Songs for otros tipos de épisodos

Dans un casino un type qui n’a pas de chance aux jeux tue un jeune femme pas plus chanceuse que lui, même moins puisqu’elle meurt dans d’atroce souffrances. Monica Reyes découvre grâce à la numérologie que ce crime fait partie d’une série. Ce que confirme Scully grâce à un détail plus concret. Peut-on résumer nos existences à une série de nombres ? Sommes nous gouverné par les chiffres ? Et qui est cet étrange personnage qui aime tant les jeux, les chiffres et la musique ?

Improbable est un épisode étrange. Carter se penche sur la place des chiffres dans notre vie. Thème qui lui est cher, les épisodes de la série sont truffés de références chiffrées, de clin d’oeil numérologiques. Cette fois ci il pousse jusqu’au bout son penchant en laissant penser que nos faits et gestes sont dominés par les chiffres, que notre libre arbitre est largement remis en cause par la numérologie. Il s’appuie sur les écrits de Pythagore qui déclare que “le nombre exprime l’Univers” et sur la théorie du tout qui affirme que l’Univers pourrait se résumer à une équation si simple qu’elle tiendrait sur un Tee-Shirt. Tout cela à l’air simple mais le discours que nous débitent Scully et surtout Reyes est plus qu’hermétique. L’épisode pourrait devenir rapidement rebutant si Carter n’avait à recours à deux ficelles : l’humour et la musique.

Le personnage de Burt Reynolds, dont nous connaîtrons jamais l’identité, est la touche humoristique de l’épisode. Attention nous ne sommes pas dans un épisode parodique ou comique comme peuvent l’être Small Potatoes, Dreamland... Tout d’abord parce que contrairement aux autres épisodes il y a une enquête sur un tueur en série et il est difficile de faire rire aux éclats avec ce genre de sujet, et ensuite parce que l’humour utilisé est tout autre. Mr Burt, appelons le ainsi, n’est pas un comique, c’est le décalage entre son personnage et le reste de l’histoire qui crée sinon le rire du moins les sourires. Ses apparitions, ses sentences déroutantes et énigmatiques rompent l’atmosphère noire de l’épisode. La rencontre entre lui et Scully et Reyes dans un parking alors que les deux agents poursuivent le tueur, et qu’il leur propose de jouer aux dames vaut le détour. Ajoutons à cela la musique cha-cha-cha, et le tableau est complet.

Le second élément qui rend l’épisode si particulier est justement la musique. Cette fois ci les plages musicales envoûtantes de Mark Snow sont rangées au placard et ce sont les chansons de Karl Zéro qui accompagnent l’épisode. Ce choix transforme toute l’ambiance est fait d’Improbable une sorte de comédie musicale. Nous avons droit à des numéros musicaux plus ou moins chorégraphiés, les acteurs chantent (en play back) . Cela nous parrait étrange, mais pensez aux spectateurs américains découvrant sur leur écran les chansons de notre Karl Zéro national. Chansons en français qui plus est.

Tout cela est renforcé par la réalisation de Carter asez inspiré sur ce coup, jouant à fond la carte du bizarre, renforcant l’atmosphère sans trop d’insistance non plus ce qui aurait pu être fatal. Et surtout l’interprétation. Burt Reynolds est parfait dans son rôle, enigmatique juste ce qu’il faut, bien décallé et suscitant l’amusement à chacune de ses apparitions.

Ces choix offrent un épisode atypique, pas totalement convaincant, mais pas déplaisant non plus, juste bizare est c’est le but recherché par Carter. Reste tout de même que le discours sur la numérologie est tout much, l’exposition pas très subtile sur les indices numériques que “découvrent” les agents, les discours de Reyes sur le thème.