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3.06 - Making Love Work

Comment Nate change de sexe et devient Nath

Un Séjour à la Montagne

dimanche 26 octobre 2003, par Dino Ortolani

Nate et Lisa partent camper à la montagne. Ils vont redécouvrir les joies de la nature et du sexe en plein air, et leurs liens n’en seront que plus forts. C’est ça, ouais.

Nous ne sommes pas en avril 2004, mais en octobre 2003. La gauche n‘a pas remporté les élections régionales, le Milan AC est toujours favori pour sa propre succession à la Ligue des Champions, et je décide d’arrêter ma thèse.


Tout ça pour dire que j’ai six mois de retard. Je vais pas raconter ma vie pour justifier, je ferais ça beaucoup moins bien que Mad Dog, je vais juste me contenter de présenter des excuses publiques aux 40 personnes qui ont lu mes résumés. Cela dit, parmi vous, combien sont allés jusqu’au bout des reviews à chaque fois, hein ? Combien, combien ? Bon alors vous voyez, si c’est long à lire, imaginez à écrire. Bref, tout ça pour dire que je suis impardonnable et espère malgré tout me faire pardonner. A la LTE ils m’ont même pas virée, rien. En fait, ils sont pas si fascistes que ça, faut croire.


L’inconvénient de reprendre avec six mois de retard, c’est que bien sûr j’ai déjà vu toute la saison avant de reviewer les épisodes à venir. Après reflexion et sur les conseils de mes supérieurs, je vais malgré tout faire comme si j’avais pas encore vu ces épisodes à suivre. D’une part parce que je peux : j’ai vu la saison qu’une fois, et suis capable de me remettre facilement dans ma peau d’il y a six mois, la première fois que j’ai vu ces épisodes, d’autant que j’avais pris des notes à l’époque. Ensuite, parce qu’il se passe assez de choses dans cette saison pour ne pas avoir envie de bâcler. Et enfin parce qu’un jour, oui un jour, cette saison 3 passera sur Canal, voire même sur France 2 (j’en entends qui rient), et que peut-être des résumés à chaud (mais cryogénisés pendant six mois, certes) seront utiles à ce moment-là.


Bon, l’autre inconvénient de mon retard, c’est que j’avais enregistré les épisodes, mais je me suis rendue compte que pour les épisodes 6 et 7, mon enregistrement s’est fait en VF. Dégoûtée j’étais (surtout pour l’épisode à suivre, j’y viendrai en temps voulu). Mais bon, ça m’a permis de constater deux choses : l’une, c’est que les jurons anglais qu’on a tellement l’habitude d’entendre sans plus y faire attention, m’ont paru moins neutres en français. Un « putain de merde ! » à la fin d’une scène dramatique, pour nous francophones ça a forcément plus de poids qu’un « Jesus fucking Christ ! » ou autre, par exemple. L’autre truc, c’est que décidément les voies (et voix) des doubleurs sont impénétrables : pourquoi notamment avoir changé le prénom de Nate en Nat (comme dans Nathalie) ? Je veux dire, c’est pas comme J.R., c’est pas dur de prononcer Neyt en français, non ?


Bon, on s’en fout. Faut s’y mettre, là. L’occasion de constater dans le générique que c’est Kathy Bates qui réalise. Reviendrait-elle déjà, alors qu’elle nous a fait la fausse joie de dire qu’elle se barrait à la fin de l’épisode précédent ? Merde ! Pardon : fuck !


Le Mort de la semaine


Une femme d’environ 45 ans fait la queue avec ses amies pour assister à la conférence d’une sorte de Doc (de Loving’ Fun, souvenez-vous), version plus vieux. Elle commence à saigner du nez, et n’arrive pas à arrêter l’hémorragie. Elle se vide de son sang et meurt sur place.
C’est une mort pas spectaculaire, et qui n’aura aucun lien avec la famille Fisher cette fois. Par contre, c’est un décès bien flippant, dans la mesure où on a l’impression que ça peut arriver à n’importe qui, un tout con saignement du nez et hop, on meurt. Heureusement, Rico nous apprendra qu’en fait c’est la conséquence d’une opération de chirurgie esthétique du nez, un peu bâclée. Ouf. Pour ceux d’entre vous qui avez subi une opération du nez, la scène restera flippante, bien sûr. Gni.


