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3.12 - Twilight
I’m so bored with this kind of unhappiness. I think I’m ready for some new unhappiness.
La Séparation
dimanche 11 juillet 2004, par
Nate saute sur tout ce qui bouge. Claire et Brenda passent toute une journée ensemble à cause d’un événement particulier. Et David a une franche explication avec Keith.
Excellent épisode encore une fois. Nate vit une période très sombre. Il (et nous) ne sait ce qui a pu arriver à Lisa. Il s’imagine bien des hypothèses mais celles-ci ne font qu’empirer son état. Il vit cette période avec d’autant plus de regret que la situation de son couple commençait à s’arranger. Les remords rongent son esprit, et les moments où il n’a pas (assez) montré l’amour et l’attachement qu’il porte à sa famille pèse sur sa conscience. Et par-dessus tout, Brenda se pointe encore et toujours comme pour enfoncer le couteau dans la plaie et faire regretter davantage l’attitude d’un Nathaniel sur le point de partir totalement en testos comme l’indique son état à la fin de l’épisode où il pleure à chaudes larmes.
Cet épisode donne également une vision négative implicite à l’encontre des Etats-Unis et de leur politique vis-à-vis de la vie, de l’être humain. Ca commence par la remise en cause de la peine de mort avec les dernières paroles de cet homme avant qu’on lui injecte du poison :
Mais si quelqu’un pense que le Texas donne une leçon en m’injectant du poison, c’est qu’il est plus cruel et bête que moi. Vous pleurerez tous dans le même enfer que moi, pour ce que vous faites. Vous boufferez de la merde, vous vomirez du sang à jamais. Parce que ce n’est pas bien. Vous êtes des porcs !
Une autre critique (quoique ce terme n’est pas forcément totalement approprié) est exprimée dans la séquence où l’on voit Claire se faire avorter. Le processus d’avortement est représenté comme étant une activité à la chaîne, façon "Les Temps Modernes", où l’on met fin à la vie mécaniquement tel un abattoir, sans émotion aucune, tel le condamné à mort, serial killer qui n’a éprouvé aucune émotion au moment d’achever ses victimes.
Du côté de chez David, la rupture est prononcée. Et assez vigoureusement. Les rôles sont inversés. David est celui qui montre le plus de violence et Keith le plus retenu. D’un côté, on pourrait penser que cette séparation est un peu inattendue mais d’un autre, on sent que David a encaissé sans ne rien dire et que tout a fini par exploser. Ca fait plaisir de voir David sortir un peu de sa coquille et gueuler haut et fort ce qu’il ressent, ce qu’il a ressenti, tel un homme.
Ruth retrouve la confiance et le réconfort de son mari en la personne de George à qui ça semble être réciproque. Après une envie de mariage instantané, Ruth décide d’attendre un peu sur conseil de son fils, David, qui pense que rien ne presse.
Chez Rico, l’état de Vanessa semble s’améliorer. Le point négatif, c’est qu’Angelica, la godammed soeur de Vanessa, campe chez eux. Ce qui a le don de rendre furax intérieurement Rico. Et moi, extérieurement.
Claire est allée se faire avorter, dans la plus grande discrétion, non sans quelques doutes et remords symbolisés par les moments où elle voit sa mère qui, à son âge, et dans la même situation, avait décidé de garder son bébé, et Russell, l’ex-futur père.
Brenda l’accompagne. Ca donne l’occasion d’avoir un rapprochement agréable entre deux persos attachants ainsi que des scènes intéressantes.
Le chagrin de Nate s’aggrave de jour en jour. L’absence d’informations est frustrante et ne fait que rendre plus invivable la situation. L’état actuel des intrigues promet un season finale de qualité et le rend d’autant plus attrayant.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires