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9.03 - Daemonicus

On est pas chez Buffy ici !!!

Daemonicus

vendredi 4 juin 2004, par Guiguilegentil

Bon allez, après cette review j’arrête car cette saison 9, l’utlime saison est une grosse bouse et je vais pas m’empêcher de le dire parce que certains y trouvent des opus sympas !!! Bref finito ! Adios LTE !

Une nuit de pleine lune, un pickup s’arrête près d’une maison rurale à Weston, en Virginie occidentale. A l’intérieur, un homme et une femme, Daryl et Evelyn Mountjoy, sont en train de jouer au Scrabble. Leur chien demande à sortir donc Evelyn lui ouvre la porte. Quelques instants plus tard, le couple entend le chien gémir et l’électricité est coupée. Daryl ordonne à sa femme d’aller au sous-sol et il court à l’étage chercher son arme. Quand il redescend il voit une silhouette dans le noir : elle est en train de se rapprocher de lui. L’entité en question ignore son avertissement, Daryl fait donc feu pour découvrir l’instant d’après qu’il s’agissait d’Evelyn, les poignets attachés et sa bouche fermée avec de l’adhésif. Deux autres personnes s’approchent de Daryl dans le noir : leurs visages sont démoniaques.


Reyes se rend sur les lieux du crime, où sont éparpillés des officiers de police. En entrant dans la salle à manger, elle y trouve Daryl et Evelyn morts, assis à la table. Sur le plateau de Scrabble, on peut lire le mot ”Daemonicus”. Reyes ressent quelque chose. Scully elle, donne des cours à Quantico, où sa réputation l’a déjà précédé, ce qui ne lui facilite pas vraiment la tâche. Les agents Doggett et Reyes la solicite donc entre 2 cours afin de mener l’autopsie du vieux couples afin d’y trouver des indices...


Daemonicus » est de ces épisodes qui sont à la base de la réputation et du niveau qualitatif général de la série, à savoir bon, du coup je vais chiader un peu plus la présentation de cette review... En effet ce n’est certainement pas le chef d’œuvre de la saison, mais c’est plus qu’un épisode de simple remplissage, mais un très bon épisode. Et en cela il suit la lancée des loners de la saison 8, ce qui a donc tout pour nous réjouir. On en espérait pas moins pour la première véritable enquête pour le tout nouveau d’agents chargés des X-Files, à savoir les agents Doggett et Reyes, aidé d’une Scully à peu près elle-même (en tout cas bien plus que dans le diptyque précédent « R.A.S. »).


* BONNES ET MAUVAISES QUALITES :

Comme tout le monde j’ai remarqué et apprécié les nombreuses références aux épisodes antérieurs, ainsi qu’à la série MillenniuM, tout comme le pied de nez à la « mouvance Buffy ». En effet, X-Files montre bien que ses monstres à elle sont plus subtils que la série précédemment citée : On voit, façon premier degré (en pleine lumière) tout d’abord ce que l’on croit être des démons ressemblant à ceux de BUFFY (je suis sûr que tout le monde a eut cette pensée). Pour en fait découvrir plus tard, qu’il ne s’agissait que de masques que portaient les tueurs, revoyant alors ce fait aux paroles de Scully durant son cours (où un élève lui demande si elle a déjà tué un vampire, histoire que le pied de nez soit facilement identifiable) : « Le Mal est le fait des hommes et non des monstres... ». Comme l’a bien fait remarqué hre mgbye : « ça renvoie "buffy" et "angel" au rang d’aimables comédies, manière de nous dire "ici les monstres sont vrais !" » Histoire de remettre ces séries à leur place (ce qui serait salutaire pour elles-même aussi) et couper court à toutes les comparaisons qui sont effectué entre ces dernières et X-Files depuis quelques années. Là je dis aussi : bien joué.





