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8.01 - Within
Introducing John Doggett
Chasse à l’Homme I
lundi 10 mai 2004, par
Approchez, venez voir le remplaçant de mulder dans sa première apparition dans l’univers X-files. Son nom J.D., pour John Doggett.
Après la disparition de Mulder à la fin de Requiem le problème pour Carter est de comblé le vide qu’il laisse, et de lui trouver un bon remplaçant. C’est ce à quoi va s’attacher ce premier épisode de la 8° saison.

L’histoire reprend le lendemain de la disparition de Mulder. Le FBI met sur pied une chasse à l’homme pour retrouver son agnet perdu. Scully et Skinner, témoin direct, sont mis sur la touche par Kersh qui refuse d’entendre parler d’aliens. John Doggett, le responsable de l’opération, n’est pas plus enclin à croire à la thèse d’un enlévement extraterrestre, et trouve même des élément tendant à prouver que Mulder, mourant, à organisé sa propre disapartion. Un élément nouveau apparaissant en fin d’épisode va peut être apporter des réponses a toutes ces questions : Gibson Praise. Mais Mulder le kidnappe...
To Be Continued...
Comment poursuivre la série alors qu’un des acteurs principaux à décidé de se faire moins présent dans cette nouvelle saison ? Tout simplement en lui trouvant un remplaçant. Attention nous ne sommes pas dans un soap où un acteur peut en remplacer un autre, pas question de nous proposer un nouveau Mulder sous les traits d’un autre acteur. Carter prend la bonne décision en créant un nouveau personnage qui n’a rien à voir avec Mulder.
John Dogget donc, est un ancien marine, ex-flic new yorkais. Il est à cent lieu de Mulder rien que par ces deux aspects. En plus il n’est pas féru de thèse paranormales, ne croit pas aux petits hommes vert ou gris. Il est terre à terre, pragmatique et rationel. C’est une excellente idée de ne pas nous proposer une copie carbone de Mulder, d’autant plus qeu cela permet de retourner aux sources de la série en nous proposant une nouvelle version inversée du duo Mulder/Scully. Cette fois ci Scully endose le rôle de Mulder en étant celle qui croit (elle nous le rappelle en nous resortant une nouvelle fois sa tirade sur le fait qu’elle a vue des choses qu’elle ne peut expliquer mais que son esprit scientifique ne peut nier) et Doggett est le septique. Espérons que nous retrouverons la dynamique qui avait animé les premières années de la série, et qui s’était un peu perdue dernièrement.
S’il n’est pas Mulder il ne faut pas pour autant que Doggett soit pris en grippe par les fans de la série. Subtilement Carter fait dire à Kersh “Montrez leur ce que vous valez, John...”, une phrase qui est destinée aux téléspectateurs, les incitants à laisser une chance à ce nouveau personnage. De plus Doggett est doté d’un sens de l’humour efficace, un caractère bien trempé, et d’une franchise qui laissent deviner un homme honette et droit qui ne se posera pas en ennemi de Scully, mais en complement. Même si leurs premiers contact ne sont pas placé sous le signe de la franche camaraderie.
Et en dehors de la mise en place de Doggett ?
Pas grand chose en fait. L’épisode se traine pendant une grande partie. Mulder n’est qu’un fantome qui n’a pas un seul mot à dire, n’apparaissant que pour se faire torturer par les aliens (scènes d’une grande violence) sans que l’on sache si c’est la réalité ou des cauchemars de Scully. D’une certaine façon c’est assez normal de le retrouver dans cette position, ce l’est moins quand c’est Scully qui traverse l’épisode comme une ombre. Laissée apathique par la disparition de son partenaire et sa grossesse, Scully est absente et ne revient à la vie que par deux fois, quand elle jette un verre d’eau au visage de Doggett après leur première rencontre, et quand elle comprends où il faut aller chercher Mulder. Le reste du temps elle est inconsistante, même son passage dans l’appartement vide de Mulder n’arrive pas à susciter l’émotion.
A l’image des deux personnages l’épisode manque de rythme, d’interet et pire d’enjeux alors que la recherche de Mulder devrait en proposer un de taille. La piste de la disparition organisée par Mulder lui même tombe à l’eau. D’abord parce que nous savons comme Skinner qu’il a été enlevé et que nous ne pouvons pas le nier, seule la pierre tombale de la famille Mulder provoque une émotion, mais parce que tous les noms de la famille y sont graves en faisant en quelques sorte le symbole de la famille sacrifié à une cause, nous savons très bien que Mulder n’est pas mort, ni même mourant. Ensuite parce que cette piste est abandonée avant même d’avoir été exploitée quand Gibson Praise refait surface.
Ce retour est l’autre bon point de l’épisode, mais il arrive trop tard pour réveiller le téléspectateur assoupi qui se dit que la suite sera peut être plus captivante, sans vraiment y croire.
Un dernier mot pour parler du générique qui a changé. C’est un événement historique puisque depuis le début de la série il n’avait pas bougé d’un iota, en dehors d’un resserage au début de la saison . Il fallait bien faire de la place pour Robert Patrick alors pourquoi ne pas en profiter pour bousculer un peu les choses. Passons sur les nouveaux badges on s’y habituera, les choses se gatent après ça. L’eclipse de soleil qui se transforme en foetus (vaine référence à 2001) c’est déjà pas mal, mais Mulder tombant dans un pose grotesque dans l’oeil... de Scully on tombe nous aussi dans la n’importe quoi. Avec un tel générique il va être difficile de s’accrocher à cette 8° saison.
Il était dur de passer après Requiem (qui je persiste et signe aurait du être le dernier épisode de la série) et de faire aussi bien. Within le prouve. En dehors de John Doggett il n’y à pas grand chose à garder dans cet épisode. Le pari de Carter pour cette 8° saison est d’arriver à faire X-Files sans Mulder, au vu de ce premier épisode on se dit qu’il va être dur d’y arriver.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires