est en quelque sorte un accord tacite entre le père et le fils, tu peux reposer en paix et je vais essayer de reprendre ma vie en main.
Il y a beaucoup d’autres choses à dire, comme la relation entre l’ambulancier et Morales qui prend une tournure plus sérieuse ou ce fameux baiser entre Doc et son père, poignant, plein d’amour et qui mêle des sentiments contradictoires (mais il faut voir la scène pour comprendre). A souligner également l’excellente interprétation de Michael Beach, à la fois simple et touchante.



Lâche le nonos Davis, lâche le nonos !!!!!
Un proxénète bien connu des services de police est en train de maltraiter l’une de ses filles. Sully et Davis, qui ont assisté à la scène, prennent en chasse le criminel avec l’aide de Bosco, Yokas et Candy, qui vient tout juste de reprendre son service. Le mac est appréhendé mais il assure que Candy lui a volé 200$ dans sa poche, ce qu’évidemment le policier dément. Davis demande à Bosco ce qu’ils doivent faire pour l’argent, et ce dernier réagit violemment en déclarant qu’il n’y a jamais eu de fric. Une fois dans leur voiture, Davis demande à Sully s’il pense que Candy a pris l’argent et ce qu’il doit faire si le proxénète porte plainte et qu’on l’interroge. Son coéquipier lui répond que techniquement il n’a pas vu Candy prendre l’argent (ce qui est vrai) donc il doit se taire, même s’il est persuadé du contraire. Bosco annonce aux deux policiers que le macro a bel et bien porté plainte et qu’il va être interrogé par l’IGS, il en profite pour faire comprendre à Davis qu’accuser Candy serait une très mauvaise chose pour lui. Davis est écœuré par la passivité de ses coéquipiers et ses soupçons se précisent lorsque Candy viendra le menacer à son tour en insinuant qu’il a pris l’argent et qu’il n’a aucun regret car c’est lui qui fait régner la loi dans la rue pour un salaire dérisoire. Finalement Davis n’aura rien à dire à l’agent de l’IGS puisque le proxénète a comme par magie retiré sa plainte, mais les choses tournent mal durant le match entre les pompiers et les policiers où Candy provoque volontairement Davis qui jure qu’il le tiendra à l’œil.


Bizarrement j’ai beaucoup apprécié Davis dans cet épisode, pourquoi ? Parce que dans cette histoire du flic honnête contre le ripoux, on ne peut que se ranger du côté de ma Bête noire. Davis est seul contre tous et on a du mal à reconnaître les tant appréciés Sully et Bosco, qui apparaissent ici comme de vrai asshole couvrant le pire des enfoirés, juste parce qu’il est flic. Cet étrange code d’honneur est assez effrayant pour des gens qui se doivent de respecter et de faire respecter la loi. Par ailleurs, Candy se révèle un poil effrayant dans le rôle du flic qui a tous les droits sur son territoire et sa performance nous fait oublier le personnage sympathique des premiers épisodes à qui on pouvait pardonner ses "petites faiblesses". Davis est donc estimé pour sa droiture et pour son refus d’accepter cette situation révoltante. Heureusement il reste encore quelques épisodes pour retrouver l’ancien Davis que j’adore tant détester.


Moments pour rire :


Bosco et sa nympho de copine forment un couple toujours aussi atypique.
On retiendra également l’histoire du type avec un tournevis planté dans le crâne sans que cela le gêne particulièrement : "je peux le faire tourner si vous voulez !"
Et je ne pouvais pas terminer sans une citation de mon duo comique préféré :
Yokas : "Bosco qu’est-ce que tu y connais en romantisme ? En ce qui te concerne les préliminaires c’est trouver un endroit sombre dans un parking."
Bosco : "Je sais que sans aucun mystère ni romance l’âme périe et que le cœur se change en pierre."
Yokas : "Quoi tu cites Shakespeare maintenant ?"
Bosco : "Penthouse !"


Un très bon épisode, malgré quelques faiblesses (shut up Jimmy). Tout y est pour passer quarante très bonnes minutes. Il nous reste juste à espérer que les derniers épisodes de la saison soient aussi bons.