Bien sûr dans cet épisode, tout n’est pas réussit, je pense essentiellement au rythme de la première partie de l’intrigue qui est assez déconcertant. En effet, au début j’ai eu du mal à rentrer dedans : tout allait trop vite. Nous n’avons pas le temps de nous imprégner de l’enquête après le générique. D’un coup d’un seul Reyes sent le « Mal » de la façon la plus simple possible et se base entièrement là-dessus, ce qui est maigre (comme le fait souvent remarquer Doggett vis-à-vis de l’enquête) pour le téléspectateur s’attache vraiment aux perceptions de Reyes. Ce qui rend, par la même occasion, cet élément de l’histoire assez peu crédible, ce qui est bien dommage. Par contre cela sert l’axe selon laquelle le jugement de Reyes est faussé et que seul Doggett avec son scepticisme peut voir clair (mais j’y reviens plus loin).


D’aillleurs nous avons un très bon pré-générique à mon sens : bien mené, une atmosphère angoissante puisant sa force dans le quotidien, le familier comme la série a toujours sut bien le faire. Le parallèle avec les cours de Scully est aussi bien vu est pertinent puisqu’ils s’imbriquent (de par les thématiques abordées) bien dans l’intrigue. général. Et en plus ces scènes apportent une petite touche d’humour qui est toujours bienvenu pour détendre l’atmosphère lourde et pesante. D’ailleurs Doggett m’a fait mourir de rire lorsqu’il dit à Reyes qui parle de possession démoniaque, que dans l’hôpital psychiatrique il reste une chambre de libre.


* LA VICTOIRE DU SCEPTICISME :

Pour revenir sur le fait qu’au début de l’histoire nous pensons qu’il s’agit de gros démons « 1er degré » pour se rendre compte que finalement ce ne sont que des hommes, apporte une véritable crédibilité à l’ensemble de l’histoire, ce qui conforte Doggett en ses convictions. Tout comme les autres éléments révélés sur les méthodes employés par Koblod qui font que l’on peut facilement considérer qu’il n’y a eut aucun phénomène paranormal sur ce coup-ci (si ce n’est l’étrange comportement de l’évadé et des gardiens), c’est un bon point pour le scepticisme qui n’avait jamais apparu aussi légitime auparavant dans la série, puisque avant ça a toujours été Mulder le croyant qui avait raison et y voyait clair.







En bref, Doggett a résolu l’affaire ou du moins il l’a comprise, dénouée, tout en étant sceptique. Ici c’est justement son recul qui lui a permis de comprendre, tandis que Reyes, son jugement est resté sous l’emprise de Kobold, manipulée. Cette scène finale marque une des très rares victoires du scepticisme dans la série, et par là-même la nouvelle optique, façon de raconter les histoires de la série. Ce qui nos montre bien que les scénaristes ne font pas que calquer l’ancien duo de Mulder/Scully, mais innovent. Et puis faire en sorte de rendre cette histoire pouvant être lue à 2 niveau, celui du croyant et celui du sceptique (vision privilégiée ici par le scénariste), rend cette histoire très crédible et classe cet épisode dans la catégorie fantastique, au sens littéraire du terme. A savoir qu’on ne sait pas à la fin si phénomène paranormal il y a eut ou pas, et ça c’est ce que j’adore vraiment dans la série (et c’est ce qui se fait rare pourtant ces dernières saisons). Donc moi je dis bravo car j’ai été bluffé par cette fin qui me fait vraiment partager les convictions de Doggett le sceptique sur une affaire qui respire pourtant le... MAL. (bouhouuuu)


Voilà, bien sûr il y a la réalisation, en général les cadres sont très judicieusement choisit et ont une bonne esthétique. Il reste le manque de rythme soutenu au début comme je l’ai déjà dit. Et les effets visuels, moi je n’ai pas aimé le coup des nuages qui vont vite, probablement parce qu’ils sont assez mal faits, par contre le coup du damier est très pertinent de par son symbole et la façon subtil avec laquelle il est utilisé en tant que transition entre 2 scènes.


Voilà, sinon interprétation et musique, comme d’habitude irréprochable, je mets un bonne note à cet épisode qui est assez bien réussit (surtout par rapport au reste de la saison à venir, quoiqu’en diront les autres revieweurs, faites moi confiance ;o), mais qui m’a fait passer un bon moment...