Comme l’indique le titre français de l’épisode, d’ailleurs très laid, mais pas du tout le titre anglais, qui repose en plus sur un jeu de mots qui résume à lui seul tout l’épisode, nous partons à la montagne avec Nate, Lisa et Maya. Et le couple du début de la série (cet horrible épisode où l’on se rend compte que Nate a épousé Lisa, et qu’ils ont des amis tout beaufs) les accompagne.


Arthur, Portrait of a serial-killer


L’épisode ne traitera quasiment que de ça, c’est pourquoi je vais commencer par expédier le reste. Le reste va d’abord concerner Ruth, qui se rapproche d’Arthur. Voire plus. En effet, elle commence par être toute ravie de constater qu’il utilise de vrais mouchoirs en tissu, et pas des kleenex, puis elle loue pour lui un film de série Z de science-fiction, dont il est très friand, et qu’ils regardent ensemble avec un bol de pop corn, tels deux adolescents. Sur le canapé, ils se rapprochent l’un de l’autre... mais le charme est rompu quand, à la fin du film, la cassette s’arrête et qu’un film X prend sa place à l’écran. Tout gênés, ils se précipitent sur la télécommande pour éteindre la télé et s’écartent l’un de l’autre en rougissant. Ces deux-là doivent finir ensemble, c’est pas possible autrement. Par exemple, quand Rico lui demande si c’est pas trop dur de vivre parmi les monstres (les Fisher), Arthur, un peu choqué, ne compred pas. C’est qu’Arthur est né pour faire partie de la famille Fisher. A la fin de l’épisode, Ruth va ranger un mouchoir dans la chambre d’Arthur, et on constate avec elle que son tiroir est rangé avec une méticulosité inquiétante. Je me demande s’il va pas finir par les trucider tous, c’est flippant un mec aussi maniaque. Cela étant, ça a plutôt pour effet (évidemment) d’exciter Ruth, qui renifle le mouchoir (propre, hein, je précise) avant de le remettre en place... Hum, Ruth tomberait-elle amoureuse ? Décidément, elle ne cesse de nous surprendre.


Bon, Arthur pourrait faire partie de la famille, peut-être, mais pour faire partie de l’entreprise, faudra qu’il assure un peu mieux, parce que son manque d’expérience fait que le corps d’un très gros monsieur tombe de la table, en pleine nuit, alors qu’il était déjà « prêt ». Incapable de le relever seul, en l’absence de Dave et de Nate, c’est Ruth et Claire qui l’aident, secondées (mais si peu) par l’horrible Russell. Qu’est-ce qu’il fout là lui ? J’y reviendrai plus tard, c’est juste pour vous préparer au pire que je le mentionne déjà. Tous les quatre, au cours d’une scène très drôle, dans le genre commando, sous les ordres énergiques d’Arthur, s’occupent de remettre le corps en place en essayant (en vain) de l’abîmer le moins possible.


La Belle et le vermisseau


Claire et Russell, eux, sont arrivés à un tel degré d’intimité qu’il lui fait des mèches bleues. Il semble avoir fait ça toute sa vie, et quand Dave vient dire jesaisplusquoi à Claire, il se montre très cool avec lui. Oui, vous avez bien lu cool et Dave dans une phrase affirmative. Après une scène où Olivier humilie Russell et encense Claire, Russell, tout aigri, ultra vexé, fait son artiste blessé dans son orgueuil. Et que les autres sont encore plus nuls que lui, et que le monde va exploser, et... Bordel mais pour qui il se prend ? Et le pire, vous savez pas quel est le pire ? En récompense de ces jérémiades, Claire l’embrasse. Oui, sur les lèvres. Par pitié, dites-moi que c’est par pitié !


Bon, si c’est de la pitié, Claire pousse la charité bien loin, puisqu’elle couche avec lui. Je ne comprends pas que Claire, qui se remet, elle et son travail, tout le temps en cause, craque pour cet abruti plein de sa soi-disant valeur artistique. Au passage, on apprend que c’était la première fois pour Russell. Tu parles d’une surprise. Et, autre preuve de sa nazerie, lui qui trouvait si cool d’habiter dans un funérarium, flippe sa race quand il doit aider les Fisher à relever le gros corps. Crève, Russell, crève.


