Y a plus d’jeunesse...

... et qu’une ambiance paranoiaque a souhait se fait sentir dans une petite ville, on peut penser que Mulder et Scully auront fort a faire... Surtout que face à eux on va retrouver une psychopathe a personnalité multiple ayant une influence psychologique forte sur un petit groupe de jeunes... Mais qu’a t’elle à cacher ?


Alors... « Schizogonie » est un épisode qui est bien à l’image de la saison dont il fait partie, c’est à dire médiocre. Les mauvais épisodes sont monnaie courante dans cette saison 5, on a fini presque par s’y habituer, ce qui est assez effrayant, non ?... Voilà ce qu’on pouvait penser à l’époque de la diffusion... Depuis on en est revenu et on constate qu’à côté des dernières saisons de la série cette fameuse saison 5 n’est pas si mal que cela... Alors que cette réévaluation de la saison est valable pour cet épisode ? La réponse est... NON !!!


Les raisons qui font de cet épisode l’un des plus mauvais sont nombreuses. Tout d’abord, le thème des arbres « vivants » est bien trop fabuleux, trop fantastique pour X Files, cela aurait pu convenir pour une série comme « Au delà du réel » mais pas pour XF car trop éloigné de son esprit, et ce point je n’en démordrais pas, même si encore une fois les saisons ultérieurs feront pire. Et bien justement ça contraste encore trop avec les magnifiques 4 premières saisons. Bien sûr il y a au moins le côté enquête policière, mais elle n’apporte rien d’intéressant cette fois : on s’endort carrément, Mulder et Scully ont l’air de se faire chier presque autant que nous. D’ailleurs Scully est quasiment absente de cet épisode, elle ne participe pas beaucoup laissant Mulder se débrouiller tout seul.


Et puis les personnages secondaires sont eux-mêmes d’un lassant, et absolument pas convaincants, alors est ce que cela vient de la qualité des acteurs, de la réalisation, ou de l’écriture, sans doute de tout cela à la fois. Les personnages nous sont dépeints avec une mollesse rare dans la série (heureusement). De plus le thème de la double personnalité qui est présent ici aussi, aurait mérité quelque chose de plus attrayant, car c’est un sujet pourtant passionnant, mais là ça tourne à la soupe, de mauvais goût, aux symboles et autres métaphores en rapport à l’enfance et à la paternité.


On pourra toujours vous dire alors qu’il y a justement un intérêt dans « Schizogonie » de ce point de vue : qu’il est gonflé de symboles et de métaphores intéressantes interpellant notre inconscient. Et moi je dis que c’est peut être vrai tout ça, mais cela ne suffit pas à justifier un épisode, à masquer son manque d’originalité et d’intérêt dans l’histoire. Certes tous les thèmes réunis furent ambitieux et auraient put être très profond, mais leur traitement fait par des scénaristes sans doute inexpérimentés (qui feront pas long feu dans la série) tourne tout ça en une bouillabaisse indigeste.


Seule la photographie est irréprochable, bref si vous avez raté cet épisode car votre magnéto a déconné le soir de la diffusion de cet épisode, arrêtez de le frapper, ça n’en vaut pas la peine. Ne pas avoir vu « Schizogonie » n’est pas une grosse lacune, croyez-moi...