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3.11 - Death Works Overtime

An artist has the responsability to do more than just give in to every emotional impulse. Because some impulses are wrong.

La Mort Fait Des Heures Supplémentaires

dimanche 11 juillet 2004, par KB

Episode très noir, avec une vision des plus pessimistes. Comme je les aime. Disparition, informations et attitudes inattendues sont l’objet de ce superbe épisode où Peter Krause y est remarquable.

Lisa a disparu. Pour une surprise, ça en est une. Le peu d’indices laissés dans cet épisode nous place dans la même position que Nathaniel. Et tout comme Claire et Barb, sa soeur, on imagine pas qu’elle se soit suicidée. Nate est vraiment dans tous ses états. Il s’agit là d’une preuve évidente de l’amour qu’il lui porte. La séquence où il rêve qu’elle est de retour à la maison est là pour le corroborer.
Brenda pointe encore le bout de son nez là au moment où le moins opportun. Nate l’envoie balader comme on s’y attendait. La tension et l’angoisse que peut ressentir Nate et les membres de sa famille est excellement bien retranscrite si bien qu’à chaque coup de téléphone, chaque lueur d’espoir, on espère vivement avoir des infos rassurantes, qu’à chaque fois que Nate est sur le point d’éclater en sanglots, on l’est aussi (dans une moindre mesure), que quand il pleure à la fin de l’épisode au moment où son frangin et sa frangine débarquent dans le motel pour lui tenir compagnie, on a la larme à l’oeil.
Avec cette événement, il n’en faut pas plus pour faire ressortir tout le pessimisme commun dans cette famille. Tout le monde sauf Ruth qui, non pas est optimiste, mais plutôt qui refuse de voir la vérité en face, qui se force à croire que tout va finir par bien se passer. Or, au fond d’elle, plus le temps passe, et plus ce voile de l’optimisme forcé disparaît pour en arriver au moment où elle se met à pleurer devant un inconnu venu chercher ses lunettes comme pour faire recouvrer la vue à Ruth.


La relation entre David et Keith en a pris un coup. Elle est désormais en stand-by depuis la disparition de Lisa. David profite de ce moment pour prendre ses affaires, laissées chez Keith, là où il habitait. Ca a tout l’air d’un break. Néanmoins, et ça n’a rien d’extraordinaire, Keith vient donner un coup de main à Nate.


Du côté des Diaz, Vanessa, c’est le jour et la nuit. Un moment, elle est heureuse (cours de danse) puis retour instantané à la déprime (se retrouve chez le toubib) et enfin de nouveau joyeuse après avoir des courses avec sa diabolique soeur Angelica. D’ailleurs, qu’est-ce qu’elle m’énerve. Je vois pas comment Rico garde son sang-froid. Pour en revenir à Vanessa, je dois dire que j’ai flippé quand j’ai vu toute la liste de médocs qu’elle prenait. Tel un junkie en désintox. "Antidepressants aren’t magic bullets" dixit son médecin. Et comment !


Chez les Chenowith, Billy est clairement pas guéri. Il avoue à sa soeur qu’il l’aime. Brenda ne sait pas comment réagir. "What am I supposed to do with that ?", lui dit-elle. "Nothing" lui répond Billy. La situation est vraiment malsaine, dérangeante. Sans oublier la mère qui décide sur un coup de tête de balancer les cendres de son mari par la fenêtre à la grande surprise de ses enfants avant de se mettre à chanter. Trop pour Brenda qui se tire.


L’intrigue que je préfère mis à part celle de Nate concerne Claire, qui est excellente. Comme d’hab. Elle décide de faire le ménage. D’abord en envoyant balader Russell qui s’accroche comme une sangsue. Mais surtout en disant ses quatres vérités à Olivier, son prof dans une scène superbe également.

Claire - Call me crazy but I think an artist has the responsability to do more than just give in to every emotional impulse. Because some impulses are wrong. And some impulses violate the regulations of this school. I checked.
Olivier - You sit in such judgment of the world. How do you ever expect to be a part of it ?"

- I don’t want to be a part of your world, where you get to be a totally manipulative loser who fucks his students.

- What do you wanna be, Claire ? An uptight Puritan, who’s not even in her own body ? Or a brilliant artist, with blood, and a heart, and a cunt ?

- God... You’re such a fucking phony. You know, I first thought you inspired me. It took me like half a semester to realize that you were just like using us to work to your own personal shit. I mean, when are you gonna get over the fact that you never became Picasso and now it’s too fucking late ?

- And when are you going to get over the fact that if you take your chance, you might fall flat on your face. But that the best thing that could ever happen to you as an arstist and as a human being.

- Are we done ?

- Absolutely. Get out of my office. Who do you think you are ? The Pope ? Just because I fucked your boyfriend ? What a baby ! You need some real pain !

- Fuck you.

- Fuck yourself. Russel will always be a better artist than you. He’s braver, more willing to take chances.

- He’s certainly more ambitious, that seems pretty obvious.

- Well, if it hadn’t been me, it would have been somebody else, trust me.

- I’ll take an A.

- Undeserved.

- Unimportant.

La scène se termine par Claire qui quitte la salle et un Olivier qui fixe la porte. On peut y lire toute la colère sur son visage. Car pour dire les choses comme elles sont, Claire l’a remis à sa place et il le sait. Le jeu d’acteur de Lauren Ambrose y est grandiose.
Pour terminer sur elle, on apprend qu’elle enceinte. C’est la cerise diabolique sur le gâteau des ténèbres.


Episode très sombre qui où les situations des personnages principaux sont dans le creux de la vague. Le pessimisme est de retour. Vision noire des choses confirmée par le fait que dans cet épisode, on assiste à trois décès sans rapport les uns entre les autres.