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5.05 - Christmas Carol
Scully intime
Emily, partie 1
jeudi 4 mars 2004, par
Bill aura-t-il un garçon ou une fille ? Qui de Dana ou de Margaret fera la vaisselle ? Cette semaine, le suspense sera indubitablement implacable...
Scully passe quelques jours de vacances en compagnie de sa mère dans la maison de son frère, Bill, à San Diego. La grossesse de la femme de Bill, qui arrive presque à terme, réveille en Dana son propre désir de maternité, qu’elle doit étouffer en raison de sa stérilité, conséquence des expériences réalisées sur elle lors de son enlèvement.
Un mystérieux appel téléphonique qui semble émaner de sa sœur décédée Melissa, pousse Scully à se rendre sur les lieux de ce qui semble être un suicide. Là, se trouve une petite fille, Emily, qui a été adoptée par sa famille. Rapidement, Scully est forcée de constater la ressemblance incroyable entre cette enfant et Melissa lorsqu’elle était plus jeune. Dès lors, elle s’interroge : Melissa aurait-elle caché à sa famille la naissance d’un enfant qu’elle aurait donné à l’adoption ?

S’associant à l’agent de Police local, Scully enquête sur ce suicide qui se révèle être un meurtre, lié à des hommes que fréquente le père d’Emily, et liés eux-même à l’enfant. Bientôt, le père est mis en accusation. Mais il est suicidé en prison. L’enquête pourrait toucher à sa fin. Mais c’est alors qu’arrivent les résultats des test de parentalité commandés par Scully sur la petite Emily. Celle-ci n’est pas la fille de Melissa, mais bien de Dana Scully elle-même !
A suivre...
Un épisode simple et atypique, centré prioritairement sur la psychologie de Scully, à l’occasion de cette immersion dans sa famille, qu’elle a temporairement retrouvée après la crise de son cancer dont elle vient de sortir.
Si l’histoire qui lui sert de fil conducteur est simple, compte-tenu des standards de la série, l’épisode est chargé de nombreuses digressions, telles que les séquences de rêves qui ramènent Scully dans le passé et oscillent entre honirisme et horreur. L’ensemble se teinte donc d’une mélancolie sourde, celle qui, on s’en compte plus que jamais, habite en permanence le personnage de Scully, lourde du poids de tous ses regrets.
On peut rester hermétique à cet OVNI, mais prendre la peine d’y entrer donne l’accès à l’une des plus fortes études de caractères, de celles qui ont permis au fil des saisons aux personnages de Mulder et Scully de s’extraire des caricatures qu’il étaient à l’origine pour se charger d’une épaisseur incroyable, aidé en cela par les performances incroyables de leurs interprètes, dont Gillian Anderson donne ici un nouvel exemple.
Mulder, d’ailleurs, n’apparaît que le temps d’un court (et inutile) clin d’œil dans cet épisode. Dommage, franchement, que l’équipe n’ait pas eu la confiance en la capacité de Scully de mener un épisode de A à Z. Machos les scénaristes de 1013 ? Ben oui, c’est pas nouveau ! Pourtant, ils ont créé Scully, en un paradoxe digne de X-Files.
Un segment mélancolique et atypique, qui laisse froid les uns et enthousiasme les autres. Je marche à 100% devant la justesse de l’analyse psychologique de Scully et de sa famille.
LTE || La Ligue des Téléspectateurs Extraordinaires