Les scénaristes me consolent un peu, en humiliant une première fois Russell, par l’entremise d’Olivier, qui l’engueule en lui disant qu’il ne doit respecter personne à part lui-même. Olivier semble d’ailleurs jaloux de sa complicité avec Claire, et il les met tous les deux en concurrence. Le salaud. Pourvu qu’il arrive à les séparer. C’est ensuite au tour de Dave de me faire plaisir : il n’arrive pas à croire qu’elle sorte avec Russell, qu’il pensait gay. D’ailleurs, Claire parlait tout le temps de lui en disant « mon ami gay ». Claire est mal à l’aise, et Dave essaie de la convaincre que Russell a du mal à admettre son homosexualité, comme lui à son âge. Mais Claire le détrompe, furieuse. Dave s’excuse alors de son erreur, mais il a pas l’air super convaincu. En tout cas, cette conne de Claire a l’air amoureuse de Russell le vermisseau. A propos d’homosexualité, on apprendra dans cet épisode que Keith adorait se taper des filles, avant, ce qui est surprenant de la part de Monsieur « J’assume mon homosexualité », mais pourquoi pas, les deux ne sont pas incompatibles, en fait. Ah, on apprend aussi que la mère de Vanessa (l’horrible femme de Rico) est morte. Oui, on s’en fout.


Voilà pour les intrigues secondaires de l’épisode. Car comme je le disais en début de review, Nate a prévu de partir camper en montagne. Et il a l’air absolument « ravi » que Lisa ait décidé de l’accompagner avec Maya, et apparemment sans lui demander son avis. La consensualité au sein du couple est de moins en moins appliquée. Peut-être Lisa a-t-elle peur que Nate aille rejoindre Brenda ? En tous cas, c’est un peu tendu entre eux. Nate avait prévu de faire le jeune mec qui part en randonnée sur des chemins escarpés, campe la nuit à même le sol, boit quelques bières le soir en regardant la vue qu’il a gagnée à la force de ses mollets... A la place, il va devoir partir avec femme, enfant et couple d’amis, non pas en camping mais en gîte (Lisa : « Mais enfin Nat, tu n’y penses pas, un enfant qui dort à même le sol ? ? »), ce que Nate n’apprécie pas du tout, et il va en plus devoir renoncer à l’escalade au Suicide Rock, qui tient son nom d’une princesse indienne qui s’était jetée dans le vide à cet endroit-là. On comprend sa déception : entre un suicide et un week-end avec Lisa, y’a pas photo.


Dans sa grande mansuétude, et pour compenser le fait qu’elle se soit imposée, Lisa accorde à Nate de prendre des bières et, surtout, son herbe. Qu’est-ce qu’on dit, Nate ? Merci maman. Mais attention, s’il a le droit de fumer occasionnellement ses joints, hors de question par contre qu’il fume des clopes, hein. Anyway, une fois sur place, lorsque le grand moment de la journée arrive pour Nate, c’est-à-dire le moment de sortir sa beuh, Lisa refuse de fumer. Le mari de l’autre couple accepte mais, quand sa femme refuse à son tour, il se rétracte, et laisse Nate, très mécontent, fumer seul, dans un acte de rebellion à deux balles. Il est loin le temps de la fumette peinard avec Brenda, lorsque fumer des joints était aussi naturel que de boire un verre de coca.


Le week-end se poursuit, et on se fait des confidences, entre filles et entre garçons. On a droit au discours de Lisa sur les bienfaits de la nature, sur le fait qu’on devrait se contenter de ce qu’elle nous donne... à condition, Lisa, de ne pas dormir dans une tente, bien sûr. Ni de se vautrer nue sur l’herbe, au risque que des insectes grimpent sur ton corps. Quelle conne celle-là.


Nate de son côté se lance dans un discours tout aussi pathétique, sur le mariage et sur ses ex toutes plus givrées les unes que les autres, dit-il, notamment la dernière, alors que Lisa, elle, est la femme de sa vie. D’ailleurs, c’est sa première relation adulte, ajoute-t-il fièrement. De fait, c’est vrai, mais Nate est-il fait pour une relation adulte ? Tout nous fait dire que non, et que les filles givrées lui correspondent bien mieux, quoi qu’il en dise pour se rassurer. Nate ajoute que le seul hic, c’est que c’est un peu étrange de se taper la mère de son enfant. Son pote lui parle de la révélation que c’est pour lui, et Nate lui répond que pour lui aussi l’arrivée de Maya en a été une. Mais l’autre parlait de la rencontre avec sa femme. Malaise malaise.


Malaise qui se poursuit pendant la discussion entre Lisa et la copine, et qui porte sur le sexe : elle a l’impression que Nate la déteste quand il la baise, parfois, et d’ailleurs elle s’inquiète de ne plus avoir d’orgasmes, elle en est arrivée à simuler, alors que pour sa copine et son mari, tout va pour le mieux de ce côté-là. Les confidences de Lisa sont surprenantes, mais elles nous premettent de la percevoir différemment, de la sortir de son image de mère aigrie. Elle est même touchante et on en vient à adopter le point de vue de Lisa, femme amoureuse déçue par son mariage.


L’homme des bois


Nate, à cran depuis le début du week-end, finit par se défouler sur un serpent qui avait effrayé les filles, le massacrant à coups de pierre, s’acharnant encore sur lui après sa mort.


Après avoir obtenu la permission de maman Lisa, il part faire l’escalade au Suicide Rock, seul. Après une première pause, il continue sa longue et difficile escalade, jusqu’à arriver enfin à son but. Ravi, récompensé de ses efforts, il admire le point de vue, et vit enfin son premier moment de bonheur depuis le début du week-end. C’est alors que Brenda lui apparaît. Elle fait l’étonnée, mais il l’accuse de le suivre, la traite de pauvre folle. Elle nie, puis finit par admettre qu’elle l’a suivi. S’ensuit une scène d’hystérie, que Rachel Griffiths joue très bien d’ailleurs, où elle lui dit qu’il lui manque, qu’elle veut qu’ils reviennent ensemble. Nate est dans une colère noire, mais ils finissent par s’embrasser brutalement, juste avant que Brenda ne se jette dans le vide.


Tout ça n’est évidemment que le fruit d’une hallucination de Nate, qui n’a pas dépassé le lieu de sa première pause, où il est resté le cul par terre à fumer joint sur joint. Comme toujours dans Six Feet Under, ces hallucinations révèlent beaucoup de choses sur les personnages. D’une part, le malaise de Nate après le retour de Brenda à l’épisode précédent, son obsession pour elle. D’ailleurs, si on considère cette hallucination comme un fantasme, notamment le début, on peut penser que Nate aurait peut-être préféré que Brenda revienne vers lui toute énamourée, encore plus givrée qu’avant, et le suppliant de la reprendre, plutôt que sobre et présentant des excuses. La suite du fantasme, avec le suicide de Brenda, en plus de rejoindre une thématique récurrente dans la saison (voir l’épisode précédent, avec le type retrouvé mort dans sa voiture), exprime peut-être le sentiment de culpabilité que ressent Nate vis-à-vis de Brenda. Après tout, il l’a laissée tomber au moment où, complètement paumée, elle avait le plus besoin de lui. Ca n’est que mon interprétation. En tous cas, si Nate ajoute à ses problèmes conjugaux un sentiment de culpabilité envers son ex, il est pas sorti de l’auberge. Et pour rejoindre le thème central de l’épisode (qui s’appelle Making love work, je le rappelle), disons que quand on voit Nate et Brenda, on ne peut que se rappeler à quel point leur vie sexuelle était intense, ce qui n’est aucunement le cas entre Nate et Lisa.


Justement, Lisa raconte sa conversation avec sa copine à Nate (sans mentionner la simulation, évidemment), et, aigrie, elle trouve que leurs amis en font trop, avec leur vie sexuelle épanouie, tout ça tout ça. Nate est d’accord, mais il perd un peu pied quand Lisa lui dit qu’il n’y a pas que le sexe dans la vie, et qu’il y a aussi les maladies, les soins qu’on doit donner à son conjoint quand il est en phase terminale de son cancer, tout ça, et qu’alors le sexe n’est plus important. Nate est un peu choqué par la morbidité de sa femme. Et moi aussi : la description qu’elle fait de la vie de couple minée par la maladie est vraiment angoissante. Bref, Lisa est toujours aussi flippante.


Ah, les amis. Après avoir fait sa compatissante rassurante avec Lisa, la copine s’empresse de glisser à son mari que Lisa est frigide. Tssssss. Et après avoir laissé leur gosse à Nate et Lisa pour aller baiser dans les bois, ils leur proposent de leur rendre la pareille. Lisa est pas chaude (ha ha), puis devant l’insistance de leur amis, Nate et elle finissent par accapter de leur confier Maya pour partir seuls. Et enfin, enfin, ils crèvent l’abcès. Quand Nate dit gentiment que lui et elle ne sont pas ensemble pour les mêmes raisons que leur couple d’amis, Lisa, à bout de nerfs, lui dit qu’elle sait qu’il veut être avec Maya, mais pas avec elle. Nate se fâche à son tour : il ne peut pas lui parler sincèrement, librement, comme à une amie (comme il le faisait avec Brenda, quoi), parce que tout de suite elle s’emporte, ne supportant pas le fait qu’ils ne vivent pas dans le conte de fées qu’elle s’est fait dans sa tête. Il n’aime pas le rôle de mari qu’elle lui attribue. Mais, comme le lui dit Lisa, ce rôle c’est lui qui se l’est attribué. Et Lisa ne réagit pas en amie, elle réagit en femme blessée, et c’est normal. Lui se fout de boire des bières ou de fumer des joints, il voudrait juste avoir la possibilité d’être un peu lui-même, sans être tenu en laisse par Lisa.


Bien que douloureuse, cette explication est bénéfique : Lisa demande subitement à Nate de l’embrasser. Surpris, encore sous le coup de la dispute, il ne comprend pas, mais Lisa insiste, et il s’exécute. C’est alors qu’il prend les choses en main, disons, et qu’il demande à Lisa de virer son jean : elle fait sa mijaurée mais Nate fait son macho, c’est lui qui l’emporte, et tandis qu’elle s’allonge sur un rocher, il lui dit qu’il va la baiser, mais qu’avant ça il va la faire crier si fort que toute la forêt résonnera de ses cris (et on sait comment il va s’y prendre : rappelez-vous la scène où Ruth fait la « connaissance » de Brenda), et qu’ensuite, quand elle sera épuisée, il la baisera comme un malade. Pendant toute cette scène, Nate est vraiment impressionnant, et moi qui suis pas tant que ça sensible à son charme d’habitude, là je dois dire que je l’ai trouvé vraiment top.


Alors, un épisode qui pour une fois se termine sur une note positive, avec une lueur d’espoir pour Lisa et Nate ? Que dalle. Dans la dernière scène de l’épisode, le couple rentre en voiture, et Lisa évoque le fait qu’il ne l’a baisée comme ça que deux fois, pendant qu’ils étaient à Seattle, et elle se souvient précisément qu’à chaque fois c’était parce que Nate s’était pris un rateau avec une autre fille, ou qu’on lui avait posé un lapin. Bref, il se jetait ensuite sur Lisa pour se défouler. A ces mots, Nate a l’air gêné, tandis que Lisa lui dit qu’elle est contente parce que cette fois, il n’y a personne d’autre. Sauf que nous, on sait qu’il y avait Brenda, en rêve certes, mais Brenda quand même. Et l’épisode se termine sur un joli paysage de montagne et sur une chanson très belle et très triste.


Bref, la lueur d’espoir s’éteint, d’autant plus que je ne sais pas si Lisa est dupe ou pas. En effet, la première fois que j’ai vu l’épisode, j’avais eu l’impression qu’en lui énonçant les deux fois où Nate et elle avaient baisé de cette façon, elle lui signifiait qu’elle n’était pas dupe, qu’elle savait bien que cette passion chez Nate n’était pas vraiment rassurante quant à leur relation. Mais en revoyant l’épisode ces jours-ci pour faire ma critique, j’ai eu plutôt l’impression que Lisa était bel et bien dupe, ravie de penser que cette fois il n’y ait eu personne d’autre dans la tête de Nate. Bref, chacun son interprétation. Moi, je suis schizophrène.


Un excellent épisode, subtil, émouvant, dans lequel Nate continue de s’enfoncer dans son mal-être, et dans lequel les scénaristes, sadiques, nous font entrevoir une lueur d’espoir avant d’éteindre la lumière en ricanant. Mais en ricanant sans bruit, nous laissant terriblement tristes et désabusés. Et ce même si on n’aime pas Lisa. Par contre, la bonne nouvelle, c’est que c’est encore un épisode sans Bettina. En fait quand elle réalise, elle préfère ne pas jouer. Réalise autant d’épisode que tu veux, Kathy. D’autant que ça, tu le fais bien.


Probablement le meilleur épisode de la saison jusque là. L’étau se resserre sur Nate et Lisa, Brenda est très présente, même si elle n’est pas physiquement là, et, bien qu’on parte s’aérer en montagne l’épisode donne plutôt l’impression d’une chappe de plomb qui continue de s’abattre sur le couple. Bref, un épisode sombre et passionnant.